Comment Végétalement Provence répond aux besoins des professionnels de la beauté

Installée à Saint-Rémy de Provence, l'entreprise propose une large gamme de cosmétiques à destination des professionnels. Pour se démarquer sur ce marché, elle fait le choix d’une composition plus respectueuse de la santé ainsi que d’une distribution sélective. Elle dispose en outre de son propre organe de formation.
(Crédits : DR)

Anciens cadres de grands groupes du luxe et des cosmétiques, Jean Marc Delabre et Vincent Faraco fondent en 2006 leur propre entreprise. "Nous avions envie de créer quelque chose qui soit différent de ce que l'on a pu connaître dans l'industrie cosmétique professionnelle, différent de par les valeurs et la composition des produits." Depuis leur garage, ils commencent par importer des marques étrangères dont ils accompagnent la distribution. Puis en 2011, ils lancent la leur, Végétalement Provence, qui vise à répondre aux besoins des professionnels de la beauté.

Des produits plus sains et différenciants


Parmi eux, surtout, un besoin de préserver sa santé. "34 % des coiffeurs ne finissent pas leur carrière à cause d'allergies", pointe Jean-Marc Delabre. "On rencontre des problèmes similaires chez les esthéticiens. Il fallait donc une composition des produits plus adaptée, avec de bons résultats sur les cheveux". Pour ce, ils bannissent les ingrédients chimiques et synthétiques et laissent la part belle au végétal avec une forte concentration en huiles essentielles notamment, et "vingt fois moins d'eau" que la moyenne.

La fabrication se fait à Saint-Rémy de Provence où l'entreprise maîtrise l'ensemble de la chaîne de production, de la conception à la distribution en passant par la fabrication et l'emballage. "Nous maîtrisons à 360° notre manière de faire".

Présente dans environ 1500 salons et instituts de beauté "dont 500 très actifs", l'entreprise tient aussi à offrir un complément de revenu à ses clients. "Dans ce milieu dominé par de grands groupes, les produits proposés à la revente aux artisans sont vendus 40 % moins cher sur internet. Cela a mis à mal les artisans revendeurs dont les prescriptions n'ont plus de sens". A l'inverse, Végétalement Provence a fait le choix d'une distribution sélective en direct chez ces artisans. "Pas de grossistes, pas de marketplaces». Ce qui permet aux professionnels de se différencier par la distribution de ces produits. "En moyenne, la revente représente 3 à 5 % de leur chiffre d'affaire. Chez les clients qui ont vendent à 100 % nos produits, cette part monte entre 22 et 50 %", assurent les entrepreneurs.

Une gamme large et de la formation

Si elle est en mesure de fournir certains d'entre eux à 100 %, c'est parce qu'elle a fait le pari d'une gamme très large de 450 références. "Nous couvrons tous les besoins des professionnels tandis que les autres groupes parlent en division avec une marque cheveux, une marque visage..." Il s'agit d'innover en permanence en fonction des besoins de ses clients avec qui elle essaie d'entretenir des relations de proximité. Relations renforcées grâce à son Académie, un organisme de formation où elle reçoit des professionnels des quatre coins du monde, bénéficiant de l'aura du savoir-faire français en la matière. Des professionnels qu'elle peut alors sensibiliser à ses produits.

Marque professionnelle, Végétalement Provence tient aussi à se faire connaître du consommateur final, ce qui n'est pas chose aisée avec une distribution sélective. C'est pour cette raison qu'elle s'appuie sur 25 magasins à son nom. Une démarche qu'elle souhaite poursuivre, tout en se développant à l'export. Présente dans 15 pays, elle dispose de magasins en Australie, au Mexique, et est distribuée par des entités indépendantes en Russie, Espagne, Portugal, Suisse, Danemark, et prochainement au Japon. "Le marché s'ouvre de plus en plus même si tout a été bloqué par la Covid-19 ».

"Nous avons un trou en terme de trésorerie", regrette Vincent Faraco. "Nous avons eu deux mois d'absence de chiffre d'affaire. Heureusement, nous sommes en France et avons pu être aidés même s'il faudra rendre cet argent". D'ici là, l'entreprise est fière de "n'avoir licencié personne" et l'enjeu est de consolider la croissance grâce à l'export et aux nouveaux magasins. Il est aussi question d'accélérer le développement de nouveaux produits. "Ce sera le meilleur des investissements".

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