Attractivité, aviation d’affaires, congrès : pourquoi Aéroports de la Côte d’Azur performe

Avec un trafic de 6,54 millions de passagers enregistré en 2021, le groupe aéroportuaire qui comprend l’aéroport Nice Côte d’Azur, celui de Cannes-Mandelieu ainsi que celui de Saint-Tropez, retrouve une activité qui n’est certes pas celle d’avant-crise mais qui montre des points de croissance directement liés à ce qui fait le territoire, notamment les activités BtoB. Une croissance qui se veut « maîtrisée » dans le cadre d’un environnement mondial où la reprise des déplacements a été vive. Le groupe qui continue d’investir dans sa politique durable.

Si 2021 a été l'année de la Relance et de son Plan pour l'accompagner, 2021 a aussi été l'année du rebond pour le groupe aéroportuaire, basé à Nice. Un rebond de 45% précisément, comparé à 2019, année de référence, celle d'avant-crise, d'avant confinement et qui demeure le point de comparaison.

Une donnée qui, regardée de plus près, montre que c'est surtout le quatrième trimestre qui porte ce dynamisme. 2021 ayant commencé avec une activité stoppée - on se souvient d'un confinement local, puis régional et enfin national - l'effet rattrapage c'est donc effectué fortement lors des derniers mois. « Le premier semestre a été impacté par les confinements successifs, et l'activité enregistrée était alors de 20% à 30%. En revanche, le trafic a été plus intense en fin d'année, de l'ordre de 70%, et même parfois jusqu'à 75% », détaille Franck Goldnadel.

De l'importance (aussi) du BtoB

Une performance qui contente le président du directoire d'Aéroport de la Côte d'Azur mais qui insiste aussi pour dire que ce n'est pas le vol pour le vol ni la croissance pour la croissance qui sont recherchés. Deuxième aéroport français, Nice Côte d'Azur est un outil stratégique pour le territoire azuréen et c'est justement ce qui porte le rebond.

Le trafic domestique est évidemment l'un des éléments de ce rebond. Comme pour d'autres plateformes aéroportuaires, la possibilité de se déplacer à nouveau a drainé l'activité.

Mais c'est aussi l'aviation d'affaires qui porte la reprise et le porte même plutôt très bien puisque le trafic sur ce segment a presque retrouvé les performances de 2019. « La chute a été moins brutale et la reprise plus forte », note Franck Goldnadel. C'est surtout une clientèle nouvelle - essentiellement venue d'Europe et d'Europe de l'Est - qui porte ce bon comportement, une clientèle privée de vols commerciaux, qui n'avait initialement pas fait le choix de l'aviation d'affaires mais qui y est venue in fine. « C'est une aviation qui garantit également une sécurité sanitaire plus forte ».

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Et puis, il y a l'activité BtoB, celle des congrès et grandes manifestations dont les calendriers respectifs ont été bousculés pour se tenir dans une période incluant les mois de juin à octobre. Un choix qui s'est révélé payant et qui « a boosté le trafic international ». Le retour des événements à leur date initiale aura-t-il un impact ou pas ? Faut-il conserver les modifications amenées en 2021 ? « Nous sommes très vigilants sur le calendrier à venir », dit bien Franck Goldnadel.

Un territoire qui attire

Signal de reprise, l'ouverture de nouvelles lignes est une contributrice essentielle à une activité qui se porte bien. L'annonce d'Icelandair le 17 janvier dernier d'une ligne reliant la Côte d'Azur avec Reykjavik rejoint notamment celle faite par United, en octobre dernier d'une liaison directe avec New-York.

« Il faut voir dans ces annonces, la capacité à sortir plus forts de cette période », dit le président du directoire. Qui analyse aussi les opportunités dont la plateforme aéroportuaire doit s'emparer. « Le comportement du trafic montre que la liberté de voyager est essentielle, que l'appétence à voyager est là dès que la reprise des déplacements est possible. A cela s'ajoute le fait que le territoire manque et cela autant pour des activités BtoB que BtoC. Et enfin, cette période a démontré l'agilité des compagnies pour une opérabilité plus forte, sur des liaisons plus rentables, avec des avions plus propres ». Franck Goldnadel qui affirme que l'objectif n'est pas « de rechercher le tourisme de masse. La destination possède des valeurs que nous défendons ».

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En parallèle le groupe aéroportuaire poursuit ses investissements durables. Détenteur de l'Airport Carbon Accreditation niveau 4+ - ce qui est fait le seul aéroport français à s'en prévaloir - il a supprimé son chauffage au gaz au Terminal 1 pour le remplacer par une boucle à eau tempérée qui puise son énergie dans le réseau d'eaux usées de la Métropole Nice Côte d'Azur soit 700 tonnes eqCo2 par an.

On rappelle également l'innovation mise en place avec Météo France pour un radar de turbulences qui permet de rendre les décollages et atterrissages plus sûrs.

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