« On s'y sent très bien », répond tout sourire Thomas Arnaud. Depuis maintenant un an, le traiteur Maison Metsens, entreprise qu'il a fondée en 2009, occupe de nouveaux locaux à Allauch, commune limitrophe de Marseille. Un changement de dimension, puisque le dirigeant et ses 22 salariés fixes sont passés d'un laboratoire de 300 à 1.000 m2.

A l'époque, l'emménagement avait été réalisé en grande pompe avec 200 invités et des élus. Au-delà des honneurs, ce nouvel équipement « nous permet de remporter de beaux appels d'offres sur lesquels nous ne pouvions pas nous positionner auparavant ». Le traiteur vient notamment d'en remporter un lancé par l'Université d'Aix-Marseille ou le club de handball de Plan-de-Cuques, dont l'équipe féminine est en première division.

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Un ancrage local important pour Thomas Arnaud. « Nous travaillons de Saint-Tropez au Luberon en passant par la Camargue pour des événements de dix à 3.000 personnes », décrit-il. Une zone de chalandise largement suffisante. « Nous avons eu des demandes à Nice par exemple, mais cela se révèle trop compliqué d'un point de vue logistique », expose-t-il. Les clients sont principalement des entreprises, collectivités ou tout autre professionnel organisateur d'événements. Le marché du BtoB représente 90% des 3,5 millions d'euros de chiffre d'affaires de Maison Metsens. « Sur le segment BtoC nous sommes un petit faiseur avec généralement une quarantaine de mariages, nous préférons la qualité plutôt que la quantité », précise Thomas Arnaud.

Une forte politique RSE

La qualité est le positionnement mis en avant par l'entreprise qui se positionne sur du haut de gamme ou avec « une approche de cuisinier restaurateur ». La moitié des effectifs sont d'ailleurs en cuisine. L'autre aspect que met en avant Maison Metsens est sa démarche RSE. « Y compris à l'époque où l'on ne parlait pas encore de RSE », ajoute Thomas Arnaud qui voulait dès le lancement éviter d'utiliser beaucoup de consommable à usage unique, comme c'est souvent le cas dans ce secteur.

Cela s'est d'abord traduit par l'utilisation d'emballages biodégradables à 60%. Depuis quatre ans, le traiteur utilise des bocaux en verre pour atteindre le zéro-déchet. A tout cela, s'ajoutent l'installation de panneaux photovoltaïques, l'utilisation d'un poulailler pour traiter les biodéchets ou encore la présence d'une serre aquaponique pour la culture d'herbes aromatiques.

Pour suivre tous ces sujets, l'entreprise s'appuie également sur un référent RSE et qualité. « Sur la qualité, il s'assure de la traçabilité des produits pour garantir la sécurité alimentaire y compris pour l'hygiène », indique le dirigeant. Pour ce qui est du contenant, l'achat de la matière première « tend vers du local, du bio et du raisonné » en privilégiant les labels.

Cantine connectée et livraison

Depuis 2021, Maison Metsens s'appuie également sur une marque : Causi. Elle a été créée pour développer les frigos ou cantines connectés à destination des entreprises. Il s'agit de distributeurs alimentaires mais qui proposent des plats qui se veulent plus qualitatifs. « Dans deux mètres carré nous pouvons installer une cantine que nous venons réapprovisionner », expose Thomas Arnaud. Aujourd'hui, 14 sites en sont équipées dont l'Intercontinental à Marseille, l'hôtel Renaissance à Aix-en-Provence en encore Provepharma et l'Urssaf.

Autre service qui sort du classique traiteur-organisateur, Causi DAY. Lancé en janvier, il s'agit de vente en ligne et de livraisons, mais différemment de ce que proposent des sociétés comme Ubereats ou Delivroo puisque pour Maison Metsens il faut prévoir la commande plusieurs jours en amont. De manière assez imprévue, une « forte demande d'une population senior » s'est manifestée puisque cette catégorie a représenté environ un tiers des demandes. « Nous nous axons donc sur les personnes âgées en passant beaucoup par les prescripteurs que sont les services d'aides à la personne ou les infirmières », explique Thomas Arnaud. Une réorientation commerciale qui ne change pas les plats en eux-même et donc ni leur qualité.