L’affinitaire, la stratégie de la Caisse d’Epargne Côte d’Azur pour continuer à gagner des parts de marché

Avec son plan d’orientations stratégiques Offensive 22-24, la banque coopérative dont le périmètre d’intervention comprend les Alpes-Maritimes et le Var, défriche de nouveaux relais de croissance verticaux en s'intéressant notamment au secteur de la santé et réaffirme son engagement dans la transition énergétique.
(Crédits : DR)

La Caisse d'Epargne Côte d'Azur (CECAZ) poursuit le développement de son modèle affinitaire. Après l'immobilier de luxe, la viticulture et le nautisme, la banque coopérative annonce sa volonté de se positionner plus fortement sur le secteur de la santé avec le lancement cet été d'une structure dédiée implantée à Nice et à Toulon. "La santé est, comme dans beaucoup d'autres territoires, le premier employeur de la région. Dans cet écosystème, nous comptons 3.383 clients répartis de façon égale dans les Alpes-Maritimes et le Var, avec un taux de pénétration de l'ordre de 15%", détaille Claude Valade, président du Directoire de la banque dont le siège social est basé à Nice. Une banque dont l'objectif est de gagner en visibilité auprès des professionnels de la santé, tant publics que privés, et d'augmenter ses parts de marché.

Relais de croissance

Si tous les secteurs ne se prêtent pas forcément à cette démarche affinitaire, celui de la santé apparaît comme incontournable après 24 mois de crise sanitaire. "Il s'agit d'accompagner et de répondre à la problématique de l'ensemble des sous-secteurs de la santé, les établissements hospitaliers, les cliniques, les Ehpad, etc. auxquels nous devons apporter une réponse plus spécifique et spécialiste que généraliste", complète Claude Valade. C'est tout l'objet de ces filières sectorielles mises en œuvre par la CECAZ depuis cinq ans. La première, baptisée Luxury Properties et dédiée à l'immobilier de luxe, totalise aujourd'hui une centaine de clients pour un PNB (Produit National Brut) de 11 millions d'euros. La deuxième, Vitibanque, consacrée à la viticulture, a permis de capter sur le secteur viticole (varois essentiellement) 30% de part de marché en trois ans. Quant à Nautibanque, basée à Cannes et créée il y a une paire d'années pour accompagner l'écosystème du nautisme, "son développement suit la feuille de route dans un contexte qui reste pour l'instant très porteur ». Lequel voit en cette approche un relais de croissance réel que la CECAZ, dont le PNB s'est établi en 2021 à 357,1 millions d'euros (en progression de 0,6%), s'attelle à dupliquer. Et ce, sur deux nouveaux verticaux : le sport et le tourisme. Ce dernier, plus avancé, devrait se concrétiser avant la fin 2022. A cet égard, une équipe de trois personnes planche sur le sujet et un outil a d'ores et déjà été lancé : à savoir, le Fonds Tourisme Côte d'Azur dans lequel la CECAZ a investi 20 M€, aux côtés de la Banque Européenne d'Investissement (BEI), la métropole Nice Côte d'Azur et la CCI Nice Côte d'Azur. Ce fonds, géré par M-Capital, avait réalisé en janvier 2022 quatre premiers investissements.

Transition énergétique

Cette démarche affinitaire fait partie des trois grandes priorités identifiées par la CECAZ dans son plan d'orientations stratégiques, Offensive 22-24. La transition énergétique y tient une bonne place. "C'est une conviction forte et transverse qui concerne aussi bien notre patrimoine immobilier, nos offres commerciales que nos investissements",insiste Jean-Yves Morin, membre du Directoire en charge du pôle Finances & Expertises. En effet, la CECAZ s'est fixé comme objectif de réduire de 30% les consommations énergétiques de son parc immobilier (145 sites sur les Alpes-Maritimes et le Var) dans les six prochaines années. "Cela supposera un investissement massif qui ne se limitera pas à la partie énergétique et devra intégrer l'évolution du mode de travail", relève-t-il.

Sur le volet commercial, il s'agit de poursuivre le déploiement du prêt à impact (lancé en 2020 en direction des promoteurs, en 2021 pour les collectivités locales) et de verdir les gammes de produits. Quant aux investissements, un fonds de dette de 1,5 milliard d'euros a été créé sur le plan national. Chacune des quinze Caisses d'Epargne locales y participeront à hauteur de 100 millions d'euros sur six ans. L'idée : accompagner les projets d'infrastructures dédiées à la transition énergétique comme les parcs éoliens, photovoltaïques et off-shore. Sur le plan local, la CECAZ a investi 15 millions d'euros dans différents fonds dont 5 millions seront consacrés aux énergies renouvelables. "L'objectif, précise le membre du Directoire, est d'investir dans des sociétés non cotées actives dans la transition énergétique telles que la production et le stockage d'énergies renouvelables, les solutions de mobilité propre ou encore les data centers écologiques". Enfin, la banque souhaite mieux accompagner ses clients sur le sujet de la rénovation énergétique des actifs immobiliers, soumis à partir du 1er janvier 2023 à une classification de performance énergétique contraignante puisque les logements les plus énergivores seront interdits à la location.

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