L'Université de Toulon veut devenir la référence des sciences de la mer

Son président Xavier Leroux mène une politique d'identification autour des enjeux de la Méditerranée. Un axe qui s'appuie sur la présence du premier port militaire européen, de la préfecture maritime et de nombreuses entreprises qui sont invitées à collaborer de plus en plus sur les formations et la recherche.
(Crédits : iStock)

Devenir une référence des sciences de la mer et des sociétés euro-méditerranéenne, voila l'ambition de l'université de Toulon. "Il faut que lorsque un besoin existe sur ces thèmes au niveau national ou international, nous soyons connus pour qu'il soit traité ici", avance Xavier Leroux, le président de l'université depuis 2019. Un positionnement évident naturel défend-il : "Nous travaillons avec le premier port militaire d'Europe et la préfecture maritime se trouve ici. Nous avons l'habitude d'échanger avec eux donc je sais que nous aurons les autorisations nécessaires quand nous en avons besoin".

Cet axe identitaire qui se construit depuis un moment déjà et doit aboutir d'ici une paire d'année. "C'est le rôle politique de ma fonction, mettre un œuvre l'université de demain. Le cap est pour 2030 mais d'ici deux ans nous aurons une nouvelle offre pédagogique et une nouvelle organisation de recherche scientifique ce qui nous caractérisera, développe Xavier Leroux. L'objectif est d'être une université de territoire, c'est-à-dire qui à l'écoute des besoins des acteurs locaux mais aussi de son emplacement".

Des liens de plus en plus fort avec les entreprises

Ce choix se concrétise dans les diplômes proposés, de l'IUT en maintenance naval au droit en défense et sécurité en passant par les laboratoires Cosmer sur la robotique sous-marine et MIO en océanographie. S'il ne s'agit pas d'un virage, cette nouvelle perspective nécessite des réaliser des choix sur les formations à ouvrir ou non. Ce positionnement autour des sujets "mer" se réalise également de concert avec les universités voisines, Aix-Marseille et Nice. "Nos relations sont excellentes, nous nous répartissons le travail en bonne attente", souligne Xavier Leroux qui précise que certains projets sont menés à deux comme pour le MOI.

Dans sa stratégie, l'université de 11 000 étudiants et 80 millions d'euros de budget collabore de plus en plus avec les incubateurs, comme TVT, mais surtout les entreprises. Une tendance vraie au niveau national qui doit favoriser l'employabilité des étudiants. Les sociétés siègent ainsi dans les conseils d'établissements, s'implique dans les projets scientifiques ou encore dans le futur campus des métiers de la mer. Un projet de filiale partenariale est en cours, il s'agit de permettre aux entreprises d'utiliser ou d'exploiter du matériel de recherche ou de production de l'université.

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La porosité entre le privé et l'universitaire peut être vu d'un mauvais œil. Pour Xavier Leroux, ce débat n'a pas lieu d'être, et ce malgré son parcours dans la littérature et la linguistique médiéviste. "Je me plais à résoudre ce paradoxe", glisse-t-il. Pour cet enseignant-chercheur, "les universités ont besoin d'avancer. Je veux défendre le maintenant de la recherche académique mais il y aussi une évolution du système avec une massification des universités. Notre mission est devenue d'accompagner les étudiants vers l'emploi, l'enjeu c'est la jeunesse et c'est une mission qui a du sens". Une mission qui se réalise avec les potentiels futurs employeurs.

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