La stratégie de Squad pour conforter sa croissance

Être présent sur l'ensemble de la chaîne de valeur, former ou plus précisément "reskiller" les compétences de ceux qui le veulent bien, entamer une démarche à l'international… Voilà les ingrédients qui ajoutés les uns aux autres semblent avoir permis au spécialiste de la cybersécurité, basé à Sophia-Antipolis, d'engranger + 30 % de croissance en 2018.

Pour l'heure elle est uniquement organique. Ce qui est à souligner. Avec un presque + 30 % et 35 M€ de chiffre d'affaires, la croissance de Squad a de quoi réjouir ses dirigeants. "Nous avons continué notre développement à vitesse grand V", confirme Marc Brua, l'un des co-fondateurs.

Des résultats qui valident aussi le positionnement pris par la PME installée au sein de la technopole Sophia-Antipolis en étant présente à la fois sur le volet sécurisation, sur celui de la surveillance et également sur celui de la réaction après attaque. Les deux premiers volets constituants la majorité de l'activité.

Si Squad fait mieux en 2018 qu'en 2017 c'est aussi parce que l'entreprise a posé son premier pied à l'international. Et pas n'importe où puisque c'est en Australie qu'une filiale a vu le jour, aujourd'hui forte de 5 salariés, l'ambition étant de faire grossir l'effectif pour le porter à 15 personnes d'ici fin 2019.

Pour autant, le marché domestique n'a pas été oublié, Squad ayant poursuivi le maillage territorial, pas forcément comme initialement envisagé mais là encore c'est la bonne réponse du terrain qui a modifié quelque peu les plans premiers. "Nous avons ouvert une agence à Rennes ainsi qu'à Nantes", raconte Marc Brua. D'ailleurs "nous avons mis de côté notre projet d'ouverture d'agence à Lille pour accélérer Nantes et l'ouest de l'Hexagone".

Des clients issus du SBF 120

Un renforcement territorial - l'entreprise dispose désormais de 7 représentations, à Sophia-Antipolis, Aix-en-Provence, Toulon, Rennes, Nantes et Lyon - qui a apporté sa pierre à l'édifice. De nouveaux grands comptes sont venus grossir le portefeuille dans des secteurs comme la banque et le transport aérien, sachant que la cible de Squad sont plutôt les entreprises du SBF 120. "Nous disposons d'un panel très étoffé", souligne Marc Brua, "ce qui permet d'envisager 2019 sereinement". Et de viser un chiffre d'affaires de 50 M€ pour l'exercice en cours.

Ce qui devrait se faire en tablant uniquement sur la croissance organique, donc, privilégiée par les dirigeants, même si "nous n'excluons pas une acquisition", souligne Marc Brua.

Parallèlement, l'entreprise prévoit 300 recrutements pour l'année en cours dont 50 concernent Sophia-Antipolis. Face aux difficultés rencontrées sur ce sujet, sur le territoire, deux cellules y sont dédiées, en Tunisie et en Roumanie, "afin de dénicher les bons ingénieurs".

Reskilling de compétences

L'autre différenciation de la PME sophipolitaine tient dans son processus de formation ou plutôt de "reskilling" comme elle l'appelle. Une formule de reconversion des compétences davantage axée vers l'acquisition de process que vers celle de technos. "Nous l'avons fait il y 18 mois pour une grande banque française, nous le faisons pour nos clients mais pour nous aussi". Car l'autre talon d'Achille, c'est "de retenir les talents". Toujours est-il que le modèle de développement de Squad a éveillé l'attention des parlementaires, puisque c'est le binôme formé avec Naval Group qui sera audité le 21 mai prochain à l'Assemblée Nationale pour "dévoiler" les raisons d'une croissance qui performe sur le temps long.

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