Maranatha : un nouvel état d ? esprit dans l ? hôtellerie

Derrière la marque-ombrelle se cache un parc d?hôtels à enseignes connues. D?ici la fin de l?année, le groupe marseillais sera à la tête d?un petit empire d?une vingtaine d?établissements. Il finance son développement grâce à un concept de chambres vendues comme un placement financier.

Son nom tirerait son origine de l'Évangile et signifierait "esprit". Plus prosaïquement, optons pour la signature commerciale du groupe : "Une nouvelle manière d'investir dans l'immobilier". C'est ainsi qu'Olivier Carvin présente l'esprit du groupe hôtelier Maranatha qu'il dirige et qu'il a fondé il y a 12 ans avec un associé, lequel s'est retiré depuis. Une entreprise, dont le siège est basé à Marseille, et qui était jusqu'à ce jour, singulièrement discrète.

Et pour cause, son nom n'est que la marque-ombrelle derrière laquelle se cache un parc d'hôtels à enseignes diverses (Comfort, Kyriad, Best Western, Interhôtel, Châteaux et Hôtels collection...) et aux noms plus ou moins connus : Le Moulin de Vernègues à Pont Royal, authentique demeure provençale entre Avignon et Aix-en-Provence ; Le Domaine de la Petite Isle à l'Isle sur la Sorgue; l'Hôtel des Princes à Orange ; Le Mas de l'Étoile à Aubagne ; Le Marmotel***, situé en front de piste, au départ des remontées de la station de ski de Pra Loup.Ou encore parmi ses récentes acquisitions (le 15 mai dernier) : Les Jardins de Paris Montmartre aux pieds de la célèbre butte parisienne, son deuxième bien dans le 18ème.

Au final, le groupe va bientôt gérer un parc d'une vingtaine d'hôtels : 14 en exploitation, 3 en rénovation et 2 en cours d'acquisition dont il est propriétaire des murs. "Mais nous recherchons davantage des fonds de commerce que des murs. En 12 ans, nous avons développé une expertise dans la gestion d'hôtels". Pour résumer, ne pas l'associer à un promoteur mais à un exploitant-gestionnaire qui acquiert des établissements de 50 à 80 chambres positionnés sur le segment "charme et caractère".

L'entreprise défend un modèle de développement différent qu'elle finance grâce à un concept de chambres vendues comme un placement financier à risque faible : "avec des loyers garantis nets de charges moyennant une rentabilité jusqu'à 5,6% avec rachat du bien au terme du bail (11 ans et 11 mois). L'investissement locatif dans les résidences de tourisme bénéficie du dispositif fiscal Bouvard*", détaille le P-d.g, expert-comptable de formation qui estime la valeur de son patrimoine à 35 M€. "Mais la gestion de patrimoine n'est pas notre vocation, nous confions cette opération à des conseils dont c'est le métier", précise-t-il.

Tous les hôtels sont situés sur des emplacements géographiques de choix et rénovés pour atteindre une classification 3 ou 4* et autoriser un ajustement de la politique tarifaire.

Signe de son attractivité, le groupe marseillais a été accompagné dans ses derniers investissements par les fonds gérés par 123Venture.

La société marseillaise revendique un chiffre d'affaires de 13 M€ en 2011 (qu'il a été impossible de vérifier, comptes non déposés), et un parc de plus de 1 000 chambres. Reste à savoir pourquoi la marque-ombrelle sort aujourd'hui de l'ombre : besoin de rassurer les investisseurs ? se rendre attractive aux yeux des partenaires ? déverrouiller les portes bancaires ?

A.D


* Le Sénat a adopté l'extension du dispositif Bouvard en location meublée à la résidence de tourisme. Elle permet une réduction de l'impôt sur le revenu de 11% du montant investi (valeur de l'achat immobilier), frais d'acte compris, plafonné à 300 000 €.

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