« Pure et proche », cette campagne du CRT pour renouveler l’image de la Côte d’Azur

Alors que la saison estivale approche et que le tourisme d’affaires a retrouvé un certain dynamisme – on en veut pour preuve la fréquentation des derniers congrès – le Comité régional du tourisme Côte d’Azur s’engage dans une action de communication qui vise à accompagner la nouvelle stratégie : miser (beaucoup) sur l’authenticité, la nature et l’arrière-pays. Et en finir avec l’image habituelle – trop « paillette » et donc partielle – de la destination.
(Crédits : DR)

Ils sont six et ce ne sont pas les visuels auxquels on s'attend habituellement pour décrire la Côte d'Azur. En choisissant de mettre en avant des décors faisant écho à la nature, au sport et à l'arrière-pays, le CRT Côte d'Azur distille surtout sa volonté d'une stratégie différenciante. Moins paillette et plus authentique. Parce que c'est précisément là que se situent (aussi) les relais de croissance. Et qu'il faut en finir avec une vision somme toute partielle de ce qu'est le territoire.

Non pas qu'il faille jeter le bébé et les paillettes avec l'eau du bain. Mais montrer que la Côte d'Azur c'est aussi du sport, de la chlorophylle et du grand air, c'est toucher d'autres cibles et c'est donc bon pour l'économie.

On rappelle d'ailleurs le poids de ce secteur, hyper-contributif à la vitalité du tissu local qui s'appuie sur plus de 5 milliards d'euros de consommation touristique, provoquant 10 milliards d'euros de chiffres d'affaires et concernant 75.000 emplois directs soit un part du PIB qui frôle 16% quand la part du tourisme dans l'économie tricolore atteint 7,4% du PIB.

Montrer l'autre visage

Rajeunir la destination, c'est donc l'un des axes que souhaite développer la nouvelle présidente du CRT Côte d'Azur. Alexandra Borchio-Fontimp qui a déjà assumé pendant sept années la vice-présidence de l'institution quand David Lisnard en était le président, veut attirer cette population certes exigeante mais prête à vivre des expériences originales. Et le territoire s'y prête parfaitement. Forcément, l'outil qui va bien, c'est le digital et son pendant, les réseaux sociaux. Déjà présent sur des réseaux dits « classiques », le CRT Côte d'Azur affine sa stratégie et fait de Pinterest comme de TikTok deux leviers majeurs. De même l'appel à des influenceurs, ce qui en soit n'est pas si original, est davantage envisagé et travaillé comme une collaboration avec des ambassadeurs. L'objectif est donc celui-ci : montrer un autre visage de la Côte d'Azur, dans une authenticité qui peut certes attirer une nouvelle cible mais aussi donner envie à celle qui connaît bien le coin, de tenter de nouvelles expériences.

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Et finalement, le sport c'est peut-être le vecteur le plus rassembleur. Et celui capable de venir combler les ailes de saison, ces moments dans l'année où la fréquentation est moindre car l'offre elle-même peut paraître moins pléthorique. Si cela concerne beaucoup le tourisme d'affaires - faire venir des congrès durant les mois « creux » demeure un challenge pour les professionnels du secteur - le tourisme de loisirs est clairement une façon de générer de la visite. C'est en ce sens qu'a été créé l'Outdoor Festival par exemple, une nouvelle manifestation qui rassemble 150 activités sportives et qui porte tous les espoirs du CRT Côte d'Azur de générer de nouvelles venues.

Premium et agilité

Là encore Alexandra Borchio-Fontimp appuie sur sa volonté de passer d'un tourisme de masse à une clientèle premium. Travailler sur le pouvoir d'achat du touriste qui choisit de venir sur la Côte d'Azur est un autre axe de la stratégie d'attractivité. Pour cela, il est un partenaire précieux : l'Aéroport Nice Côte d'Azur. « Nous avons la même stratégie », rappelle Alexandra Borchio-Fontimp, soulignant que démarcher un nouveau pays signifie, si possible, mise en place d'une liaison aérienne directe. Et que les socio-professionnels s'alignent également sur cette vision. « Nous travaillons tous ensemble dans la même direction ».

Pour attirer cette clientèle premium, on continue de séduire le triptyque qui va bien et qui se compose des marchés domestique, européen et lointains. Sur ce dernier segment, on rajoute un intérêt plus récent, le Moyen-Orient, avec les Emirats Arabes Unis et l'Inde. L'Inde qui voit ses touristes beaucoup voyager sur leur propre marché domestique mais avec 900 millions de touristes, on ose imaginer le potentiel existant si ces mêmes millions de touristes optent pour une destination azuréenne. Le Moyen-Orient qui fait l'objet d'une mission de séduction programmée pour l'automne. Le tout étant de conquérir inlassablement, rester agile et ne rien ignorer comme potentiel relais de croissance.

Pour accompagner le tout, des actions de notoriété comme de conversion sont organisées, comme ce 1,5 million de spots vidéo diffusé sur les plateformes de replay MyTF1 et MyCanal ou ces partenariats conclus avec Expedia, TripAdvisor, Checkfelix Kayak ou Delta Airlines pour cibler des pays précisément. Parce que le tourisme sur la Côte d'Azur c'est comme le BTP. Donc quand le tourisme va...

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