Les premiers résultats 2012 communiqués à la Banque de France par les entreprises interrogées (976 entre décembre 2012 et janvier 2013 représentant 183 000 emplois et un C.A consolidé de 32,5 Mds €) font apparaître un premier semestre hétérogène dans les secteurs de l'industrie et des services et une légère amélioration à partir de l'été. La croissance des chiffres d'affaires s'établit à 7,5 % dans l'industrie, à 3,1 % dans les services marchands et à 3,2 % dans la construction. Ces évolutions apparaissent à peu près conformes aux anticipations faites par les chefs d'entreprises au début de l'année écoulée.

La bonne orientation des échanges internationaux, en particulier au second semestre, a soutenu le chiffre d'affaires export dans l'industrie (+ 12,5 %) et dans les services (+ 6 %). Après l'année 2011 où de nombreux programmes d'investissement avaient été engagés, en phase avec une modernisation indispensable de l'outil de production, 2012 marque un repli des dépenses d'investissement et les capacités de production sont structurellement sous-utilisées. La baisse dans l'industrie et les services atteint respectivement 14 % et 3 %. En revanche dans la construction l'évolution demeure encore positive (+ 3,3 %). La situation de l'emploi a évolué de manière contrastée avec un recours plus systématique à la main d'œuvre intérimaire : dans l'industrie (+ 2,7 %), dans les services marchands (+ 2,5 %) mais érosion dans la construction (- 1 %).

Le manque de visibilité générale, notamment sur le premier semestre 2013, rend difficile les anticipations. Les chefs d'entreprises s'attendent à un manque de vitalité du marché national et des exportations. Dans les services, l'atonie de la demande devrait se poursuivre en 2013 avec une hausse très mesurée de l'activité. Ils anticipent au mieux une légère progression de l'activité dans l'industrie (+ 4 %), les services (+ 2 %), mais s'attendent à une baisse dans la construction (- 1,6 %).
Les dépenses d'investissement devraient de nouveau être en recul : industrie (- 3 %), services (- 6,7 %) et construction (- 3 %), le taux d'utilisation des capacités de production demeurant encore très en deçà de sa moyenne de longue période (82 %). Les intentions d'embauches semblent très hésitantes : industrie (- 0,9 %), services (+ 1 %) et construction (- 1,2 %).

A.D