Le virage international d'ID logistics porte ses fruits

En dix ans, le logisticien basé à Orgon, dans les Bouches-du-Rhône, a multiplié par plus de quatre son chiffre d'affaires. Un développement en grande partie porté par son activité à l'étranger grâce à une offre standardisée pour chacun de ses clients.
(Crédits : Id Logistics)

Parmi les secteurs d'activité qui n'ont pas de frontière, la logistique est sans aucun doute le domaine où se tourner vers l'export semble le plus naturel. Une approche qu'a embrassé pleinement ID Logistics. Le groupe français dont le siège est à Orgon, dans le nord-ouest des Bouches-du-Rhône à la frontière avec le Vaucluse son département historique, est présent dans 18 pays à travers quatre continents (seul l'Océanie manque à l'appel). « Le marché français représente 30% de notre chiffre d'affaires alors qu'il pesait plus de 60% il y a dix ans », pose Eric Hémar, président et fondateur de l'entreprise née en 2001. Un changement gagnant puisque sur la même période le chiffre d'affaires a été multiplié par plus de quatre pour atteindre l'année dernière 2,5 milliards d'euros.

Positionné sur la logistique « contractuelle » - quand une entreprise passe par un prestataire pour externaliser cette activité - sur le secteur de la grande consommation, le e-commerce et l'industrie, le métier d'ID Logistics est principalement de gérer des entrepôts. « C'est proche du transport, mais ce n'est pas exactement la même chose, nous sommes sur du temps long », différencie Eric Hémar. Il s'agit là de créer des schémas de logistique capables de s'adapter aux pics et creux de l'activité grâce à la mécanisation, la flexibilisation ou le niveau d'intérim.

Suivre un client

Historiquement, la société de 30.000 salariés à travers le monde accompagnait ses clients français comme Carrefour à l'étranger. Mais depuis plusieurs années, l'approche a évolué et le point de départ depuis l'Hexagone n'est plus la règle. Le groupe provençal suit ainsi des Américains en Europe ou des Polonais en Espagne. Une approche qui collait le mieux aux attentes des clients.

Car la logistique a non seulement beaucoup évolué « avec un nombre de références qui explose et des systèmes informatiques ainsi que des organisations très complexes », mais elle est surtout un enjeu déterminant. En particulier pour la typologie de clients d'ID Logistics. « Nous avions analysé que les clients étaient demandeurs de reproduire dans d'autres pays le schéma complexe mis en place », détaille le dirigeant.

Cette standardisation de l'offre permet à ID Logistics de toujours rentrer dans un pays avec un client pour lequel elle travaille déjà. « Nos 18 pays ont été ouverts de cette façon », souligne Eric Hémar. Les derniers en date sont l'Italie, il y a un an et demi, et le Royaume-Uni l'année dernière. Le modèle est toujours le même y compris sur l'entrepôt où la société préfère être locataire pour pouvoir suivre ses clients si besoin.

La robotisation entre dans les entrepôts

Au-delà de cette conquête territoriale, l'international permet également à ID Logistics d'acquérir de nouvelles compétences. C'est le cas avec le rachat en mai dernier de Spedimex en Pologne, comme l'explique Eric Hémar : « Nous voulions développer l'activité autour de la préparation de commandes pour des clients comme Zara ou H&M et ça nous permet d'ouvrir un certain nombre de sites dans d'autres pays grâce à ce savoir-faire acquis ». Une compétence devenue de plus en plus importante avec l'essor du e-commerce.

Cette évolution dans le métier, impact aussi l'intérieur des entrepôts, où se réalise la préparation. « Ce n'est pas possible d'effectuer cette activité sans mécanisation, ce serait trop », juge Eric Hémar. Pour s'adapter, ID Logistics a fait le choix d'une robotisation légère qui permet « d'être encore plus souple car on peut utiliser les robots ailleurs ». 500 de ces robots ont été déployés dans neuf pays cette année.

Une modernisation qui permet également d'avoir une influence sur la pénibilité du travail et par conséquent les difficultés de recrutement. Ces changements de processus impliquent le besoin d'avoir de nouvelles compétences qui n'existent pas toujours. Une tendance qui va se poursuivre. « Notre métier sera probablement de plus en plus mécanisé, on commence à trouver de la rentabilité sur ces modèles », pointe Eric Hémar. Et ce à travers le monde.

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