A Marseille, l’État confirme son engagement pour la mobilité dans le Sud

Venu à Marseille, le ministre délégué chargé des transports Clément Beaune a confirmé l’investissement de 337 millions d’euros pour le prochain CPER. Une feuille de route politique et financière qui concerne Provence Alpes Côte d'Azur pour les cinq prochaines années qui confirme également le soutien de l’État envers le Grand Port maritime.
(Crédits : DR)

Les ministres semblent apprécier particulièrement l'air en Provence-Alpes-Côte d'Azur. Depuis plusieurs mois désormais, les visites des membres du gouvernement se succèdent de manière très régulière dans la région. Ce mardi 20 juin, c'est Clément Beaune, ministre délégué chargé des transports, qui est venu dans la Cité phocéenne, une semaine avant la venue d'Emmanuel Macron. Il n'était pas sujet du plan Marseille en Grand, mais plutôt de parler d'un sujet très régional : le prochain contrat plan Etat Région, dit CPER, pour la période 2023-2027. Un document important puisqu'il s'agit de la feuille de route politique et surtout financière de la collectivité avec l'État puisque chacun s'engage et « sécurise » ses investissements par thème.

« A chaque projet, la Région Sud est pionnière », a félicité le ministre. Car c'est en Provence-Alpes-Côte d'Azur que Clément Beaune démarre ses annonces sur les engagements de l'État envers les régions sur les transports. Ce sont donc 337 millions d'euros minimum qui seront investis sur les cinq prochaines années. La Région mettra la même somme, « ce qui devrait permettre d'atteindre le milliard d'euros » avec les contributions supplémentaires des autres collectivités, pronostique le ministre.

Le détail attendra

Le montant annoncé n'est pas si élevé si on le compare aux précédents CPER. En 2015, ce sont 372,3 millions d'euros qui étaient alloués par l'État mais pour six ans. « La durée était plus longue, nous faisons plus », assure Clément Beaune. Ce qui est vrai, puisque si l'on fait une moyenne par année l'engagement financier passe de 62 millions d'euros à 67,4 millions d'euros. Surtout, sur les années 2021 et 2022, les crédits du plan de relance ont représenté 335,45 millions d'euros de la part de l'État. Habituellement, la Région participe davantage sur le sujet de la mobilité, elle a, cette fois, annoncé un investissement égal à celui de l'État.

« Les transports sont notre priorité numéro 1 », assure Renaud Muselier, président de la Région. Pour connaître les détails des projets qui seront financés, il faudra en revanche être patient. Le CPER ne doit être, d'ailleurs, voté qu'en fin d'année. « Nous travaillons depuis deux ans sur ce sujet et ce n'est pas plus mal que rien ne soit encore fléché quand on constate les nouveaux enjeux sur la mobilité autour du climat ou des RER métropolitains », juge Jean-Pierre Serrus, vice-président de la Région en charge des Transports.

Bien sûr les projets de RER métropolitains sont sur toutes les lèvres mais pour l'heure rien n'est acté. « Il reste des éléments techniques à définir », confirme Clément Beaune. « Mais la région a ouvert la voie avec la prochaine LNPCA (ndlr : ligne nouvelle Provence Côte d'Azur) dont l'objectif est d'améliorer la desserte TER, c'est un peu du RER avant l'heure », ajoute le ministre rappelant que l'investissement de l'État sur ce grand projet vient en plus de ce qui est prévu dans les différents CPER.

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Le port plus soutenus financièrement

Pour l'instant, l'enveloppe annoncée donne tout de même de grandes indications : 155 millions d'euros pour le ferroviaire, 90 millions d'euros pour les projets routiers, 75 millions d'euros pour le grand port Maritime de Marseille (GPMM), 15 millions d'euros pour les véloroutes et 4 millions pour les ascenseurs valléens. Des répartitions qui peuvent être reventilées différemment, ou augmentées, au fil des années.

Dans ce découpage, on note tout de même que le GPMM hérite d'une bonne tranche qui pourra abonder la feuille de route stratégique de Marseille-Fos. Pour Hervé Martel, la satisfaction est surtout de voir que l'État soutient le port. Le précédent CPER ne prévoyait « que » 44 millions d'euros, un montant qui a ensuite bénéficié de 30 millions d'euros supplémentaires avec les crédits de relance. A noter que des financements hors de la catégorie port peuvent profiter au GPMM. « Le ministre a également évoqué le projet routier Fos-Salon qui est aujourd'hui compliqué », s'est d'ailleurs réjoui le président du directoire. Cet axe doit permettre d'améliorer la desserte des terminaux par les camions. Ce soutien de l'État devrait encore être mis en avant lors de la visite d'Emmanuel Macron la semaine prochaine.

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