Ces investissements pour la mobilité contenus dans le CPER (et confirmés par Clément Beaune)

Présent à Marseille auprès de Renaud Muselier, le ministre des Transports Clément Beaune a confirmé les investissements de l'Etat pour le volet mobilité du CPER. Une grande partie de cette feuille de route, établie pour les cinq prochaines années, concerne le ferroviaire, bien qu'une partie des financements reste à trouver notamment pour les services express régionaux métropolitains.
(Crédits : DR)

Le nom n'évoque pas forcément grand chose et pourtant le contrat plan Etat-Région, dit CPER, n'est rien d'autre que la feuille de route politico-financière de la collectivité pour la période 2023-2027. « Il s'agit d'un contrat technique avec un nom aride, mais derrière il y a des projets concrets », note Clément Beaune, ministre des Transports, venu à Marseille pour acter l'engagement de l'Etat sur la partie mobilité. Des projets qui vont nécessiter un investissement total de 1,5 milliard d'euros.

Dans cette enveloppe, l'Etat et la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur accordent chacun 385 millions d'euros. C'est plus que les engagements pris en juin lors de la venue du ministre. Le reste, soit 730 millions d'euros, devra donc être trouvé « par un effet levier » comme le qualifie Renaud Muselier, le président du conseil régional, auprès des autres partenaires que peuvent être les métropoles, la SNCF ou les gestionnaires portuaires par exemple.

Une grosse part pour le ferroviaire

En plus de millions d'euros supplémentaires, la signature du volet mobilité du CPER a permis de donner quelques détails sur la ventilation des investissements. Le volet ferroviaire pour le transport de voyageurs était très observé, il réunit presque à lui seul la moitié des investissements avec 161 millions d'euros pour l'Etat et 223,3 millions pour la Région. La répartition exacte n'est pas précisée, mais des projets sont évoqués comme les lignes de l'Etoile de Veynes - reliant les Alpes du Sud avec Marseille, Valence et Grenoble - ou les très attendus services express régionaux métropolitains (SERM).

La Région se positionne sur quatre SERM, à savoir Aix-Marseille, Nice, Toulon et Avignon. « 160 millions d'euros y sont alloués », indique Clément Beaune. Aucun fléchage par métropole n'a en revanche été donné. Le ministre a seulement indiqué que le projet pour Aix-Marseille était de « 100 millions d'euros » sans que la part de l'Etat, de la Région et surtout des « autres financements » ne soient donnée. Ces investissements concernent principalement des études et des travaux à mener sur certaines voies, notamment celle entre Aix et Marseille. Si les SERM sont associés à des liaisons en train, les études doivent permettre d'identifier les meilleures solutions pour assurer les connexions définies y compris par car. A noter que dans le milieu ferré, près de 50 millions d'euros sont prévus pour le fret.

Vers un bonus olympique

Au-delà du fer, l'autre grand gagnant de ce CPER est... la route. « Faire sans, c'est difficile », assume Clément Beaune. Les différents projets réunissent 111 millions d'euros d'investissement de l'Etat, 55,2 millions pour la Région, soit un total de 163 millions d'euros pour des projets chiffrés à 338,1 millions d'euros. Reste donc à emmener les autres collectivités dans le financement de voies réservées aux transports en commun, au désenclavement de territoires ou modernisation d'itinéraires comme à Digne-les-Bains, à Gap ou encore entre Sisteron et Grenoble. Enfin, sur ce volet plus de 100 millions d'euros sont annoncés, sans connaître la part des autres financements, pour la desserte du Grand Port Maritime de Marseille-Fos notamment autour du contournement de Martigues et Port-de-Bouc ainsi que la liaison jusqu'à Salon.

Depuis la première visite de Clément Beaune au conseil régional cet été, un évènement de taille s'est produit avec la très probable attribution des Jeux olympiques d'hiver 2030 pour les Alpes Françaises. Une candidature que Renaud Muselier a toujours présentée comme un moyen d'améliorer la desserte ferroviaire entre Marseille et Briançon. L'annonce du Comité international olympique datant de quelques jours, forcément le CPER ne le prend pas en compte. Le président du conseil régional espère donc une « loi d'exception » pour obtenir des financements supplémentaires de la part de l'Etat. Un message bien entendu par Clément Beaune : « Il y aura une annexe olympique qui sera une clause de rendez-vous pour voir les financements complémentaires nécessaires ».

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