OSV Finder confirme son business modèle

La startup, installée à Marseille, qui a initié une plateforme digitale de mise en relation entre armateurs et affréteurs du secteur de l'offshore pétrolier et des EMR, voit dans la signature d'un contrat avec Saipem, l'affirmation de la pertinence de sa solution.
(Crédits : DR)

La digitalisation n'a pas fini de secouer les secteurs, mêmes les plus apparemment hermétiques aux changements comme ceux les plus ancrés dans des habitudes de fonctionnement. Pourtant, OSV Finder est la preuve que le numérique peut être une façon de faire mieux sans abîmer les usages.

Lancée par Rémy Ausset, courtier maritime dans une précédente vie professionnelle, cette plateforme digitale a pour but de mettre en relation les armateurs et les affréteurs qui évoluent dans les secteurs particuliers de l'offshore pétroliers et des énergies marines renouvelables. Des acteurs qui jusqu'alors n'étaient respectivement joignables que... manuellement. Grâce à son moteur de recherche et par le biais de la géolocalisation, OSV Finder est capable de rendre plus facile et surtout plus réactif les liens entre d'un côté les armateurs qui indiquent la disponibilité de leurs bateaux et de l'autre les affréteurs qui peuvent ainsi répondre plus rapidement aux appels d'offres lancés.

Convaincre les "réticents"

Si sa solution vient disrupter les habitudes du secteur - "nous sommes en train de remplacer la plateforme qu'utilisaient les affréteurs" - l'interrogation de Rémy Ausset était bien de savoir justement comment celle-ci allait être appréhendée par les acteurs visés. La signature d'un contrat avec Saipem, fournisseur de service d'ingénierie et d'installation de plateforme pétrolière et gazière (CA : 9 Mds€ - 40 000 collaborateurs) pour le secteur de l'offshore, vient donc avaliser le business modèle de la startup.

Une première étape marquante pour la jeune entreprise marseillaise d'autant que Saipem a apporté sa pierre à l'édifice de la construction de l'offre d'OSV Finder, "en donnant des conseils et des pré-requis nécessaires pour elle en terme d'utilisation" explique Rémy Ausset. Une aide d'importance qui ainsi permet d'aller plus vite et de faire plus juste. Mais la signature du contrat va surtout avoir un effet boule de neige, qui peut finir de convaincre "les armateurs réticents".

Actuellement 70 % des armateurs de l'offshore mondial sont inscrits sur OSV Finder qui dispose d'une flotte de 140 000 navires.

Des tests sont en cours avec des compagnies aux Etats-Unis, de quoi asseoir davantage la croissance de la startup. Qui envisage d'aller plus loin en dématérialisant les contrats grâce à la blockchain, ce qui devrait être opérationnel d'ici la fin de l'année.

Dupliquer le modèle

Mais les projets se portent surtout sur la possibilité de transposer le modèle d'OSV Finder à d'autres types de navires. Après une première version, une V2 de la plateforme a été lancée début juin, avec de nouvelles fonctionnalités, précise Rémy Ausset. Composée de 6 personnes dont des free-lances, la startup marseillaise envisage d'atteindre un effectif d'une trentaine de salariés à horizon de 4 ans avec un maillage mondial qui passe par des bureaux implantés à Singapour, Dubaï, Houston ou Rio, des villes qui sont soit des places financières ou de shipping. Le chiffre d'affaires pour l'exercice en cours devrait atteindre 250 000 euros, celui envisagé pour 2019 devrait s'approcher du million d'euros.

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