Comment Legalcity veut aider les TPE PME

Basée à Marseille la jeune entreprise a développé une plateforme d’assistance aux formalités administratives et juridique à destination des petites entreprises. Elle envisage de développer ses services d’aide au recouvrement des impayés et compte accroître son audience auprès des experts-comptables.
(Crédits : Pixabay / CC)

Legalcity naît de la rencontre de quatre hommes et, avec eux, de quatre univers. Deux d'entre eux ont travaillé plusieurs années dans le bâtiment. Auparavant, ils ont été accompagnés par un directeur administratif et financier : Frédéric Dupuy. Celui-ci les aidait à faire face aux impayés auxquels sont souvent confrontées les TPE et PME. Le quatrième homme, c'est Etienne de Fontainieu qui a travaillé vingt ans dans le digital. C'est à sa rencontre que Frédéric Dupuy concrétise son envie de digitaliser son métier. Legalcity est fondée en juillet 2018.

"Nous savions que des entreprises proposait de faire des démarches administratives en ligne », se rappelle Etienne de Fontainieu. "Nous nous sommes dit que nous pouvions monter une entreprise de ce type, mais avec une dimension TPE, PME". La startup accompagne ainsi ces entreprises dans leurs démarches de création, de modification de statuts ou encore dans tout ce qui concerne la propriété intellectuelle. Et ce, à des prix rendus accessibles grâce à l'automatisation et à la digitalisation des procédures.

Un service différenciant : le recouvrement de créances

Mais il est une activité particulièrement différenciante : le recouvrement de créances, les plateformes concurrentes ne proposant pas ce type de service. Un positionnement d'autant plus intéressant que les petites entreprises peuvent vite se retrouver démunies face à ce type de problématiques. "Elles ont des trésoreries souvent légères et difficiles. Et il faut savoir qu'il n'y a que 36% de bons payeurs. Quand on veut être payé mais qu'on n'a pas l'étiquette d'un cabinet de recouvrement, on est moins crédible".

D'où l'idée de leur offrir ce service à un coût accessible, selon une commission de 9% versée seulement en cas de réussite. Legalcity, forte de son étiquette « cabinet de recouvrement », parvient à recouvrir 80% des impayés.

Pour développer plus encore cet aspect, la société s'appuie sur des partenariats avec des éditeurs de logiciels d'ampleur internationale. Le dernier en date : Intuit, leader mondial de solutions de gestion pour les PME. Sa spécificité : sa capacité à se connecter directement aux banques pour obtenir des écritures comptables et autres tableaux de bord sans que l'entreprise ait besoin de tenir une comptabilité. Pour l'Américain, ce partenariat est l'occasion de s'installer en Europe. Pour Legalcity, il s'agit d'obtenir de manière très simple l'ensemble des documents nécessaires à la démarche de recouvrement qui est alors simplifiée, ce qui permet de gagner du temps pour négocier avec le débiteur. Une démarche que la startup aimerait répliquer avec d'autres éditeurs de logiciels à l'international. "Nous voulons développer l'interfaçage avec différents logiciels qui comptent, qui font de la facturation, des logiciels comptables. Cela nous permettra de réaliser de plus gros volumes, ce qui nous fera vivre".

Les experts-comptables dans le viseur

Autre piste de développement en cours, une présence plus forte auprès d'acteurs stratégiques que sont les experts-comptables et qui "cherchent des solutions pour améliorer leur productivité, des relais de croissance avec de nouvelles activités". De l'analyse en particulier. Forte de son partenariat avec Intuit, la startup leur propose de se charger du recouvrement des factures, en accord avec les clients. Ce qui libère du temps pour d'autres tâches plus productives. L'argent récupéré est remis à 100 % au client et le service est facturé au cabinet d'experts-comptables selon une commission de 9 %. Libre au cabinet de facturer son client à un taux supérieur. "Nous attendions le partenariat avec Intuit pour lancer cette activité. Aujourd'hui, nous avons déjà vendu des abonnements".

La startup cherche également à s'associer à des avocats pour ses services ayant attrait à la propriété intellectuelle. "Nous travaillons déjà avec des avocats spécialisés dans ce domaine qui peuvent accompagner le client à des tarifs préférentiels".

Un modèle destiné à l'export

Autant d'outils qui s'adressent pour l'heure à des clients français, mais l'international n'est pas loin. "Pour développer notre chiffre d'affaire, nous avons l'ambition d'aller vers les pays francophones que sont la Belgique, la Suisse, les Pays-Bas, le Luxembourg, mais aussi l'Italie, l'Allemagne, l'Espagne et le Portugal". Une ouverture qui devrait avoir lieu fin 2019. A plus long terme, l'entreprise envisage également de se tourner vers l'Afrique.

Les chantiers étant donc nombreux, l'équipe compte se renforcer dans les mois à venir. Quatre recrutements sont prévus d'ici la fin d'année.

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