Challenger sur le marché des salles de sport, One Fitness Club passe en licence de marque

L’enseigne aixoise de salles de sport veut passer de 15 établissements à plus d’une centaine fin 2028. La croissance de son modèle, basé sur une multi-typologie des clients et une implantation dans les grandes métropoles, passe par une déclinaison de sa marque en licence.
(Crédits : One fitness club)

Assez rares il y a une dizaine d'années, les enseignes de salles de sport font désormais partie intégrante du décor urbain des villes. Un marché sur lequel One Fitness Club veut se faire une place. Moins connue que les géants du secteur, l'enseigne basée à Aix-en-Provence a été créée en 2016 par Benjamin Lariche. Ce conducteur de course automobile -il a évolué en Formule 2 - a forcément été intéressé par l'univers du sport au moment de prendre le virage de l'entrepreneuriat. Mais cet attrait n'est pas le seul critère qui l'a motivé. « Le modèle économique du fitness était intéressant », avance-t-il. « Le marché était émergent, je voyais des grandes salles à l'étranger alors qu'il n'y en avait pas en France. De plus, c'est une activité qui ne nécessite pas de stock et présente des charges fixes », développe-t-il.

Des arguments qui le décident à se lancer d'abord comme franchisé chez Fitness Park pendant deux ans. « J'ai eu envie de faire mieux, de ne pas me positionner seulement sur une seule typologie de client », explique Benjamin Lariche. En créant One Fitness Club, il ambitionne donc de viser trois profils différents qui correspondent « aux trois différentes motivations » de ceux qui franchissent les portes de ce type d'établissement pour suer à grosses gouttes. Il y a d'abord le sport dit santé, « un public assez hétéroclite » qui vient pour se sentir mieux, perdre du poids ou encore améliorer son rythme cardiaque. Ensuite, il y a le sport de performance, « un public plutôt jeune » qui veut sculpter son corps et n'hésite pas à partager ses séances sur les réseaux sociaux. Enfin, la catégorie du sport divertissement pour « ceux qui veulent se défouler après le travail ».

« Être plus qu'un low cost »

Le discours est posé, mais encore faut-il le traduire dans les salles. Pour attirer ces trois types de clientèles, One Fitness Club utilise bien sûr sa communication, mais aussi « l'architecture » de ses espaces. Les salles doivent être grandes, « 1.600 m2 minimum », car « il faut accueillir les trois d'espaces » dédiés à chaque profil. Celui du sport santé ressemble à un lieu assez blanc et végétalisé. Un moyen d'attirer ceux qui, de prime abord, seraient plus enclins à pratiquer du sport en plein air. Du côté de la performance, l'ambiance est plus « instagrammable » ou « Tik-Tokable ». Enfin, la dernière pièce se veut avec des airs de Broadway.

La cadre traduit aussi l'offre un peu plus haut de gamme qui est proposé, le panier  moyen par client étant de 35 euros. Des coachs diplômés d'Etat accompagnent également les nouveaux venus et réalisent des cours collectifs. « Nous voulons être plus qu'un low cost, nous pensons que le marché va se premiumisé », défend Benjamin Lariche. Le dirigeant réfléchit à développer de nouveaux services, autour de la nutrition notamment. Pour l'instant, l'entreprise de 150 salariés s'appuie sur une quinzaine de salles en France, répartis principalement entre Provence-Alpes-Côte d'Azur, Lille, Paris et l'Est. Elle revendique 50.000 clients et surtout un taux de rentabilité de 38%.

Pour son développement, la société souhaite ouvrir davantage de clubs avec en tête l'objectif d'atteindre les 130 clubs à la fin 2028. Une forte croissance qui passera par une déclinaison de sa marque en licence. Un moyen de « garder notre indépendance » plutôt que d'ouvrir le capital. « Nous avons entamé des discussions avec différents candidats », glisse Benjamin Lariche. Le « droit d'entrée » est de 45.000 euros et la redevance à verser de 6%. Surtout, il vise les dix plus grandes métropoles françaises. « Quand nous avons démarré, nous avions repris des cafétérias de Casino. Puis en testant différents modèles et surfaces nous nous sommes rendus compte que le plus efficace est d'être en métropole avec un maillage serré », présente le dirigeant.

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.