Au CES, Renaud Muselier rappelle le rôle des Régions dans les politiques d’attractivité

Présent à Las Vegas pour le rendez-vous annuel qui rassemble le monde de l’électronique et de l’innovation, le Président de Provence Alpes Côte d’Azur, également président délégué de Régions de France, est certes venu encourager les startups, leur dire que l’international c’est important et le CES, une opportunité à ne pas rater. Mais Renaud Muselier en a également profité pour redire ce qu’il pense de la relation Etat-Région, combien la décentralisation est nécessaire et pourquoi le tout sert l’attractivité du territoire.
(Crédits : DR)

Las Vegas est, une fois par an, la Mecque de l'électronique innovante. C'est là que convergent, tel un seul homme, les grands industriels, les startups, les experts, les PME aussi. Et cela, depuis les quatre coins du Globe. Comme chaque année depuis 2017, Provence Alpes Côte d'Azur a elle aussi emprunté le chemin du Nevada. 15 startups, originaires des Alpes-Maritimes, du Var et des Bouches-du-Rhône ont été embarquées, après avoir été soigneusement sélectionnées, dans la délégation que mènent Renaud Muselier et le président de Rising Sud, Bernard Kleynhoff. Un rendez-vous en terre américaine qui est aussi l'occasion d'en remettre une couche sur le rôle des Région dans les stratégies d'attractivité. Où il est question de diplomatie économique.

« Il faut travailler avec le pouvoir central »

Et le contexte politique en France - la nomination de Gabriel Attal date de quelques heures - permet à Renaud Muselier de rappeler le rapport qui doit exister entre l'Etat et les Régions. « Elisabeth Borne a beaucoup aidé la Région Sud. Lorsqu'elle était ministre des Transports, elle nous a donné la possibilité d'avoir La Ligne Nouvelle. Lorsqu'elle a été Première ministre, nous avons débloqué les dossiers essentiels, notamment que l'on soit région pilote en matière environnementale. Ce qui nous a donné des moyens conséquents tant sur le Plan Etat-Région, tant sur France 2030, sur la réindustrialisation. Son gouvernement aussi nous a beaucoup aidé ». Avec le nouveau Premier ministre, « mes relations sont très bonnes, en direct. Je fais partie des rares, si ce n'est le seul élu de collectivité majeure, qu'il dit qu'il faut travailler avec le pouvoir central. Je suis dans une position conforme à ma vie politique ».

Renaud Muselier qui explique faire partie du « clan des raisonnables », celui qui travaille avec le gouvernement parce que ça sert le territoire. Et que le rapport est un rapport qui joue l'addition de compétences. « Cela conforte la position que j'ai toujours tenu en disant que, sans les régions, on ne peut pas faire le dernier kilomètre. Nous verrons ce que proposera le nouveau Premier ministre Gabriel Attal dans son discours de politique générale mais un acte de décentralisation pour rappeler les compétences des uns et des autres ne serait pas inutile ».

Construire des stratégies de filières

Le président de Provence Alpes Côte d'Azur qui, après le CES, s'envolera pour Davos, où il s'exprimera sur la problématique de l'eau. Et cela, à l'invitation d'Emmanuel Macron, qui a également convié deux autres présidents de Région, celui du Grand-Est, Franck Leroy ainsi que la présidente des Pays de la Loire, Christelle Morençais.

Et le CES donc, fait bien partie de cette stratégie de diplomatie économique. « Quand on pense Las Vegas, on pense casino. Or, le CES Las Vegas est la place la plus importante au niveau mondial sur toutes les nouvelles technologies, les nouvelles infrastructures... Et où tous les grands décideurs mondiaux font leurs courses que ce soient les grandes entreprises, les PME... qui viennent trouver l'inspiration pour se déployer. C'est un rendez-vous stratégique à ne pas manquerLe rayonnement dans les congrès fait partie de la stratégie régionale », appuie Renaud Muselier. Qui l'a dit aux 15 startups de la délégation, sélectionnées parmi les 35 candidatures reçues. Des jeunes entreprises coachées pour savoir tirer la substantifique moelle de ce Consumer Electronics Show mondial. « Nous sommes en charge de la formation professionnelle, nous faisons en sorte de fournir des boîtes à outil. Parallèlement nous faisons de l'influence et de la prospection d'investisseurs ». Avec Laurent Saint-Martin, le directeur général de Business France, venu lui aussi encourager les pépites du Sud, Renaud Muselier loue la fluidité des relations. « L'action publique d'accompagnement doit être avec les collectivités territoriales et les régions car cela permet de travailler des stratégies de filière ». A Las Vegas, la prospection se fait sur le CES, dans les coulisses et aussi en dehors. L'attractivité est une activité non-stop. La diplomatie économique aussi.

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.