Après l’export, le spécialiste de dermocosmétique Soskin accélère sur le marché hexagonal

Après une première vie à l’export, la marque de dermocosmétique basée près de Nice, pionnière du biomimétisme, se concentre désormais sur son marché domestique à travers une stratégie de développement omnicanal et un positionnement entre technicité, frugalité et éco-conception.
(Crédits : DR)

A trente ans tout rond, Soskin se fait moins discrète. Des rues de Cannes au métro parisien, la marque de dermocosmétique prend la pause et multiplie les campagnes. D'affichage comme d'influence. Avec, en guest star, une Victoire de la beauté 2023-2024 attribuée pour l'un des derniers-nés de la gamme du laboratoire familial basé à Carros, près de Nice. Lequel amorce-là un virage stratégique vers son marché domestique, lui qui jusqu'alors avait concentré ses forces essentiellement à l'export.

Pionnière du biomimétisme

Née en 1994, la marque Soskin est en effet présente dans une cinquantaine de pays, au Moyen-Orient, en Asie et en Afrique. Elle y réalise jusqu'à 80% de son chiffre d'affaires, qui s'établit aux alentours de 5 millions d'euros. Un positionnement historique pour cette pionnière du biomimétisme, adepte de la juste dose d'ingrédients, dont le nom est l'abréviation de Save our Skin. L'idée directrice : élaborer des produits conçus à partir d'actifs sélectionnés pour leur biocompatibilité avec la peau. « Dès le départ, il y a eu une volonté d'amener en cosmétique des actifs issus de la biochimie, de comprendre les mécanismes hormonaux de la peau afin de proposer une approche bienveillante et sans artifice pour traiter les différentes problématiques cutanées », explique Alexia Dingas, directrice de la marque azuréenne. Une tendance « très actuelle » que le laboratoire revendique aujourd'hui pleinement. Pour mieux prendre position sur le marché national.

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Stratégie omnicanale

Un marché sur lequel Soskin n'est pas totalement inconnue. Orientée BtoB, la marque azuréenne est en effet distribuée et utilisée dans quelque 250 cliniques de beauté et instituts professionnels en France. Elle y bénéficie d'une image « d'experts en dermatologie cosmétique » qu'elle entend donc diffuser auprès du grand public. « Nous faisons évoluer notre modèle de distribution en activant une stratégie plus omnicanale où internet et notre réseau de cliniques esthétiques côtoient désormais les pharmacies et parapharmacies », souligne la dirigeante. Le laboratoire vise plus particulièrement les points de vente « locomotives » avec un positionnement-prix milieu de gamme qualifié de « très intéressant » au regard de la technicité des produits. Il faut dire que la marque maîtrise une bonne partie de sa chaîne de valeur, de la R&D à la production, grâce aux synergies développées avec le laboratoire S.O.F.I.A Cosmétiques, basé à Carros, détenu par les mêmes actionnaires et spécialisé dans la fabrication à façon de produits cosmétiques et d'hygiène complexes.

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Eco-conception

Si les efforts de Soskin se concentrent sur le marché domestique avec le développement de la notoriété de la marque et l'accompagnement des implantations officinales, lesquelles devraient doubler en 2024, l'export n'est pas oublié. Au contraire. Le laboratoire a récemment ouvert un bureau de représentation à Dubaï, et envisage l'ouverture d'un second en Afrique de l'Ouest. La marque, qui emploie une douzaine de personnes, travaille également à rationaliser sa gamme. Celle-ci couvre tout le spectre de la peau (visage, corps, solaire, hygiène, maquillage) à travers 55 références. « C'est très large, trop large même », admet Alexia Dingas. Qui souligne : « Nous avons pris des engagements en matière d'éco-conception, la fusion de produits lorsque cela a du sens en fait partie ». La marque a par ailleurs repensé ses formulations, ainsi que ses packagings pour limiter les cartons, éliminer les pots en verre, privilégier les tubes et réduire de 30% l'usage du plastique, lequel est désormais recyclé et recyclable. « C'est un travail de longue haleine mis en place à partir de 2018, où nous avons encore des axes de progression ». Mais, sur ce sujet-là, comme sur celui du développement omnicanal, la pompe est bel et bien amorcée.

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