À l'issue d'âpres négociations, les lignes de force apparaissaient déjà très nettement. Côté syndicats, les paraphes de la CFDT, de la CFTC et de la CFE-CGC semblaient acquis au texte proposé par le MEDEF (et soutenu par l'UPA) tandis que la CGT et la CGPME émettaient beaucoup de réticences. Depuis, l'organisation patronale, représentant les intérêts des petites et moyennes entreprises, mobilise ses troupes et c'est à l'issue d'une réunion ce matin avec ses représentants territoriaux qu'elle a fait connaître sa décision.
Le texte porte notamment sur la mise en oeuvre du Compte personnel de formation (CPF), crée par la loi de sécurisation de l'emploi de juin 2013 et appelé à remplacer le droit individuel à la formation (DIF), largement sous-utilisé (moins de 5 % des salariés en 2011). Il réforme par ailleurs la partie du financement de la formation professionnelle qui dépend des contributions des entreprises.
Et c'est précisément le volet "financement" qui divise les patrons, la CGPME estimant que les "les grandes entreprises ne vont pas payer pour les petites mais que les petites vont payer pour les grandes".
La CGPME demande notamment de la simplification pour faciliter l'accès aux fonds des plus petites entreprises grâce à une solidarité interentreprises et une vraie mutualisation des ressources, "ce qui n'avait pas été réussi lors des deux précédentes réformes". Elle dénonce la complexité du système et l'émiettement des contributions.
A.D
Une publication du groupe JCGmédias
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