Proman, Pizza de Manosque, L'Occitane... Ces noms bien connus au-delà des Alpes-de-Haute-Provence, s'affichent le long de l'autoroute qui mène dans la deuxième ville du département bas-alpin. Ces trois entreprises sont toutes installées dans la zone d'activité Saint-Maurice, en bordure de l'A51. Un lieu particulièrement attrayant assure l'agence de développement économique du territoire, AD 04. « Quand un bâtiment se libère, nous trouvons une entreprise pour prendre la suite dans la semaine », assure Julien Martellini, le directeur de cette structure née en mars 2018, qui évoque « une forte demande dans le secteur sud du département qui est en tension ».

C'est donc assez logiquement, que la zone d'activité Saint-Maurice optimise ses derniers terrains. C'est le cas avec un nouveau projet, porté par Salini immobilier, sur un espace de 5.800 m2 qui doit être prêt pour cet été. Le bâtiment va proposer différentes cellules modulables pouvant aller de 360 à 549 m2. Si la commercialisation va être réalisée par l'investisseur Proudreed, Julien Martellini assure avoir déjà des demandes en tant que « point d'entrée pour les entreprises ».

Une demande d'entreprises locales en croissance

Les profils identifiés sont plutôt autour des filières propres au département, à savoir l'agroalimentaire, la cosmétique et l'énergie, mais « nous n'excluons pas les autres » ajoute le directeur de l'AD 04. Cette nouvelle offre d'immobilier d'entreprise s'adresse à des sociétés qui voudraient s'implanter dans le département, mais aussi à des entreprises locales « qui sont en croissance » et souhaitent un bâtiment moderne.

« Ce projet ressemble aux projets que nous souhaitons développer dans nos zones d'activités, notamment sur le Technoparc Les Grandes Terres », exposait Camille Galtier, maire de Manosque lors de la pose de la première pierre, rapporte Mes infos. Contacté, l'élu n'a pas répondu dans le délai imparti à la publication de cet article, mais le Technoparc cité est situé juste en face de la zone Saint-Maurice, de l'autre côté de l'autoroute. Il suffit d'emprunter l'A51 pour constater que les entrepôts, bureaux ou outils industriels y sont plus modernes.

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De possibles extensions

Le futur bâtiment construit par Salini immobilier s'inscrit dans cette lignée du confort du neuf, qui répond également aux différentes normes, mais il est aussi installé sur l'avant dernier terrain de la zone Saint Maurice. Ce qui incarne l'enjeu du foncier pour les Alpes-de-Haute-Provence. « Notre travail est d'identifier ce qui est disponible », souligne Julien Martellini. Le site Invest in Haute-Provence recense sur une carte interactive les différents sites disponibles. Au-delà de ces espaces, des projets d'extension sont aussi évoqués.

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L'axe de la Durance de Manosque à Sisteron est le plus attractif pour des implantations industrielles. Et la deuxième phase du label Territoires d'industrie, annoncée en novembre dernier par le gouvernement, a largement étendu la zone sur les Alpes-de-Haute-Provence. « Parmi les travaux engagés il y a les futures extensions à imaginer », appuie Julien Martellini. Le label permet également de rendre visible le potentiel industriel d'un département plutôt considéré comme rural. Et ce, alors que la chimie, la pharmacie, l'agro-alimentaire ou la cosmétique constituent des filières moteurs pour le département. L'industrie en Durance c'est 1.300 établissements pour 5.000 salariés avec la chimie-cosmétique qui à elle seule concentre 2.200 emplois salariés. Soit 4,7% de l'emploi salarié de tout le département. Le site Arkema - qui a été le premier site clé en main bas-alpin - est au coeur même du dispositif de réindustrialisation voulu par Territoires d'industrie, tout comme il répond aux volontés d'industrie du futur des Opérations d'intérêt régional dessinés par la Région Sud. Le site intègre par ailleurs l'Accélérateur Sud, porté par la Région et Bpifrance.