Europe-Afrique : l’investissement, les transitions et les enjeux de coopération

Alors que l’Afrique concentre des éléments de richesse et dispose d’un potentiel, à tout point de vue, stratégique – aussi bien en énergie, en innovation, qu’en santé ou en industrie – l’Europe fait face à des mutations qui l’obligent à revoir les modèles traditionnels. Et les transitions – tant numériques qu’énergétiques ou sociétales – rapprochent les deux continents au travers de défis partagés, redéfinissant en même temps, les contours de la coopération. Avec, un filigrane, le sujet ô combien majeur des investissements. Autant de thématiques abordées lors du prochain Forum Europe-Afrique qui se tient ce 7 mai à Marseille.
(Crédits : DR)

On sait le potentiel du continent africain, véritable réservoir de richesses. Minières tout d'abord, aussi bien en cobalt, en aluminium, en lithium, en cuivre ou en manganèse. En énergie aussi, solaire notamment. En innovation tout autant, les startups étant, depuis longtemps et de plus en plus, un maillon fort de l'économie, apportant des réponses à des problématiques de tension, en agro-agri comme en healthtech... Avec une croissance de 3,2% en 2023, soit mieux que l'Europe, l'Afrique confirme que c'est sur son continent que se construit la croissance mondiale.

Quel financement pour l'Afrique, l'innovation, les transitions ?

Mais si les potentiels sont là, naturels où issus des volontés entreprenariales, le nerf de la guerre demeure le besoin en investissement. Toute croissance nécessite cet apport financier qui va nourrir les projets, les faire accélérer, entraînant dans son sillage les différentes strates de la population.

Grande consommatrice de ce point de vue, la transition énergétique est une préoccupation pour les Etats mais avant tout aussi pour le citoyen. Lors du Forum Europe-Afrique qui se tient à Marseille ce 7 mai, il sera question précisément de quel modèle les Afriques - car l'Afrique n'est pas une - doivent-elles choisir ? Un modèle bottom up ou top down ?

Et surtout quel financement doit être mobilisé pour permettre ce passage d'un monde carboné à un monde décarboné. Un financement qui coûte cher à l'Afrique... Ce qui n'est pas sans conséquence...

 PME, ETI, startups et licornes : le secteur privé maillon fort

Tout entier investi, à plus d'un titre, dans la construction de la croissance, le secteur privé est le maillon fort de l'économie africaine comme française et européenne. Avec un tissu économique majoritairement constitué de PME et ETI, les deux continents construisent aussi leur coopération à travers elles. Des PME et ETI qui s'engagent dans les sujets de tourisme durable, de santé, parfois locomotives ou sparing-partners des startups qui inventent des solutions disruptives. Une forme de leadership créatif - capable, pourquoi pas, de faire naître des licornes - qui, lui, aussi, est toujours en recherche d'investissements, ces engagements financiers, forts gourmands mais qui apportent le carburant nécessaire pour faire émerger ce qui naît, très souvent, du terrain. Mais le transfert de technologies est aussi un levier pour accompagner les transitions. La formation, l'éducation sont des briques essentielles des programmes des Etats pour se projeter dans un avenir à court, moyen et long terme.

Les rédactions de La Tribune et de La Tribune Afrique révèleront aussi la seconde promotion de la Génération Europe-Afrique, ces jeunes leaders engagés à différents niveaux qui contribuent à consolider les liens entre les deux continents, parfois en les challengeant.

Ministres, dirigeants, personnalités d'Afrique et d'Europe

Parmi les personnalités attendues, outre Martine Vassal, la présidente de la Métropole Aix-Marseille Provence et présidente du Département des Bouches du Rhône, Elisabeth Moreno, ancienne ministre et aujourd'hui présidente, notamment de Ring Africa, Nasser Kamel, secrétaire général de l'Union pour la Méditerranée, Christian Yoka, directeur Afrique de l'AFD et Nadia Benalouache, géographe et chercheuse spécialisé en transition énergétique bas carbone.

La ministre de l'Education nationale du Gabon, Camelia Ntoumoune-Leclercq sera aux côtés de Maiatou Koné, ministre de l'Education nationale et de l'Alphabétisation de Côte d'Ivoire et d'Ulrik Verstergaad Knudsen, secréataire général adjoint de l'OCDE. Présent aussi, le Premier ministre de la Transition du Gabon, Raymond Ndong Sima.

Attendus aussi, l'ancien ambassadeur Georges Serre, Corinne Amori-Brunet, ambassadrice du Bénin en France, Jean-Luc Chauvin, Président de la CCI Aix-Marseille Provence, Amal El Fallah, présidente exécutive de AI Movement au sein de l'Université Mohammed VI. Moussa Camara et Selena Souah partageront leur vision sur le leadership créatif.

L'expert en géopolitique Anton Pisaroglu apportera son regard sur les liens entre l'Afrique et l'Europe avant la prise de parole d'Oleksandra Matviichuk, prix Nobel pour la Paix 2022.

Rodolphe Saadé, PDG de CMA CGM (et actionnaire de La Tribune, NDLR), participera également à la troisième édition de ce Forum Europe-Afrique, qui investit le Palais du Pharo à Marseille dès 9h.

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