Le Golfe de Saint-Tropez inondé

Dans la nuit de jeudi à vendredi, l'équivalent de deux mois de pluie s'est abattu sur l'Est du Var et le Golfe de Saint-Tropez provoquant des inondations. Cogolin, le Lavandou et Grimault ont particulièrement été touchées.

Cela devient une mauvaise habitude. Depuis quelques années, chaque fois que de fortes précipitations s'abattent sur le Var, le département est inondé. L'épisode pluvieux de la semaine dernière n'a pas dérogé à la règle. Et les intempéries ont à nouveau provoqué d'importants dégâts notamment sur le périmètre s'étirant de La Môle à Saint-Tropez, en passant par Bormes-les-Mimosas, Cogolin et Cavalaire.

À Gassin, le sous-sol du collège et le quai "Des Marines de Gassin" ont été inondés. La commune de Saint-Tropez est restée difficilement accessible pendant plusieurs heures. Tout comme l'aéroclub de Cavalaire.

À Bormes-les-Mimosas, il est tombé 150 mm d'eau en une demi-heure (1 millimètre de pluie équivaut à 1 litre d'eau par m2), inondant la Compagnie des Eaux. Au Lavandou, ce sont 30 cm d'eau qui ont envahi la station d'épuration, détruit le centre de loisirs, inondé des commerces et parking... À la Môle, l'aérodrome a été endommagé, la piste d'atterrissage s'étant transformée en étang. À Cogolin, on a mesuré jusqu'à 1,5 m d'eau dans la zone industrielle touchant plusieurs entreprises.

En 2010, 62 communes de Dracénie et de la basse vallée de l'Argens avaient l'objet d'un arrêté de catastrophe naturelle, 19 avaient été particulièrement touchées et 23 personnes avaient trouvé la mort. En 2011, ce sont 101 villes qui avaient été alors concernées par un arrêté de catastrophe naturelle. La zone d'activité du Palud, à Fréjus, a été impactée à plusieurs reprises.

D'après la Fédération française des sociétés d'assurances, le coût des inondations du Var de 2010 a été estimé à 665 M€ pour les seuls assureurs, soit un coût moyen par sinistre de 17 430 euros. Ce chiffre élevé s'explique, entre autres, par la présence d'un grand nombre d'entreprises et de commerces dans la zone impliquée. En effet, les dommages aux biens des professionnels représentent plus de 50% du coût total de la catastrophe. Le coût global est plus proche du milliard d'euros.

Fabien Groué


Photo : À Cogolin, on a mesuré jusqu'à 1,5 m d'eau dans la zone industrielle touchant plusieurs entreprises.

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