Crédit Agricole Provence Côte d’Azur confirme son engagement pour une économie décarbonée

En dépit d’un contexte peu favorable, la banque coopérative dont le périmètre comprend les départements du Var, des Alpes-Maritimes et des Alpes de Haute-Provence, tient sa feuille de route, gagne des parts de marché et confirme son engagement en tant que financeur des transitions, notamment énergétiques. C’est ce que démontrent les données de son bilan 2023.
(Crédits : DR)

En 2023, le Crédit Agricole Provence Côte d'Azur (CAPCA) a su limiter la casse. Si son produit net bancaire a bien reculé, la baisse s'est limitée à un petit 0,97% pour atterrir à 514 millions d'euros. Mieux, la banque coopérative régionale a réussi à se consolider sur son périmètre (Var, Alpes-Maritimes et Alpes de Haute-Provence) en dépit du contexte difficile, entre inflation, hausse brutale des taux et repli de l'immobilier. « Un peu comme dans une étape de montagne, nous avons pédalé plus fort en accompagnant le marché, notamment celui de l'habitat, et fait les crédits que d'autres n'ont pas fait », relève son directeur général, José Santucci.

Sur les 3 milliards d'euros de crédits accordés l'an passé, les deux-tiers concernent l'immobilier. Un chiffre certes en repli de 12% par rapport à 2022, mais qui s'inscrit sur un marché global en chute libre de 40% selon la Banque de France. Quant aux encours, ils ont franchi la barre des 20 milliards d'euros en crédit, et celle des 30 milliards d'euros en collecte, soulignant le fonctionnement en circuit-court de l'établissement bancaire territorial. Bref, le Crédit Agricole Provence Alpes Côte d'Azur a fait le job et, de fait, "creusé l'écart" avec 21.000 nouveaux clients enregistrés en 2023. "En cinq ans, ce sont 100.000 clients supplémentaires qui nous ont rejoints", souligne le directeur général. Désormais, cap sur le millionième, attendu en juin 2025 si la trajectoire de conquête conserve le même rythme.

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GIEC compatible

Pour maintenir cette dynamique, la banque s'appuie sur ses fondamentaux, parmi lesquels l'accompagnement des transitions - énergétiques mais pas que - dont elle s'est emparée en 2022, faisant sien l'objectif fixé par le GIEC du zéro net carbone en 2050. D'abord sur son périmètre, elle qui émet quelque 20.000 tonnes de gaz à effet de serre par an, dont 25% sont dus aux déplacements de ses 2.845 collaborateurs. A cet égard, des initiatives ont été lancées afin de démocratiser l'usage du véhicule électrique en location longue durée permettant à la fois de baisser le bilan carbone de l'établissement et d'acculturer sa population dans le but de diffuser la bonne parole auprès de ses clients. Même démarche pour l'immobilier, la rénovation et le photovoltaïque, où il s'agit de défricher, d'appliquer et d'évangéliser un certain nombre de solutions, comme celles utilisées pour la construction de son bâtiment totem ou la rénovation de ses 198 agences. Car, au-delà de l'empreinte environnementale directe liée à son activité, CAPCA doit composer avec celle de ses clients, liée à l'utilisation de ses produits bancaires. Des émissions indirectes estimées 25 fois supérieures à ses émissions directes, concentrées dans trois grands domaines, reflet de l'activité économique du territoire, à savoir les secteurs de la mobilité, de l'immobilier et de l'agriculture.

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Investissements et transition

« En tant que banquier, nous faisons notre métier traditionnel de circulation des moyens de paiement et de financement, mais nous sommes aussi un accélérateur, un facilitateur de l'essor et du développement des transitions ». Un axe majeur qui se traduit dans bon nombre d'investissements, tant au niveau des particuliers que des professionnels et entreprises. Concernant les premiers, « plus d'un client sur deux s'est montré intéressé par un projet de travaux dans son domicile, portant pour un tiers d'entre eux sur l'isolation ou l'amélioration énergétique », détaille Patrick Beaudon, directeur général adjoint. Pour les seconds, le gap franchi est encore plus parlant : « 90% des dossiers de financement reçus en mars et avril 2024 contiennent une thématique transition énergétique, contre 20% à la même période de 2023. Cela ne veut pas dire que tous sont matures, mais que le sujet est devenu aujourd'hui majeur, poussé par la réglementation, les donneurs d'ordres voire la société elle-même », explique Philippe Guignard, directeur des marchés entreprises. Un segment bousculé par une succession de chocs, dont la demande en crédits, quoiqu'en baisse d'environ 10%, montre une prise de conscience réelle de la nécessité de prendre la problématique énergétique à bras de corps. Et conforte le positionnement de la banque coopérative, comme « tiers de confiance » dans la construction de cette nouvelle économie décarbonée.

Catherine Barnel, nouvelle présidente

Elue le 5 avril dernier, Catherine Barnel est la nouvelle présidente de la caisse régionale du Crédit Agricole Provence Côte d'Azur. Engagée au sein de la caisse locale de Toulon depuis 2005, puis de la caisse régionale à partir de 2015, cette varoise d'origine, viticultrice de métier, succède à Christian Moutte avec la volonté « de pérenniser l'engagement de mon prédécesseur dans la transformation du territoire face aux défis qui l'attendent ». En binôme avec le directeur général, José Santucci, elle travaillera sur les grandes orientations stratégiques de l'établissement bancaire dont le modèle coopératif est « un modèle pertinent et efficace, en phase avec le souhait du local, du collectif, du participatif et du circuit-court ».

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