A Aix-Marseille, la Métropole structure sa politique sportive

La loi de décentralisation dite « 3DS » a mis fin aux six conseils de territoires présents au sein de la métropole Aix-Marseille Provence. Cette dernière finalise ses discussions avec les différentes villes pour déterminer quels équipements seront transférés ou non.
Provence Rugby fait partie des clubs particulièrement sous les feux des projecteurs et qui contribuent à l'attractivité du territoire.
Provence Rugby fait partie des clubs particulièrement sous les feux des projecteurs et qui contribuent à l'attractivité du territoire. (Crédits : @Morgan Mirocolo)

Année de Jeux olympiques oblige, le sport est quasi omniprésent dans les discussions et les stratégies économiques. Au milieu de diverses initiatives, la Métropole Aix-Marseille Provence redéfinit précisément sa « nouvelle politique sportive » sur le long terme. « Le sport, c'est comme pour la culture, il n'y a pas de chef de file ce qui signifie que toutes les collectivités peuvent s'en occuper. C'est ensuite une volonté politique », expose sa présidente, Martine Vassal, devant les différents représentants des associations sportives du territoire, reconnaissables par les logos des différents clubs estampillés sur les pulls, sacs ou vestes.

Cette « volonté politique », la Métropole la décline autour de cinq grands axes : l'accueil de grands événements pour faire connaître le territoire, le soutien aux athlètes d'élite, le soutien aux clubs de niveau intermédiaire qui s'inscrivent dans une démarche pour atteindre le haut niveau, l'accompagnement du sport pour tous et enfin l'accompagnement avec les communes. Une politique préparée « pas seulement parce que nous sommes en année olympique », tient à préciser Martine Vassal.

Un budget clair encore à définir

Bien loin des terrains et des tribunes, le match s'est joué il y a plusieurs mois. C'est en effet une des conséquences de la loi de décentralisation dite « 3DS » qui a conduit à la suppression des six conseils de territoires du pays d'Aix, Martigues ou encore Aubagne. La nouvelle organisation mise en place et les axes précis déterminés doivent permettre d'apporter de la clarté. « Il est important pour les clubs de comprendre comment ils peuvent obtenir des subventions », note Martine Vassal.

A plus grande échelle, la réforme de la loi 3DS donne aussi plus de responsabilités à la Métropole. « Avec cette dissolution, nous avons récupéré ce qui était dans les territoires », présente David Galtier, vice-président métropolitain chargé des sports. En clair, Aix-Marseile Provence récupère des équipements et des financements qu'elle pourra attribuer. Raison pour laquelle aucun budget global n'a été annoncé. « Nous connaiîtrons  le montant que l'on peut sanctuariser ou non en fin d'année, mais c'est compliqué car lorsque nous dépensons 1,2 million d'euros par an pour la halle sportive de Miramas, est-ce à proprement parler du sport ? », pointe David Galtier.

Des transferts d'équipements à acter... ou pas

Des discussions avec les différentes communes de la métropole sont par ailleurs en cours pour qu'elles conservent éventuellement la gestion de certains équipements. « Nous sommes en train d'établir cette liste, nous sommes dans la partie financière pour déterminer les charges et recettes à transférer mais nous sommes d'accord sur les transferts demandés notamment à Aix ou Istres », précise Martine Vassal. Un élément clef de la future politique sportive métropolitaine, dont la présentation a d'ailleurs eu lieu, ironiquement, au sein du stade Orange Vélodrome un équipement... municipal pour lequel l'actuel maire (DVG) de Marseille, Benoît Payan a plusieurs fois évoqué son souhait de le faire passer sous le giron métropolitain. A Aix-en-Provence, la maire (UDI) Sophie Joissains réclame notamment depuis longtemps de récupérer différents grands équipements comme l'Arena.

Des équipements qui deviennent de plus en plus importants. Car si les JO mettent en lumière le sport, la métropole connaît une émulation sportive de plusieurs de ses clubs depuis plusieurs mois. L'Olympique de Marseille capte presque toutes les attentions, mais d'autres clubs de différentes disciplines émergent dans les premières divisions comme les Spartiates pour le hockey à Marseille, Provence Rugby à Aix, ou encore Fos Provence Basket. Des progressions qui nécessitent souvent de nouvelles infrastructures. « Oui nous les soutiendrons, prévient David Galtier. Comme l'a dit la présidente, ils font rayonner le territoire ». C'est ce qui s'appelle l'esprit d'équipe.

Lire aussi« Économiquement, nous ne sommes pas loin du Top 14 » (Vincent Bobin, Provence Rugby)

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