Le Crédit Agricole Provence Côte d’Azur se pose en accompagnateur de la transition écologique

La banque coopérative régionale, positionnée sur les départements du Var, des Alpes-Maritimes et des Alpes-de-Haute-Provence, se mobilise sur le sujet de la transition écologique et économique, qu’elle souhaite accompagner en constituant, notamment, un réseau d’experts de confiance dans le but de réduire son impact environnemental tout comme celui de ses clients. Et ainsi viser l’objectif du net zéro émission fixé par le GIEC à l’horizon 2050.
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Le Crédit Agricole Provence Côte d'Azur (PCA) veut faire tourner l'économie dans le sens de la planète. Du moins, y contribuer. Non pas pour "révolutionner l'économie mondiale", mais "pour faire notre part sur le territoire", souligne José Santucci, directeur général de la banque coopérative régionale qui couvre les départements du Var, des Alpes-Maritimes et des Alpes-de-Haute-Provence. Soit quelque 955.000 clients au compteur, dont 81% de particuliers, un produit net bancaire (PNB) qui s'établit en 2022 à 519 millions d'euros (+6,5% par rapport à 2021) et un résultat net de 118 millions d'euros (+11%). Des chiffres records dont la banque se dit "très fière" mais sur lesquels elle ne souhaite pas disserter. Ni sur la conjoncture 2023 bien peu lisible, d'ailleurs. "Quand on regarde par-dessus l'épaule, on trouve le Covid, la guerre à nos portes et maintenant l'inflation. Ce sont des choses que personne n'avait imaginées. La leçon que nous en tirons, c'est qu'il faut être capable de s'adapter à un environnement qui change de manière assez brutale, tout comme il faut être capable d'inventer une nouvelle économie liée à la transition écologique."

Bilan carbone et "capacité à changer les choses"

Nous y voilà. La transition écologique et économique. Un double défi érigé en l'une des deux grandes priorités autour desquelles le Crédit Agricole PCA se mobilise, avec en ligne de mire le net zéro émission de l'économie mondiale fixé par le GIEC (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat) à l'horizon 2050. Un sujet sociétal et économique sur lequel la banque coopérative estime qu'elle a "un rôle d'accompagnement à jouer", "une possibilité d'agir", voire "une capacité à changer les choses", précise le directeur général. D'abord sur son périmètre interne, elle qui émet quelque 20.000 tonnes de gaz à effet de serre par an, dont 25% sont dus aux déplacements de ses 2.790 collaborateurs. Un travail particulier a donc été mené sur la mobilité douce et décarbonée pour les accompagner vers des modes de transports plus durables. Et ainsi défricher un certain nombre de solutions vers lesquelles accompagner ses clients.

Capital confiance

Car, au-delà de l'empreinte environnementale directe liée à son activité, la banque doit également composer avec celle de ses clients, liée à l'utilisation de ses produits bancaires. Des émissions indirectes jugées environ 100 fois supérieures à ses émissions directes. D'où sa volonté de les réduire, et pour se faire, de constituer un réseau de partenaires labellisés positionnés sur différents volets de la transition écologique et dont les offres, négociées, seront proposées à ses clients. "Nous mettons ainsi notre capital confiance et la connaissance que nous avons dans ces entreprises dont nous partageons les valeurs au service de nos clients", reprend José Santucci.

Lire aussi« Construire la nouvelle économie exige de la prise de risque et c'est le bon moment pour le faire » (José Santucci, Crédit Agricole Provence Côte d'Azur)

Phase opérationnelle

Cette initiative, portée sur les fonts baptismaux en 2022, entre en phase opérationnelle, notamment sur le sujet du photovoltaïque avec deux premiers installateurs sélectionnés : Solar One, basé dans les Bouches-du-Rhône, et Soleil du Sud, situé dans le Var. Ce dernier, présidé par Joël Oros, est une entreprise à mission spécialisée dans la mise en œuvre de solutions photovoltaïques responsables et durables, "avec des panneaux français, tous nos collaborateurs en CDI et sans sous-traitance aucune", détaille son dirigeant. Dont l'activité devrait dévier, avec ce partenariat, vers un déploiement plus massif de panneaux solaires pour les particuliers. L'entreprise emploie 45 personnes pour un chiffre d'affaires de 15 millions d'euros.

Autre partenaire, cette fois-ci national, le parisien R3 Group. Fondée par Frédéric Rodriguez, l'ETI emploie une centaine de personnes pour un chiffre d'affaires de plus de 100 millions d'euros. Spécialisé dans l'accompagnement et l'accélération de la transition environnementale, sociétale et énergétique des entreprises et organisations, le groupe propose une palette de solutions, de la mission de conseil au financement, pour lesquelles il a noué des partenariats à ce jour avec 7 caisses régionales du Crédit Agricole, dont Provence Côte d'Azur.

"Work in progress"

Au total, quatre partenaires ont été identifiés par la banque régionale coopérative. Laquelle reste dans une démarche de work in progress. "Nous testons très régulièrement des partenaires et si cela fonctionne, nous les proposons à nos clients pour les accompagner dans leur transformation". En parallèle, le groupe bancaire s'attelle à construire des produits qui incitent à ces évolutions, à l'image de prêts dont la trajectoire du taux d'intérêt suivrait la courbe des émissions de carbone émises par l'emprunteur. Des produits existants sur le papier mais qu'il s'agit à l'avenir de déployer dans une perspective plus industrielle.

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