SMC : Pas de resserrement du crédit aux PME

Qui ment ? C?est le sentiment diffus mais dominant qui émerge à l?observation de certaines données sur l?accès au crédit des PME. Ces dernières se plaignent du resserrement des conditions d?octroi. Une situation que contredisent de façon quasi unanime les patrons des banques et que ne reflètent pas davantage leurs résultats. À la SMC, on admet à la rigueur être plus vigilant sur la prise de risques.


La réglementation prudentielle qui les contraint à conserver un certain niveau de fonds propres pour chaque crédit accordé leur permettant ainsi de se financer à moindre coût ainsi que la mise en application des ratios de Bâle III à laquelle elles doivent se préparer n'impacteraient donc pas leur soutien de l'économie réelle.


À l'occasion de la présentation des résultats pour l'année 2011, Emmanuel Barthélémy, président de la Société Marseillaise de Crédit, admet à la rigueur que ses équipes "pratiquent une analyse plus rigoureuse des dossiers en exigeant des emprunteurs plus de visibilité sur le business plan et davantage de capacité d'autofinancement" mais pour lui, le discours ambiant n'est pas tout à fait juste. "Les banques continuent de jouer leur rôle. Seulement, les banquiers sont des entrepreneurs comme les autres et nous sommes dans une conjoncture difficile". Avant d'ajouter : "Le nombre de clients que nous ne suivons pas est extrêmement faible et je dirais même que nous n'en avons pas assez".

Selon la Banque de France, la grande majorité des PME estiment que les conditions d'octroi de crédit n'ont pas changé au premier trimestre 2012 (96,9 %), alors qu'elles étaient 32,4% à avoir perçu un durcissement au dernier trimestre 2011. En revanche, elles sont 13,5% à prévoir une détérioration pour le deuxième trimestre.Selon les banques françaises, la demande de crédit bancaire par les PME a chuté de 31,8% au premier trimestre 2012, mais devrait repartir (+3%) au deuxième trimestre.


En 2011, la Société Marseillaise de Crédit, qui revendique près de 18 000 nouveaux clients (+ 17% par rapport à 2010), dont plus de 3 000 entreprises et professionnels, affiche un encours de crédit à la clientèle en hausse de 9,4% avec notamment + 6,5 % pour la production
de prêts d'équipement aux entreprises.

Pour preuve de cet indéfectible soutien, "depuis le début de l'année, 15 Agences Entreprises ont été créées, points de vente de proximité spécialement dédiés". L'entreprise SMC se porte bien quant à elle. Le produit net bancaire (PNB) a progressé de 15,2% (227,5 M€), le résultat brut d'exploitation, de 30,1% (à 87,2 M€), ce qui lui permet d'être en avance de deux ans sur ses objectifs en matière de coefficient d'exploitation (meilleur indicateur pour jauger de sa rentabilité) qui s'établit à 60% contre 66% en 2010. Le résultat net ressort ainsi à 45,6 M€, en progression de 45,2%.

Entrée dans le Groupe Crédit du Nord en septembre 2010, la SMC, qui revendique 8% de parts de marché sur son périmètre, finalise la dernière étape de l'intégration. Après avoir migré son informatique et mis en synergie son offre commerciale, la banque à l'étoile va accueillir sous sa marque, dès la fin de l'année 2012, les réseaux du Crédit du Nord de PACA et de la Banque Courtois dans l'Hérault. L'ensemble représentera 180 points de vente, 350 000 clients et 1 800 collaborateurs.

A.D

Photo (de gauche à droite) : Pierre Casanova, directeur commercial, Emmanuel Barthélémy, président du directoire et Jean-Pierre Bertrand, directeur de l'organisation et des technologies de l'Information de la SMC.

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