Volumic 3D, c'est la PME azuréenne qui a fait sensation il y a deux ans au CES Las Vegas, lorsqu'elle revient auréolée de deux prix - l'un dans la catégorie 3D Printing et le second dans la catégorie Sustainability, Eco-design, Smart energy - démontrant ainsi que la marque née à Nice est un joli exemple du Made in France industriel.
Perçue comme une façon de faire joujou quand elle concerne un usage BtoC, l'Imprimante professionnelle est, au contraire un outil majeur, utilisée par les entreprises et les industriels avec des besoins de productivité et de rentabilité.
L'impression 3D qui concerne tous les secteurs ou presque de l'économie : la défense, la recherche, l'automobile, l'aéronautique... « Tous les secteurs sont impactés du moment qu'il y a un besoin de fabriquer un objet, de concevoir un objet, de réparer une pièce. Aujourd'hui on parle de production, de pièces de remplacement, et même de production en petite série c'est-à-dire d'imprimer 500, 1.000, 2.000 pièces... » raconte Stéphane Malausséna, le dirigeant, avec Gérard Luppino, de la PME originaire de Nice.
Alternative à certaines pénuries
Une impression profession 3D qui servait déjà l'économie mais qui se présente aussi comme une alternative en réponse à certaines pénuries qui troublent le secteur industriel, comme l'aéronautique par exemple. « Pourquoi attendre l'arrivée d'une pièce depuis l'étranger alors que l'on peut la produire directement dans l'entreprise, avec des matériaux homologués - on peut imprimer avec 60 matériaux différents avec nos machines », souligne Stéphane Malausséna. « L'impression 3D c'est produire localement, rapidement, à moins coût et c'est ce qui est en train de révolutionner l'industrie ».
Et c'est une impression fait la part belle à la fois au recyclage et au respect de l'environnement. « Il y a des matériaux très techniques, comme la fibre de verre ou le carbone, orientés vers l'industrie aéronautique ou automobile. Mais maintenant il existe toute une série de matériaux écologiques, comme les chutes de scierie en bois ou le marc de café ». Tous ces matériaux nouveaux comme le blé, la coquille d'huître ou même le filet de pêche, récupérés en tant que déchets et qui sont transformés localement et qui permettent d'imprimer en 3D. Matériaux bio-sourcés et production locale, on commence à remporter beaucoup de suffrages au niveau de l'environnement
Les promesses de la bio-impression
Mais la fabrication additive se tourne aussi vers de nouveaux usages. Dont celui de l'impression à partir de cellules vivantes, appelée bio-impression, et qui laisse ouvert le champ des possibles en matière d'impression d'organes, notamment.
« C'est sur cela que se porte la recherche actuelle », acquiesce Stéphane Malausséna. « On parle alors d'impression 4D, car ce sont des machines qui peuvent imprimer à la fois du tissu et des cellules. L'intérêt c'est de pouvoir, par exemple, réimprimer de la peau ou certains organes. Cela ouvre des perspectives très intéressantes en matière de santé ».
Un décideur économique, invité chaque semaine
Pour rappel, depuis ce début novembre, La Tribune et BFM Nice s'unissent pour proposer chaque semaine une chronique éco, baptisée Marseille Business, qui décrypte l'économie du territoire, ses enjeux, ses défis, les réussites et les problématiques. Tous les mardis, un invité vient apporter son éclairage sur une thématique précise.
BFM Nice Côte d'Azur est à retrouver sur le canal 31 de TNT régionale et sur les box au canal 285/518 (SFR), 374 (Orange) et 360 (Bouygues).
La chronique est animée par Celine Moncel pour BFM Nice et Laurence Bottero, rédactrice en chef du bureau Provence Alpes Côte d'Azur du quotidien économique La Tribune.
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