Le club Top 20 et le concours de startups : pour quoi faire ?

L'association basée à Marseille, qui regroupe une cinquantaine de grandes entreprises du territoire, s'essaie à la recherche de solutions disruptives via les jeunes pousses. En choisissant un thème clairement dans l'air du temps : celui de la mer et du littoral. Une initiative qui va dans le bon sens mais qui attend la preuve de son concept.
(Crédits : DR)

La Méditerranée va mal. On ne compte plus les études ou statistiques qui viennent alerter sur son état. Ces alarmes sonnent de plus en plus dans le monde entrepreneurial qui tente d'y répondre à sa manière en apportant un soutien financier à des projets innovants capables d'apporter des solutions aux problématiques. Le Club Top 20 vient de lancer son propre concours de start-up, My Med, visant à protéger la Méditerranée et son littoral.

Habituellement discrète, l'association de lobby qui regroupe les 53 plus grandes entreprises de la Métropole Aix-Marseille, soit 450 000 salariés et 53 milliards d'euros de chiffre d'affaires cumulés, se met cette fois sur le devant de la scène. "La Méditerranée fait partie de notre patrimoine, elle réunit des enjeux sociétaux, écologiques et touristiques", poursuit Laurence Paganini, directrice générale de Kaporal et à l'origine de cette initiative du Club Top 20.

La dirigeante ne manque pas de rappeler quelques chiffres alarmants : les 600 000 tonnes de déchets plastiques déversées dans la mer chaque année, l'afflux de touristes qui fait augmenter cela de 40% ou encore le réchauffement de la méditerranée de 20% plus que le reste du monde. "Nous voulons trouver des réponses concrètes à ces enjeux", affirme Laurence Paganini.

"C'est le rôle des grandes entreprises de penser le futur et de donner l'impulsion nécessaire à des jeunes sociétés", commente Denis Philipon président du club Top 20 et de voyageprive.com. "Nous nous engageons sur différents axes dont l'environnement et la RSE. La Méditerranée est au cœur de notre territoire et nous l'aimons", ajoute-t-il.

Complément d'action

Une démarche qui aurait pu se faire en finançant des initiatives déjà existantes plutôt que de créer un nouveau concours. "Nous nous sommes posé la question, reconnaît le président du club Top 20. Mais je pense que la diversité permet d'avoir quelque chose de différent et de mobiliser les énergies, cela fait partie de la richesse d'un territoire. Le club ne s'oppose pas à l'UPE ou la CCIMP, nous sommes dans un collectif et nous stimulons les uns des autres".

Cela vaut pour les actions de membres de l'association. A l'image de Seafoodia avec sa fondation Pure Océan. "Chacun à ses initiatives personnelles, là c'est une action collective. Cela se complète formidablement", répond Denis Philipon.

Laurence Paganini abonde : "Nous sommes loin d'avoir mobilisé tous les acteurs du territoire. Je me réjouis de la multitude d'initiatives. Il sera peut-être temps un jour de se dire que l'on en fait trop pour la planète, mais ce n'est pas encore le cas".

Et plus si affinités

A charge donc au concours de trouver cette diversité. Le format est somme toute assez habituel avec toutefois une sélection qui n'est pas seulement ouverte aux start-ups mais aussi aux associations ou PME.

Les projets doivent rentrer dans l'un des cinq défis choisis : la limitation des impacts des activités économiques sur la mer et le littoral, le développement d'une économie s'appuyant sur les ressources tout en les préservant, la protection de la biodiversité maritime et du littoral, sensibiliser sur cette protection et les limiter les déchets plastiques ainsi qu'en faire une ressource pour les territoires. Un éventail large pour attirer un maximum, sans restriction géographique ou de taille.

Les vainqueurs seront désignés en juin, mois durant lequel Marseille accueille le Congrès mondial de la nature. Tout au long du concours, les projets sélectionnés profiteront également d'un accompagnement avec les entreprises partenaires. Ensuite, cela dépendra des "affinités" explique Laurence Paganini. "Il peut exister toutes sortes de continuations", précise-t-elle. Un moyen d'ouvrir la porte sur des synergies économiques entre les entreprises de l'association et les porteurs de projets. "Il est encore trop tôt pour se prononcer précisément", juge la dirigeante. Tout comme sur une éventuelle deuxième édition.

Côté financement, l'enveloppe globale est de 100 00 euros dont 20 000 euros venus de la Région pour le projet coup de cœur. "L'économie est l'une de nos compétences, rappelle Isabelle Savon, vice-présidente de la commission Economie. Nous pensons que la croissance verte est l'avenir et source d'emplois". Si l'évènement est labellisé club Top 20, toutes les entreprises ne sont pas partenaires de My Med. Voyageprive.com par exemple n'en fait pas partie. "Nous avons eu une grosse mobilisation sur d'autres thèmes comme le rugby et l'éducation, nous ne pouvons pas tout faire. Nous nous associons à ce concours via le club Top 20, pas financièrement mais avec beaucoup de temps", explique Denis Philipon. Et les conseils, ça compte au moins autant...

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