Cybersécurité, factures numériques et intelligence artificielle... Voilà les sujets que met en avant Konica Minolta lors de sa journée portes ouvertes à Aix-en-Provence. Un évènement pour se rapprocher de ses clients, et en acquérir des nouveaux, qui illustre bien le virage pris par la société japonaise. Historiquement positionnée dans le monde de l'image, avec la photo puis les photocopieurs, elle suit désormais le mouvement pris par ses clients vers la numérisation. « Nous étions des spécialistes de l'image et de l'optique, cette image est ensuite passée par l'imprimante et maintenant le document est devenu de la data », relate Lionel Jacquet, directeur régional Sud-Est de Konica Minolta.

Une évolution dans le temps qui se traduit par les trois domaines dans lesquels évolue Konica Minolta. D'abord, ce que le groupe a toujours fait : les systèmes d'impression, pour les bureaux et les professionnels. Vient ensuite, l'insertion de la brique technologique des solutions numériques. Deux activités aujourd'hui intimement liées. Les fonctionnalités digitales à offrir à une entreprise sont nombreuses, elles couvrent notamment des processus de validation d'un document PDF à la cybersécurité en passant la connexion au cloud. « Le groupe investit énormément en R&D pour toujours avoir un coup d'avance », souligne Lionel Jacquet. Ces deux volets restent encore le « cœur de métier » de Konica Minolta, et ce qui représente sa principale activité.

La baisse du marché de l'impression

Le groupe réalise un chiffre d'affaires de 599 millions d'euros en France, dont un peu plus de 25 millions d'euros par son bureau Sud-Est qui s'étend tout le long de l'arc méditerranéen de la frontière espagnole à l'italienne. Le bureau revendique d'importants clients comme Cosmet, les Chambre de commerce et d'industrie ou CMA CGM (actionnaire de La Tribune, NDLR). Konica Minolta veut se positionner comme l'acteur qui aide les entreprises dans leur processus de digitalisation. Une manière de suivre la tendance des entreprises qui utilisent de moins en moins de papier. Le Covid a accéléré ce phénomène, mais la baisse du marché de l'impression a démarré avant.

La transformation des usages et des offres du groupe passe néanmoins par de la casse. En avril, la direction a annoncé la suppression de 2.400 postes dans le monde, soit 6% de ses effectifs. Une décision qui concerne plutôt les sites de production et assez peu l'Europe défend le groupe. Les sites d'Aix-en-Provence, Nice et Montpellier ne devraient pas être concernés. En effet, sur les 100 collaborateurs de cette direction régionale, il en existe huit en France et 50 agences, « la moitié sont sur des métiers techniques d'installation et de maintenance » avance Lionel Jacquet. Le reste étant des commerciaux ou des postes administratifs. Un moyen de rester à proximité des clients pour intervenir au plus vite si nécessaire.

Forte croissance attendue pour la vidéo

 Les offres évoluant, l'adaptation passe aussi par le besoin de nouvelles compétences auprès des effectifs, notamment pour tout ce qui touche à la gestion des infrastructures informatiques. L'acquisition de ce savoir-faire peut passer par de la croissance externe, à l'image du rachat en mars 2023  de la PME toulousaine Partitio, spécialisée dans la numérisation des flux métiers des entreprises.

L'évolution de Konica Minolta devrait se poursuivre, puisque le troisième domaine sur lequel elle évolue connaît une forte croissance. Il s'agit de la vidéo avec sa plateforme d'analyse Forxai. Un secteur qui va prendre le relais estime le groupe qui prévoie une croissance de 7% par an jusqu'en 2030.

Un panel d'offres qui compte bien se nourrir de l'IA pour être de plus en plus efficace...