Valimmo, pionnier de l'immobilier responsable, poursuit ses investissements

La foncière, basée à Mouans-Sartoux, près de Sophia-Antipolis, a fait des bâtiments à énergie positive l'un de ses axes de différenciation. C'est notamment ce qui lui permet d'engranger des points de croissance. Pour François Moison, son président, il est surtout question de répondre aux besoins des utilisateurs finaux.
A Sophia-Antipolis, Valimmo a lancé Les Aqueducs il y a 3 ans.
A Sophia-Antipolis, Valimmo a lancé Les Aqueducs il y a 3 ans. (Crédits : DR)

Le cœur de métier de Valimmo, c'est l'immobilier tertiaire positif. Une différenciation qui porte la foncière azuréenne depuis 2012, année où elle jette un regard intéressé vers Sophia-Antipolis, la technopôle n°1 en Europe qui avait alors bien besoin de renouveau. A l'époque, le photovoltaïque est remis en cause, ce qui pousse la foncière à prendre le relais et à développer une démarche éco-responsable au cœur de son business modèle. C'est via un premier programme, Les Aqueducs, couvrant 6 400 m2, que Valimmo va dérouler sa vision, installent 2 300 m2 de panneaux photovoltaïques sur la toiture et l'ombrière du parking, utilisant des matériaux de construction permettant de réduire la consommation, mais surtout en déployant une offre d'auto-consommation intégrée. Un pari risqué parce que modèle différent mais qui réussi à séduire les investisseurs, affirme la foncière.

Eduquer le monde immobilier

Décidée à poursuivre sur cet axe de développement, Valimmo essaie évidemment de s'adapter aux besoins des utilisateurs finaux de l'immobilier tertiaire, Sophia-Antipolis présentant des particularités qui lui sont propres. C'est à cela que veut répondre son nouveau programme, baptisé Garden Space, soit 8 174 m2 de bureaux dans un bâtiment qui comprend centrale photovoltaïque et batteries de stockage de 200 kVA. "Nous l'avons imaginé, toujours avec la même philosophie durable", avance François Moison. Sauf que "aujourd'hui, les batteries et les panneaux sont plus efficients et efficaces". Mais répondre aux usages, signifie aussi y adjoindre des services qui manquent cruellement au cœur de la technopôle. "Nous intégrons également une offre de restauration qui fonctionnera en avril ou mai prochain ainsi qu'une crèche de 15 berceaux, ce qui correspond à l'évolution démographique de Sophia-Antipolis, où sont davantage présents de jeunes cadres". Ce modèle qui mêle économie et énergie est donc "possible" assure François Moison, balayant ainsi les craintes de ceux pour qui le pari semblait complexe. Néanmoins, "nous devons poursuivre l'éducation du monde immobilier".

Présent fortement sur l'arc méditerranéen, Valimmo y concentre 60 % de son patrimoine immobilier. 25 % sont développés sur la façade Atlantique - essentiellement dans le retail park -, les 15 % restants étant ventilés entre les Hauts de France, la Bourgogne et la Franche-Comté, régions où elle se concentre sur ce qu'elle connaît bien, à savoir servir l'activité des PME/PMI. Au Simi qui se déroule actuellement à Paris, la foncière a annoncé la création d'une zone d'activité à Coudray, dans l'Essone, sur 18 000 m2, et qui veut être une réponse au besoin de livraison du dernier kilomètre, intégrant plateforme de messagerie sur 2 000 m2, auxquels s'ajoutent 3 000 m2 de bureaux et une station-service au gaz naturel pour les professionnels du transport.

Consolider la croissance

Affirmant avoir multiplié par 2,5 la croissance en 3 ans sur la valeur de son patrimoine, Valimmo, qui a vu ses effectifs, sur la même période, passer de 10 à 25 personnes revendique un chiffre d'affaires de 32 M€ en flux locatifs et gérer 500 M€ de valeur d'actifs, contre 200 M€ en 2016. Comme toute entreprise qui connaît les effets dévastateurs d'une croissance non maîtrisée, Valimmo a fait de 2019 une année de consolidation. Ce sera aussi probablement le cas d'une partie de l'année 2020. "Nous devons nous mettre en marche pour 2021 mais comme dans notre métier on travaille sur le temps long, nous engageons déjà la réflexion sur le plan de bataille pour 2025", précise François Moison. Qui en appel à la digitalisation des métiers afin de poursuivre l'élan positif, "sans perdre notre ADN".

L'offre d'aujourd'hui, pas celle de demain

Au chapitre des projets, figure la poursuite du développement d'Acti-Park, zone d'activité couvrant 30 000 m2, à Mougins, aux portes de Sophia-Antipolis, lancée en 2011 et dont l'offre a séduit pour 30 % des entreprises issues du secteur des loisirs. 4 000 m2 restent à aménager, ce qui sera fait début 2021 avec 1 500 m2 à construire. L'objectif : "amener du multi-usage", c'est-à-dire un savant mélange d'activités de loisirs, de PME et de restauration. Une nouvelle opération de bureaux complètera le tout.

Quand on s'appuie sur un modèle se voulant différenciant, comment le conserver sur le temps long ? "La nouvelle génération est très consommatrice de services, recherchant un confort dans l'offre immobilière. Le sujet de la mobilité douce doit être pensé. On évoque beaucoup le télétravail comme réponse aux problèmes de déplacements et d'embouteillages. Il est une partie de la solution, mais pas la solution. L'offre actuelle n'est sans doute pas l'offre de demain. Il faut rester proche des locataires, réfléchir aux usages".

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