Il était déjà derrière le maillot. Désormais il est devant et c'est le résultat d'un partenariat renforcé qui place le logo blanc d'eToro en pool position lors des matchs de Ligue1 Uber Eats que joue l'équipe de football monégasque. Entre la plateforme d'investissement multi-actifs et l'AS Monaco, le rapprochement date de 2020. Un an plus tard, l'engagement du premier envers la seconde se consolide. Et ce n'est pas seulement pour l'amour du ballon rond mais parce que la plateforme née en 2007 poursuit sa stratégie : ouvrir les marchés financiers à tous.

Une évangélisation qui passe donc par le biais de l'une des pratiques sportives les plus médiatisées. Un axe de développement qu'eToro a déjà activé en soutenant les équipes anglaises d'Everton ou Aston Villa ou le joueur de tennis français, Gaël Monfils. Car pour démocratiser, il faut être le plus visible possible.

Un réseau social aussi

Née en 2017, eToro se lance avec la volonté de mettre l'investissement dans les actifs à la portée de tous mais d'y ajouter aussi une visée éducative. Elle prend alors aussi la forme d'un réseau social, ce qui permet l'échange entre investisseurs, voire même de « copier » via ce que l'on appelle le CopyTrading. « Nous agissons comme un courtier en ligne, avec l'objectif de donner à toute personne la possibilité d'investir dans les matières premières, les actions, les devises, les crypto-monnaies... », explique Emmanuel Sackmann, directeur régional en France. « Et cela, pour soi-même mais également en copiant un autre investisseur, en ayant accès à ses investissements mais on y mettant le montant de son choix ». Un CopyTrading qui constitue l'une des innovations qui donne la dimension fintech à eToro et qui fait largement partie de sa mission d'évangélisation.

Car en fonctionnant comme un réseau social, c'est tout un large monde qui est mis à disposition en quelque sorte de l'investisseur. « Nous sommes la plus grande plateforme de réseau social », revendique Emmanuel Sackmann. « Nous avons une vision générale et pas uniquement française, mais mondiale ».

Eduquer à l'investissement c'est donc pouvoir accueillir tout type d'investisseur et créer ainsi une sorte de chaîne de valeur où le néophyte peut apprendre de l'expérimenté. Sans oublier que « aujourd'hui, l'investisseur veut savoir ce qui est fait de son investissement ».

De la eToroCard au Nasdaq

Le sponsoring mené avec l'AS Monaco est aussi une façon d'accompagner la stratégie de développement d'eToro qui continue d'ajouter des services à sa plateforme, poussant le modèle jusqu'au bout, le plus possible. C'est ainsi qu'une eToroCard, a été lancée au Royaume-Uni et le sera bientôt aussi en Europe, au cours de ce premier trimestre. « L'utilisateur veut tout centraliser au même endroit et tout simplifier », explique Emmanuel Sackmann. Et c'est cette simplification qui est le propre des fintechs, ajoute encore le directeur régional. « Toutes les fintechs permettent de simplifier le processus. Cela rajoute de la clarté, de la transparence. Plus c'est clair, plus il y a de concurrence. Et c'est cela qui lève les monopoles ». C'est même le fondement d'eToro, créé pour réduire la dépendance aux institutions financières traditionnelles en termes de trading.

Le modèle d'eToro fait-il des émules ? La notion de services financiers digitalisés a bouleversé le paysage financier hexagonale. L'émergence des neo-banques est là pour le prouver. « Nous remarquons l'intérêt de certains concurrents d'être multi-actifs », reconnaît Emmanuel Sackmann.

eToro poursuit sa stratégie d'expansion en visant une cotation au Nasdaq. « Nous avons toujours la volonté d'élargir nos services. Une cotation en Bourse apporte confiance et notoriété. Un jour eToro sera disponible sur eToro. Nous essayons toujours de révolutionner les marchés ». Avec le sport, populaire et médiatique, comme relais de croissance...