Avec sa marketplace, Arx internationalise les stratégies de croissance externe des PME et ETI

La fintech, basée à Paris mais dont les équipes IT sont à Marseille, a lancé l'année dernière une marketplace dédiée à la cession et l'achat d'entreprises. Un moyen de s'affranchir des frontières pour les sociétés voulant réaliser des opérations de croissance externe.
(Crédits : DR)

Le monde de la finance, de la fusion et de l'acquisition a beau être sans frontière, ce type de transaction se réalise souvent dans un même pays. « Un investisseur basé à Strasbourg va plus facilement réaliser une opération à Marseille qu'en Allemagne », note Julien Belon. C'est donc pour internationaliser les ETI et les grosses PME que cet ancien banquier d'affaires a lancé Arx Corporate Finance en 2013, avec Sébastien Denis et son frère Romain Belon. L'ambition est alors de digitaliser certains aspects des opérations de M&A (Mergers and Acquisitions, c'est-à-dire de fusions-acquisitions).

Un peu comme les applications de rencontres qui ont digitalisé les agences matrimoniales. Sauf que dans le monde du M&A, trouver le bon « match » passe par un travail d'analyse approfondi des précédentes transactions ainsi que des évolutions des secteurs d'activité. Un travail préparatoire nécessaire pour bien identifier la société ciblée.

Le passé, le présent et le futur

Dans ce large processus, Arx Corportate Finance compte bien apporter sa pierre à l'édifice sur chacune des étapes avec ses différentes offres. « Nous faisons le passé, le présent et le futur », avance avec philosophie Julien Belon. Pour le « passé », il s'agit d'Arx database, qui comme son nom l'indique propose aux 400 clients qui l'utilisent de disposer de nombreuses données sur l'ensemble des opérations de fusions-acquisitions en Europe et aux Etats-Unis, ainsi qu'à une présentation détaillée -et mise à jour- des principaux acteurs du secteur.

Vient ensuite le « présent », c'est-à-dire la réalisation de la transaction pour laquelle la fintech dispose d'une offre de gestion de la relation client, dite CRM, avec Arx Deal Flow. Cette dernière sert aux professionnels de la fusion-acquisition à gérer les deals en cours et suivre leurs échanges avec les parties prenantes. « Les banques y voient plus clair », résume Julien Belon.

Enfin, le « futur » avec la dernière-née de l'entreprise : Arx Network. Cette marketplace lancée l'année dernière est un lieu de toutes les prospections. « Il s'agit de permettre les futurs deals », explique le dirigeant. Elle réunit les acheteurs et les vendeurs pour « donner de la visibilité à des transactions qui peuvent se faire trop souvent de la main à la main dans des bureaux ».

Favoriser l'internationalisation des PME

Pour les PME et les ETI, c'est un moyen de faire connaître leur stratégie de croissance externe aux banquiers d'affaires et fonds à travers le monde. « La croissance externe permet d'acquérir de la compétence, toutes les grandes entreprises en font », souligne Julien Belon. Arx revendique travailler avec des noms prestigieux comme KPMG, EY, Natixis Partners, Lazard, Siemens ou encore Bpifrance. Du côté des PME, l'ex-banquier d'affaires explique viser celles réalisant au moins 10 millions d'euros de chiffre d'affaires.

Pour Julien Belon, la création d'une marketplace inverse aussi quelque part la relation de départ entre les entreprises et les investisseurs. « Nous vendons à des PME régionales les banques », s'amuse-t-il avant d'illustrer son propos : « Pour une société qui cherche un client en Italie, nous lui avons proposé Rothschild Milan ». A l'image de cet exemple transalpin, une telle plateforme en ligne fait véritablement tomber les frontières. « Les codes dans les différents pays sont les mêmes », indique Julien Belon. Les habitudes de transaction, ou de prospection, dans son pays d'origine relèvent presque du réflexe.

Pour faire évoluer cette pratique, Arx peut s'appuyer sur une forte présence à l'international. En effet, la moitié du chiffre d'affaires - non communiqué - se réalise à l'étranger à travers une quinzaine de pays que ce soit en Europe ou aux Etats-Unis et depuis peu en Amérique du Sud. La fintech, dont le siège social est à Paris mais l'équipe IT à Marseille, veut poursuivre sur cette voie avec la volonté de se renforcer aux États-Unis et de commencer à toucher l'Asie. Pour y parvenir, une levée de fonds est en cours de réalisation.

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Commentaire 1
à écrit le 24/06/2024 à 18:13
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L'affirmation selon laquelle "un investisseur basé à Strasbourg.... " ne se vérifie pas toujours, je réside dans le sud ouest où nombreuses sont les entreprises qui passent les Pyrénées dans les deux sens d'ailleurs !!

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