Comment Thales Alenia Space apporte ses innovations à ExoMars

L'atterrissage de la sonde conçue à Cannes est programmé pour ce 19 octobre. Une mission dont on attend beaucoup sur la recherche de l'origine de la vie et pour laquelle le spécialiste du spatial a déployé un certain nombre d'innovations.

Le 19 octobre prochain, toutes les têtes seront dans les étoiles, le regard précisément tourné vers la Planète rouge, là même où ExoMars a prévu de se poser pour une mission qui doit permettre notamment d'effectuer des recherches d'une possible vie sur celle qui ressemblait il y a des millions d'années à notre bonne vieille Terre.

Construit sous maîtrise d'œuvre Thales Alenia Space, ExoMars embarque un certain nombre d'innovations signées par la co-entreprise franco-italienne. Car c'est au sein des salles blanches de l'établissement cannois que la sonde, ainsi que des éléments du module de descente Schiaparelli ont été mis au point, assemblés et testés.

L'effet de l'expérience

Mais l'innovation apportée par TAS ne s'arrête pas là. Car le spécialiste du spatial a déjà effectué un atterrissage dans le système solaire, c'était en 2005 avec Huygens sur Titan. Et cette première expérience a forcément servi. Notamment en apportant une contribution importante à l'atterrisseur qui sera freiné par un bouclier thermique tandis qu'un parachute permettra de stabiliser le module et de ralentir encore la descente jusqu'à deux mètres du sol. "Huygens a été utile pour le développement d'ExoMars, Mars présentant la particularité d'avoir une atmosphère peu épaisse ce qui oblige à un enchaînement des phases beaucoup plus rapide", explique Jean-Jacques Juillet, responsable des programmes ESA.

Et c'est justement depuis 2005 "que nous nous préparons avec des études préliminaires pour offrir des solutions avec des technologies disponibles. L'un des points essentiels étant que les fenêtres de lancement sont courtes. Il ne fallait pas être en retard".

Autonomie

La sonde TGO (Trace Gaz Orbiteur), mise en orbite dès mercredi soir, va bénéficier de la technique de l'aérofreinage, technique qui frotte les hautes couches de l'atmosphère pour permettre le freinage. "Nous connaissons mal l'atmosphère de Mars il nous fallait donc mettre au point des algorithmes robustes pour que la sonde puisse de déployer de façon autonome". La propulsion pour permettre l'atterrissage sur Mars se fait également en automatique. Histoire de décalage temporel entre la Terre et Mars. Pas possible d'utiliser de joystick pour mener les opérations. "On ne peut pas télécommander à distance avec 10 minutes de décalage", confirme Jean-Jacques Juillet.

Cap sur 2010

Mais ExoMars ne se résume pas à cette seule et première mission. Une seconde est programmée pour 2020. Un Rover avec laboratoire embarqué organisera ainsi des forages à 2 mètres de profondeur. Et là encore, la même technique de descente sera employée. "Nous allons donc enregistrer tous les paramètres afin de valider les algorithmes", annonce le responsable des programmes ESA. La sonde TGO restera en orbite jusqu'en 2022 en étant utilisée "comme un relais, stockant les données et les renvoyant vers la Terre". Le but à moyen terme est de ramener des échantillons de roche martienne. Et la recherche de gaz, notamment de méthane, traceur de vie biologique, permettrait de savoir si vie sur Mars il y a eu. Doté d'un budget de 1,5 Mds€, concernant 12 pays membres de l'Agence spatiale européenne, ExoMars se défini aussi comme un vrai démonstrateur de technologies.

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