La stratégie d'internationalisation du pôle SCS

En concluant des partenariats avec des clusters européens, le pôle Solutions Communicantes Sécurisées étend les opportunités d'exportation pour les PME du sans contact, de la sécurité numérique et du M2M.
Le pôle SCS s'est engagé dans une stratégie d'internationalisation forte.

Il a dix ans - fêtés début décembre - et 2015 restera "l'année de la forte accélération", selon son directeur général Georges Falessi. Pôle de compétitivité mondiale, SCS a établi son plan de développement en s'axant sur la prospection mais surtout sur l'internationalisation. Ce qui s'est traduit par des partenariats conclus avec des clusters établis en Pologne, dans la Péninsule ibérique - en Espagne et au Portugal - ou encore dans le nord de l'Europe, permettant ainsi "aux PME du secteur d'aller vers ses pays et de monter ensemble des projets européens".

Partenaire particulier

Une stratégie d'amplification qui s'est également traduite par un autre partenariat, avec l'un des leader de la fourniture de solutions de mobilité, Mahindra Comviva, filiale de Tech Mahindra, elle-même filiale du conglomérat indien Mahindra. La collaboration porte sur le thème de la confiance numérique en travaillant à la fois sur les technologies sans contact et sur celles utilisant le cloud. Une majeure partie de la réflexion s'intéresse aux nouvelles technologies de confiance comme le Host Card Emulation (HCE) et le système de jetons intelligents (Tokenization), ce dernier étant une approche innovante pour ce qui concerne le paiement mobile ou de titres en P2P (personne à personne) ou en P2M (personne à machine).

Reconnaissance européenne

Mais avoir des velléités d'internationalisation passe aussi par un travail en profondeur d'amélioration de la reconnaissance des pôles de compétitivité. Membre de l'AFPC, l'association française qui regroupe l'ensemble des pôles, SCS préside justement la commission internationalisation. "Notre but est de faire reconnaître les pôles par l'Europe. Cela est essentiel pour les projets européens déposées par les PME". SCS a également participé à 3 des 10 solutions de la nouvelle France industrielle développées par Emmanuel Macron (un medley des 34 plans d'Arnaud Montebourg) notamment dans les commissions objets intelligents et confiance numérique.

Avec le Centre intégré de microélectronique français qui regroupe 200 entreprises de la filière dont 33 % sont issues de Provence Alpes Côte d'Azur, la mise en place d'outils numérisés communs "a permis à beaucoup de PME de grandir".

Feuille de route révisée

2016 devrait confirmer la tendance prise en 2015, et cela passe par Com4Innov, plateforme d'expérimentation dans les télécommunications, installée à Sophia-Antipolis et qui installera dans les prochains mois les capacités de la 5G. Évidemment le pôle SCS en fait partie.

"Nous avons démarré une animation autour de l'internet des objets, l'IoT représente un potentiel phénoménal", analyse Georges Falessi, qui explique à quel point cela a un impact significatif sur le programme du pôle. "Cela nous a obligé à une importante mise à jour de notre feuille de route puisque nous parlions il y a encore peu de M2M et que nous passons désormais à l'IoT".

Sur le sujet de rapprochements entre certains pôles de compétitivité et alors que Risques et Pégase deviennent Safe, Georges Falessi estime qu'il n'y a pas lieu de faire de généralité, que "l'impact de chacun des pôles est rapport à l'écosystème et à l'implantation locale". De fait, le pôle SCS regroupe aujourd'hui 303 membres contre 250 il y a deux ans. Une sorte de validation de la stratégie.

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