Comment Blue Carrot se positionne dans l'univers de la nutrition

En se basant sur des critères scientifiques, le site basé à Antibes propose des plats variés et faciles à cuisiner qui répondent aux besoins nutritionnels de chacun. Sa fondatrice, Sophie Dugay, mise sur le BtoBtoC pour se développer.
(Crédits : DR)

N'allez pas dire à Sophie Dugay de manger équilibré. "C'est une expression qui ne veut pas dire grand-chose", répond du bout des lèvres la fondatrice de Blue Carrot. La start-up d'une dizaine de salariés basée à Antibes édite Carrot Cake, un site qui propose un planning de recettes hebdomadaires pour répondre aux besoins nutritionnels des utilisateurs. "Nous nous basons sur des critères scientifiques pour connaître les besoins en vitamine B9, fer...", souligne la dirigeante.

Concrètement, une fois inscrit sur Carrot Cake, il faut renseigner à propos des personnes avec qui l'on partage sa table des critères de base comme la taille, l'âge, le poids, si l'on est enceinte, sportif... C'est ensuite un algorithme qui se charge de faire correspondre les besoins nutritionnels avec un ensemble de plats et de proposer la liste de courses qui y correspond.

Version gratuite et payante

"L'idée c'est que le plat du soir corresponde aux besoins de toutes les personnes concernées en ajustant les portions dans les assiettes, un enfant a besoin de moins de viande qu'un adulte sportif", précise Sophie Dugay. Les recettes proposées se réalisent en moins de 20 minutes la semaine et 40 le week-end.

Le service se décline en deux versions, la gratuite propose des plats en se basant sur un profil type d'une famille de trois personnes. La payante permet d'adapter ses caractéristiques ou encore de tester ses recettes pour connaître leurs apports. Les utilisateurs peuvent également indiquer leurs plats préférés pour qu'ils soient proposés plus régulièrement ou que les compléments apportent les besoins nutritionnels nécessaires.

Quatre ans pour créer l'algorithme

"Il fallait faire attention que l'algorithme varie les assiettes pour ne pas créer de nouvelles pathologies", indique la chef d'entreprise. Cette ingénieure en mathématiques appliquées de formation a travaillé pendant quatre ans, avec des laboratoires de sciences mathématiques, pour créer l'algorithme.

Pour lancer Carrot Cake, Sophie Dugay s'est également associée avec le professeur Stéphane Schneider, spécialiste de la nutrition à l'hôpital de Nice, et Anne-Laure Negri qui s'occupe de l'ergonomie du site. "Au départ, je voulais proposer un service qui aide les personnes débordées, c'est après avoir réalisé une étude stratégique que je me suis tournée vers la nutrition".

Développer le BtoBtoC

Aujourd'hui, Carrot Cake compte 150 000 utilisateurs réguliers en BtoC, version payante ou non. A défaut d'avoir une application, le site a été édité pour s'adapter aux tablettes et smartphones. "Cela nous permet d'être aux contacts des utilisateurs pour connaître les besoins et réfléchir à des innovations, mais notre business model repose sur le BtoBtoC", détaille Sophie Dugay. Pour l'instant, la start-up compte une dizaine de clients de ce type, à l'image d'Areco à Grasse qui propose dans un supermarché une borne pour donner des conseils sur les fruits et légumes à marier ou consommer.

C'est ce type de contrat que Sophie Dugay veut développer. "Nous proposons notre licence et nous la vendons, mais nous travaillons à petite échelle, l'objectif est de grandir petit à petit", explique-t-elle. Pour l'instant, la dirigeante n'a pas eu recours à une levée de fonds, jugée trop chronophage, mais elle ne s'interdit pas de chercher des financements quand la start-up sera plus développée.

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