Avec son anti-moustique, le laboratoire Astelia met la sensorialité au service de la santé

Installé à Manosque, dans le Vaucluse, l'entreprise a développé sous la marque Bodyguard Protect un anti-moustique inoffensif pour l'homme, respectueux de l'environnement et décliné en huit versions parfumées afin de conduire ses clients à mieux se protéger. Un besoin prégnant. En témoigne le fort engouement du public pour ce produit, dès son lancement.
(Crédits : DR)

Le produit était attendu. Sur la plateforme Ulule qui lui a permis de faire l'objet d'un financement participatif, l'anti-moustique Bodyguard Protect a fait monter très haut les compteurs, atteignant les 1.119 préventes contre un objectif initial de 100. Car les moustiques en plus d'être un problème de santé publique de plus en plus préoccupant, en particulier dans les territoires d'outre-mer où les cas de dengue, notamment, son nombreux, génèrent d'ores et déjà des nuisances accrues en métropole. « Dans le Sud, on s'aperçoit que des personnes modifient leurs comportements à cause de cela », relève Stéphanie Venier Dargent, cofondatrice du laboratoire Astelia.

Sauf que l'offre de répulsifs proposée sur le marché n'est pas toujours convaincante. Certains sont toxiques pour l'humain, pour l'environnement. Et quand ce n'est pas le cas, se posent des inconvénients pratiques : mauvaise odeur, texture collante... De quoi décourager les personnes à se protéger, au profit de la prolifération de ces insectes.

« Protège et parfume »

La sensorialité est justement au cœur de l'anti-moustique de l'entreprise alpine. Son mantra : « protège et parfume ». « Notre idée est de transformer la contrainte de protection en routine plaisir pour améliorer l'observance ». Et l'entreprise compte pour cela dans ses rangs un maître-parfumeur. Elle a également pu s'appuyer sur les compétences de ses fondateurs, sur des médecins spécialistes des maladies que propagent les moustiques, de même que sur les laboratoires Merck qui l'ont épaulée. De sorte qu'au terme de deux années de recherche et développement, elle obtient l'autorisation de mise sur le marché français. Pour un produit efficace pendant huit heures, utilisable chez les femmes enceintes et les enfants de plus de trois mois, et décliné en 10 références dont 8 sont parfumées, une s'adresse aux bébés et une autre aux peaux sensibles. S'y ajoute une lotion apaisante, post-piqûre.

Les produits sont fabriqués et conditionnés dans son usine de Manosque. Puis ils sont distribués dans un réseau de 1.300 pharmacies, gage de crédibilité. « Notre ambition est d'atteindre les 3.000 pharmacies ».

Consolider l'assise nationale, et avancer ses pions à l'international

En France, l'entreprise connaît une croissance très forte. Avec un chiffre d'affaires multiplié par quatre entre 2022 et 2023, atteignant ainsi 1,3 million d'euros. Et l'export, qui représente pour l'heure 10 % de son activité, lui offre également des perspectives intéressantes. « Nous sommes présents au Portugal où nous avons doublé notre chiffre d'affaires, au Sénégal, au Gabon, en Côte d'Ivoire. Nous avons une demande d'autorisation en cours en Italie. Nous prévoyons également de nous lancer en Angleterre dès 2024, ainsi qu'au Nigéria ». Dans ces pays, l'entreprise s'appuie généralement sur des distributeurs qui alimentent les pharmacies. « Et dans les pays anglo-saxons, nous développons aussi de la vente par le biais de médecins ». À plus long terme, le laboratoire Astelia vise le continent américain, ce qui exigera d'importants investissements.

Mais l'entreprise, qui compte une dizaine de salariés, veut avant tout renforcer son assise nationale. « C'est important pour avoir une vitrine ». Il s'agira alors de couvrir les trois départements desquels elle est encore absente. Avec un travail accru de communication auprès des médecins, potentiels prescripteurs de ses produits, par exemple lors de la préparation d'un voyage à l'étranger.

Et le laboratoire Astelia, qui propose également des gels hydroalcooliques parfumés, souhaite continuer d'étoffer sa gamme. Elle s'apprête ainsi à proposer nouveau produit ciblant un nouveau problème de santé publique que la société préfère taire pour le moment. Un produit qui gardera le même ADN que l'anti-moustique Bodyguard, soucieux de lier prévention santé et plaisir sensoriel.

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