Et une nouvelle extension pour Euroméditerranée. C'est en tout cas la volonté de Sabrina Agresti-Roubache, secrétaire d'État auprès du ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, chargée de la Ville et du plan Marseille en Grand, qui se déplace ce vendredi dans la Cité phocéenne. Cette extension qui « n'est pas un Euroméditerranée trois » précise le cabinet de la ministre vise à favoriser la production de logements, y compris sociaux. Dès lundi, des réunions vont démarrer avec les collectivités pour définir quel périmètre peut être concerné.
Grand projet de réaménagement urbain, présenté comme le plus important d'Europe, Euroméditerranée démarre en 1995. Situé au nord du Vieux-Port sur 310 hectares, une première extension de 169 hectares a déjà été ajoutée en 2007. Cette dernière, baptisée « Euromed 2 », prévoit la construction de 14.000 logements. Un vaste chantier d'Opération d'Intérêt National encore loin d'être terminé, l'horizon fixé à l'époque étant 2030. « La démarche d'Euroméditerranée fonctionne, c'est une réussite de gouvernance partagée entre les collectivités et l'Etat », pointe l'entourage de la ministre.
Un label économique Marseille en grand
Cette collaboration devra tenir au moment de définir si l'extension du périmètre doit se réaliser au Nord ou à l'Est. Depuis plusieurs mois, les « chicayas » dénoncées par Emmanuel Macron entre les collectivités repartent de plus belle. Notamment sur les annonces du plan Marseille en Grand, que cela soit pour les lignes de tramway ou les rénovations urbaines de grands ensembles dans le cadre des projets de l'agence nationale pour la rénovation urbaine.
Si Sabrina Agresti-Roubache explique que sa venue doit permettre « l'accélération » de ce fameux plan. « Aujourd'hui, près de 90 % des projets annoncés ont été engagés. Mais des projets engagés, ça ne veut pas dire des projets achevés ou même des projets qui avancent à un bon rythme. Il faut bien comprendre que le bilan du Plan Marseille en Grand sera collectif. Soit tout le monde gagne, soit tout le monde perd », avance-t-elle. Pas question de parler de reprise en main, bien que son entourage appelle les collectivités à trouver des accords pour ne pas laisser échapper les aides de l'Etat.
En plus d'accélérer ce plan Marseille en Grand, la secrétaire d'Etat y ajoute un volet économique, en plus de l'expérimentation des Carrefours de l'entrepreneuriat, avec un label dédié. L'intérêt est de raccrocher encore davantage le monde socio-économique. Pour ce qui est des projets qui pourront obtenir ce label, les détails ne sont pas encore connus. « Il faudra qu'ils soient à la hauteur du plan, c'est-à-dire assez exceptionnel par rapport à l'histoire de la ville en termes d'innovation ou d'emplois », avance l'entourage de la ministre. Nul doute que ce volet sera particulièrement suivi.
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