Avec sa solution prêt-à-porter, Firecell veut démocratiser la 5G privée pour les acteurs industriels et de la logistique

Spécialisée dans les réseaux 5G privés, la jeune pousse basée à Nice propose une solution complète prête à l’emploi, simple et accessible, afin de démocratiser la transition digitale des industriels et logisticiens en France, en Europe et dans le monde. Un positionnement prometteur sur un marché encore naissant, musclé par une première levée de fonds de 6,6 millions d’euros.
(Crédits : DR)

Encore balbutiant en France, le marché de la 5G privée entre en phase de décollage. "On estime à plusieurs millions le nombre de réseaux privés industriels déployés dans les dix prochaines années dans le monde, contre 3.000 à 5.000 aujourd'hui". Une future "déferlante" à laquelle Claude Seyrat, cofondateur de la startup Firecell, entend bien contribuer en démocratisant la 5G industrielle, clé de voûte de l'industrie 4.0, cette industrie connectée, robotisée et intelligente vers laquelle tend le monde manufacturier. Avec plus ou moins de réussite. Or "la transition digitale n'est plus une option. C'est désormais une question de survie, un virage non négociable qui peut s'avérer létal s'il n'est pas entrepris. Le cabinet Deloitte ne dit d'ailleurs pas autre chose : 35% des entreprises industrielles qui n'auront pas amorcé cette transformation disparaîtront dans les années à venir", prévient le dirigeant.

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"Un Wifi sous acide"

C'est donc là que se positionne Firecell. Fondée en 2021 à Nice, peu après l'ouverture de fréquences mobiles 5G aux entreprises par les régulateurs d'une vingtaine de pays, la startup propose des solutions prêtes à l'emploi permettant le déploiement de réseaux privés 5G d'entreprises de manière aussi simple et abordable qu'un réseau Wifi. "Le réseau 5G privé est une sorte de Wifi sous acide, hyper performant, qui repousse les limites de la connectivité pour devenir un levier de compétitivité. C'est le backbone (colonne vertébrale, NDRL) de la transition digitale des entreprises industrielles". Un monde à l'origine "très compliqué" que Firecell vient simplifier avec une solution unique et packagée à destination de tous, et plus particulièrement des ETI et PMI de taille moyenne.

Déploiement en France

"Nous fournissons tous les équipements et logiciels nécessaires à une entreprise pour installer, piloter son propre réseau 5G", reprend le dirigeant. Lequel revendique à ce jour 75 clients, dont "pas mal d'universités qui veulent équiper leur campus, quelques acteurs de la défense et un important contingent d'industriels et de logisticiens". Environ 25% d'entre eux sont situés aux Etats-Unis, 10% au Japon et le reste en Europe, essentiellement en France et en Allemagne où la jeune pousse va ouvrir un bureau de représentation. Une répartition appelée à évoluer, ne serait-ce qu'en France où l'ouverture du réseau 5G au privé, jusqu'alors expérimentale, va passer en phase de déploiement. "Notre objectif est de faire grossir le marché européen, en France, en Allemagne, en Angleterre et éventuellement en Pologne qui vient d'attribuer des fréquences 5G privées", confirme le dirigeant.

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Tour de table de 6,6 millions d'euros

D'où le tour de table, conclu en mars 2024, d'un montant de 6,6 millions d'euros auprès de Ventech et Matterwave Ventures, accompagnés par le fonds Digital Venture de Bpifrance et Bouygues Telecom Initiative. L'objectif : muscler la startup et son positionnement prêt-à-porter qui inspire de plus en plus la concurrence. "Nous sommes encore en avance, il nous faut donc accélérer pour la maintenir". Dont acte. L'entreprise qui emploie une trentaine de personnes, pour un chiffre d'affaires (2023) de 2 millions d'euros, entend gonfler son effectif de 15 collaborateurs supplémentaires dans les 12 prochains mois pour faire face à la demande - croissante - et creuser l'écart en termes d'innovations produits. "Là où les grands groupes vont avancer sur le sujet des opérateurs télécoms et utilisateurs finaux, nous allons rester concentrer sur notre cible, les industriels, pour leur proposer des innovations utiles en termes de géolocalisation indoor, de pilotage en temps réel et de cybersécurité", relève Claude Seyrat. L'idée : "Avoir un roc solide sur lequel construire de nombreux cas d'usage". Et ainsi marquer son territoire sur un marché qui devrait atteindre, selon IDC, 8,3 milliards de dollars de chiffre d'affaires d'ici à 2026.

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