Les Jeux olympiques d'hiver 2030, accélérateur d'infrastructures pour Alpes du Sud  ?

En Provence-Alpes-Côte d'Azur, la désignation des Alpes françaises pour accueillir les Jeux olympiques d'hiver 2030 représente une opportunité pour développer rapidement des infrastructures lourdes, aussi bien routières, que ferroviaires ou pour le logement. Des projets, dont les coûts ne sont pas encore communiqués, mais qui - comme le CIO - attendent des garanties financières de l'Etat.
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Bras levés et sourires sur le visage, la délégation française ne feint pas sa joie lorsque le Comité international olympique (CIO) annonce la désignation des Alpes françaises pour accueillir les Jeux olympiques d'hiver 2030. Un choix « sous condition », précise le CIO qui attend des garanties financières de la part de l'Etat. Pour rassurer l'audience, Emmanuel Macron est venu lui-même assurer le « soutien sans faille de l'Etat français ». Le président de la République sait que cette posture ne peut se matérialiser qu'à travers le Parlement et donc que le choix du futur chef du gouvernement est déterminant. « Je vais demander au prochain Premier ministre de promulguer une loi olympique », assure le locataire de l'Elysée.

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Car pour que les Jeux olympiques d'hiver 2030 laissent une vraie trace, la question du financement est essentielle. Les discours des différents protagonistes évoquent l'empreinte à laisser auprès d'une nouvelle génération, mais aussi le besoin d'adapter la montagne à toutes les nouvelles contraintes climatiques qui se montrent de plus en plus fortes. Cependant, les grands évènements sportifs permettent avant tout de laisser des infrastructures.

Train, route, logement...

En Provence-Alpes-Côte d'Azur, le président de la Région, Renaud Muselier a toujours revendiqué voir dans la candidature française un moyen de rénover la vétuste ligne ferroviaire des Alpes, qui relie Marseille à Briançon en presque cinq heures, afin d'améliorer son temps de parcours. Une brique essentielle pour rentrer dans les clous de durabilité de ces Jeux 2030, mais qui représente aussi un chantier onéreux, bien qu'aucun montant ne soit pour l'instant officiellement annoncé. Sur ce dossier, la Région Sud espère aussi un engagement financier de l'État, qu'elle réclame depuis décembre. Un constat qui vaut tout autant pour l'amélioration des accès routiers dans les Hautes-Alpes.

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Autre infrastructure qui fait l'objet de discussions, la patinoire de Nice. Pas celle qui existe déjà, l'actuelle Jean Bouin, mais une seconde qui doit être construite pour satisfaire les besoins du CIO. Pour cette deuxième patinoire plus moderne, critiquée notamment par les écologistes car le terrain était initialement destiné à la construction de logements sociaux, la mairie souhaite la voir devenir un lieu « multifonctionnel » après les Jeux.

Si toutefois elle voit le jour, car une solution de repli a été prévue comme l'indique Karl Stross, président de la Commission du futur hôte des Jeux d'hiver. « Au cas où elle ne peut pas être construite, le palais des Expositions de Nice sera utilisé », indique-t-il. Le membre du CIO ajoute que ce plan B permet « d'atténuer les risques financiers » de cette opération et donc de contribuer à rester dans les clous du budget de 2 milliards d'euros prévu.

Sur le volet du logement, comme souvent, le destin des villages olympiques post-Jeux d'hiver est de devenir des « logements sociaux, universitaires ou saisonniers » comme l'a souligné Renaud Muselier en prenant l'exemple de Briançon. Là-bas, c'est le Fort des Têtes, édifié par Vauban et inscrit au Patrimoine mondial de l'Unesco, qui doit être transformé en l'un des quatre villages olympiques de ces Jeux. Un chantier dont le chiffrage n'a pas filtré, mais qui aura sans aucun doute besoin de financement de l'Etat.

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Commentaires 4
à écrit le 26/07/2024 à 15:04
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Une vraie chance oui ! À condition qu'il reste encore de la neige...

à écrit le 26/07/2024 à 14:26
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Avant la décision (pour rappel, c'est le PdR qui "promulgue"....) finale, on aura les (catastrophiques, globalement) comptes des JO 2024. C'est surtout ça qui "devrait laisser des traces".

à écrit le 26/07/2024 à 10:37
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Et pendant ce temps M.Muselier se moque du canton de Fayence sa promesse sans lendemain du lycée de Fayence une promesse de gascon non une promesse d'un politique non crédible

à écrit le 25/07/2024 à 17:54
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C'est l'exemple même d'une construction dogmatique qui générera des réformes que subiront les populations !

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