« Les grands événements s’inscrivent dans nos stratégies de développement BtoB » (Hervé Laubertie, Team Nice Côte d’Azur)

Carnaval de Nice, Jeux Olympiques, Tour de France… Alors que Nice Côte d’Azur semble développer une filière de tourisme sportif, ces grands événements peuvent-ils être le prétexte à conforter les stratégies d’attractivité ? C’est tout le propos de Team Nice Côte d’Azur, l’agence d’attractivité de la métropole niçoise et de son directeur général, invité d’Azur Business, désireux de pousser encore le curseur et de mieux faire connaître les spécificités du territoire, comme l’industrie, pas suffisamment perçue comme une filière structurée.
(Crédits : DR)

Le Carnaval bat son plein et pour Nice, c'est un rendez-vous qui compte énormément dans l'agenda touristique. Tout comme le sera cet été, le Tour de France dont la dernière étape aura exceptionnellement pour décor la Promenade des Anglais et non les Champs-Elysées. Entre temps, les épruves des JO2024 seront aussi passées par là et par le Stade Allianz Riviera notamment. En quelques années, Nice a conforté une filière de tourisme lié au sport qui vient d'ajouter au portefeuille touristique déjà particulièrement développé.

Le tourisme, levier BtoB à conforter

Ce qui, forcément, attire plus particulièrement une clientèle de loisirs. Mais ces grands événements servent aussi les stratégies d'attractivité BtoB assure Hervé Laubertie. Nouvellement nommé directeur de Team Nice Côte d'Azur depuis quelques mois, ce diplômé de l'INSA Strasbourg, passé par le cabinet du maire de Nice et président de la Métropole Nice Côte d'Azur, Christian Estrosi dont il était le conseiller Economie et Innovation, estime que le curseur peut être poussé plus loin.

« Ces grands événements permettent de conforter les deux marques monde que sont Nice et Côte d'Azur. La récurrence de ce type d'événements depuis trois ans donne une image de dynamisme très importante pour notre territoire. Certains événements permettent d'illustrer concrètement certaines filières, comme la tech par exemple, qui apporte notamment sa contribution en termes de sécurisation de ces événements. Lorsque nous serons terre d'accueil de la conférence de l'Océan en juin 2025, cela sera l'occasion de mettre en avant et éclairer notre écosystème en lien avec l'économie de la mer, par exemple. Nous devons profiter de ces grands événements pour faire venir des décideurs économiques et leur faire découvrir Nice autrement, en parallèle de ces grands événements. Ce que nous avons fait, par exemple, l'année dernière, où nous avons profité de la venue d'une délégation de chefs d'entreprises japonais pour leur présenter Nice. Nous pouvons aller plus loin, nous voulons davantage utiliser ces grands événements pour générer des rencontres BtoB ».

Des rendez-vous business qui sont aussi, appuie Hervé Laubertie, l'occasion de promouvoir d'autres filières, pas toujours perçues, en dehors du territoire, comme structurantes.

L'industrie, filière qui doit aussi attirer

L'exemple le plus criant étant l'industrie. Alors que Nice Côte d'Azur vient d'être labelisée Territoires d'industrie - une actualité qui se percute précisément avec le Carnaval de Nice - on ignore souvent que la filière industrielle génère davantage de richesse que la filière touristique avec un chiffre d'affaires de 3,5 milliards d'euros pour la première quand la seconde génère 2,4 milliards d'euros de chiffre d'affaires.

« Nice et industrie sont deux mots que l'on n'associe pas forcément ensemble à travers le monde » reconnaît le directeur général de Team Nice Côte d'Azur. « Il y a donc un travail indispensable à mener pour valoriser d'autres secteurs économiques, qui sont essentiels ».

Au-delà des filières majeures, la capacité à trouver des talents sur le territoire constitue une part essentielle des stratégies d'attractivité. Et sur ce point, Nice Côte d'Azur a progressé, accueillant 48.000 étudiants, un chiffre qui a doublé en quinze ans, grâce à la présence, outre l'Université Côte d'Azur, de l'Edhec - réputée mondialement pour son parcours en finance - et l'arrivée récente de Centrale Méditerranée ou de l'ISART. L'Université, qui au travers de son label IDEX, joue aussi ce lien avec les entreprises du territoire. « Dans toutes nos actions, c'est l'un des arguments que nous mettons en avant. Nous devons permettre de mettre Nice sur la carte de tous les investisseurs, perçu comme un territoire de tous les possibles, où on peut travailler, étudier, voyager mais aussi faire de la recherche et développement, installer son entreprise... »

Pour Hervé Laubertie, ce regard extérieur plus dense doit aussi être perçu par les entreprises du territoire comme des opportunités de croissance, de liens à créer et parfois des candidats à la reprise de leur activité, ce qui est un sujet majeur quand on connaît la difficulté des transmissions d'entreprises. « Plus Nice sera identifié comme un territoire où on peut investir, plus les entrepreneurs aurons des opportunités qui se présenteront à eux ».

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azur Business Team Nice Côte d'Azur

*Azur Business est la chronique éco née du partenariat entre BFM Nice Côte d'Azur et La Tribune. Chaque semaine, Céline Moncel pour BFM Nice et Laurence Bottero, rédactrice en chef Méditerranée-Afrique du quotidien économique La Tribune décryptent l'économie du territoire, ses enjeux, ses défis, les réussites et les problématiques, et reçoivent un invité qui vient apporter son analyse et son expertise.

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