« 51% de la population est couverte en 5G par SFR dans le Sud » (Grégory Rabuel, Altice France)

Venu à Marseille, le PDG du groupe qui réunit SFR, BFM TV et RMC dévoile les axes stratégiques qui dont autant de marqueurs forts, ne cache pas les ambitions de développement en Provence-Alpes-Côte d’Azur, n’édulcore pas davantage la question de la transition énergétique et redit combien l’information de proximité est un besoin auquel il faut répondre.
(Crédits : DR)

Le lancement de la 5G c'était il y a un an et c'est « un déploiement rapide et exceptionnel », estime Grégory Rabuel, 50% de la population française étant couverte par SFR quand, en région Sud, le pourcentage est sensiblement supérieur, à 51%. « Toutes les grandes villes sont couvertes », se réjouit le PDG d'Altice France.

Déploiement finalisé en 2023

Mais on ne saurait oublier la fibre, vecteur d'attractivité des territoires et des entreprises. « La fibre est l'autre pilier de déploiement de SFR, c'est indiscutable pour les entreprises, indispensable pour les particuliers. Aujourd'hui, quand on est un opérateur télécom comme SFR, on est obligés de fournir une qualité de service de très haut débit, une connexion à tous les foyers. C'est une commodité assez naturelle, comme l'eau et l'électricitéDans le Sud, toutes les grandes villes et les villes adjacentes des métropoles sont couvertes en fibre. Nous avons la responsabilité de couvrir les Bouches-du-Rhône, les Alpes et là c'est plutôt 50% de la population qui est couverte ». Un déploiement régional qui devrait se finaliser d'ici 2023, un « déploiement à marche forcée, qui va vite, indispensable ». Notamment par l'exode urbain qui s'est opéré et que l'opérateur prend en compte. « Nous avons 25 millions de clients entre le mobile et le fixe et nous voyons bien les mouvements de population. Certaines zones doivent être davantage approvisionnées en bande passante qu'auparavant. Nous sommes probablement l'un des plus gros investisseurs dans le Sud ».

90% des foyers couverts d'ici 2025, c'est ce qui est écrit et annoncé dans le plan stratégique présenté par le PDG d'Altice France l'an dernier et c'est un objectif qui sera tenu, assure Grégory Rabuel. « Ce n'est pas parce que l'on est installé en ruralité ou dans des zones de campagne que l'on n'a pas le droit à la 5G ou à la fibre. C'est le vieux débat. D'abord on déployait dans les grandes villes où il y avait beaucoup de monde. Ensuite nous avons pris des engagements avec le gouvernement, à la fois dans le New deal Mobile et dans le plan très haut débit ».

Le numérique, élément « positif »

« Sujet majeur pour Altice », la transition énergétique est regardée de près, avec les couches d'innovation qui vont bien. « Le numérique ce n'est que 0,4% de l'empreinte carbone. Mais le numérique est avant tout quelque chose de positif, quand on est en télétravail ou en visio, on ne se déplace pas, on voyage moins... Ces nouvelles technologies vont dans le bon sens pour réduire les gaz à effet de serre ». Concernant les antennes, elles sont alimentées en énergies renouvelables, précise Grégory Rabuel. Mais il ne faut pas oublier le segment BtoC. « Nous avons lancé des mobiles reconditionnés, on peut déposer son ancien téléphone dans l'une de nos 600 boutiques. Nous vendons également des accessoires, des coques écologiques. La transition énergétique est un enjeu majeur pour le groupe ».

Innovation signifie souvent startup, un point que Grégory Rabuel dit regarder pour tout ce qui est susceptible d'enrichir l'offre du groupe. « Notre core business c'est une infrastructure lourde, qui nécessite des investissements chaque année, pour absorber les débits, les usages et les besoins de nos clients. On discute bien sûr avec l'écosystème des startups ». Mais les opérations de croissance externe concernent surtout le core business, plutôt opérateur donc.

De l'importance de l'info du quotidien

Si la guerre en Ukraine n'impacte pas le groupe directement, elle peut néanmoins poser des questions de cyber sécurité ce qui a amené Altice à renforcer ses infrastructures, télecoms et médias. Et Grégory Rabuel de saluer le travail des douze journalistes de BFM TV qui couvrent la guerre sur le terrain.

Où on en vient à la question de la concentration des médias, sujet âprement discuté au niveau national. Comment trouver l'équilibre avec la proximité des antennes locales ? « Nous avons la première chaîne d'info de France - BFM TV - et nous nous sommes rendus compte que dans les territoires, les Français avaient aussi envie d'avoir accès à une information du quotidien. Nous sommes un acteur important, et avons annoncé notre volonté d'acheter deux chaînes, 6ter et TFX, lorsque la fusion TF1 et M6 se fera à terme. Ce qui fera de notre groupe le deuxième groupe privé de France. C'est une fierté pour nous tous ».

Un acteur économique chaque semaine

Pour rappel, depuis ce début novembre, La Tribune et BFM Marseille s'unissent pour proposer chaque semaine une chronique éco, baptisée Marseille Business, qui décrypte l'économie du territoire, ses enjeux, ses défis, les réussites et les problématiques. Tous les mardis, un invité vient apporter son éclairage sur une thématique précise.

La chronique est animée par Sophie Hebrard pour BFM Marseille et Laurence Bottero, rédactrice en chef du bureau Provence Alpes Côte d'Azur du quotidien économique La Tribune.

BFM Marseille Provence : canal 30 de TNT Régionale, les box canal 284/516 (SFR), 375 (Orange), 362 (Bouygues), 916 (Free) , sur bfmmarseille.com, en replay sur la plateforme gratuite VOD "RMC BFM PLAY" et l'application dédiée à télécharger.

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