Industrie 4.0 et RSE, les deux leviers de l’industrie que défend Marcel Ragni, le nouveau président de l’UIMM06

Alors que la réindustrialisation est l’un des sujets émergeants de la crise, elle n’en est pas vraiment un pour celui qui prend les rênes de l’Union des industries et des métiers de la métallurgie. Un secteur important pour les Alpes-Maritimes, territoire bien plus industriel qu’il n’y paraît. Et si l’industrie de demain se dessine, elle ne peut se faire sans innovation et numérique, ni sans aspect de responsabilité sociétale. Des thèmes que le nouveau président de la fédération patronale connaît parfaitement et qu’il entend promouvoir durant son mandat. Enjeux de compétitivité obligent.
(Crédits : DR)

Si l'industrie s'est révélée être au cœur des effets collatéraux de la crise, montrant de façon criante que les questions de souveraineté ne sont pas neutres, cela n'a pas été une surprise pour les industriels. L'approvisionnement en matières premières, la capacité à trouver des sous-traitants sur le territoire, en proche - et on l'entend bien au niveau de l'Europe, pas uniquement d'un point de vue hexagonal - sont des chevaux de bataille depuis longtemps pour les professionnels de la filière, qui avaient bien du mal à faire entendre leurs voix. L'initiative French Fab - initiée par Bpifrance, dans la foulée de celle de la French Tech - a été l'un des premiers pas vers une reconnaissance de l'industrie comme filière stratégique pour la France.

Ce mouvement, Marcel Ragni l'a embrassé sans hésitation. Avant qu'elle soit « à la mode ». Et avec envie. Celle de montrer qu'innover, s'appuyer sur le numérique, penser export comme leviers de croissance, c'est possible. Certes, ça peut bousculer les habitudes établies. Mais ça projette aussi dans un lendemain qui chante, qui chante plus qu'hier.

La défense du Made in France

Car au-delà d'une visibilité d'un secteur - essentiel pour l'économie, il représente 25% du PIB départemental - c'est la pérennité et la compétitivité des entreprises qui est concernée. C'est ce que défend Marcel Ragni. Pilote de l'entreprise familiale, celle qui a commencé en étant spécialisée dans la ferronnerie d'art, l'est aujourd'hui dans la conception, la fabrication et la commercialisation de solutions d'éclairage public. Et l'innovation est capitale. Outre le fait de s'adjoindre des compétences complémentaires par le biais de la croissance externe - c'est le cas avec Novea Energies, filiale dédiée à l'éclairage solaire autonome - c'est en intégrant le principe du 4.0 que l'entreprise Ragni s'est distinguée sur son marché. « L'industrie 4.0 c'est à la fois une modernisation de l'outil, une mutualisation des flux et des coûts, donc des produits qui demeurent performants. C'est aussi la capacité à être compétitif tout en demeurant en France », expliquait Marcel Ragni à La Tribune en juin dernier. 2021 qui a été l'année de l'ouverture du capital à BpiFrance et AfricInvest, pour précisément aller plus vite et plus fort sur l'un des axes de l'industrie du futur, l'international, ici en Afrique.

La RSE, l'autre levier de la compétitivité

Adhérent du Pacte mondial des Nations Unies dès 2018, l'entreprise a également développé un service Dialogue et développement durable deux ans plus tard, ce qui lui permet de formaliser les actions au quotidien. « L'empathie est nécessaire pour garder l'humain au centre. L'objectif est de faire de la croissance ensemble, avec les collaborateurs. C'est ça l'esprit de la Team Ragni ».

Industrie 4.0 et RSE sont des leviers, testés et approuvés, que le nouveau président de l'UIMM 06 compte faire infuser au niveau départemental. Sans oublier un autre pendant, la féminisation des métiers, qui ici comme ailleurs, se révèle être un enjeu de croissance. La croissance, c'est plus globalement l'enjeu des entreprises industrielles. Le plan France Relance est un levier de modernisation et de transformation pour toutes les PMI désireuses de changer d'échelle. En innovant, en féminisant le secteur, c'est aussi et surtout l'attractivité de celui-ci qui reprend des couleurs et il en a besoin. Par méconnaissance, mais parce que l'industrie elle-même doit continuer à modifier l'image d'Epinal qu'elle dégage. L'industrie du futur est propre, numérisée, internationale. Inventive aussi sans pour autant tourner le dos à la tradition.

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