Les semestres se suivent et ne se ressemblent pas. En tout cas pour ce qui est de la technopôle sophipolitaine, la croissance s'affiche à chaque nouveau point de conjoncture. Car oui, Sophia-Antipolis continue de bien se comporter, affichant même un solde de 1 000 nouveaux emplois par an. Qui a dit que la première technopôle européenne perdait du souffle ?

Activité vitaminée

Ce serait même un regain d'énergie dont fait preuve le parc technologique au cours du second semestre 2016, pouvant se targuer d'avoir mené à bien rien de moins que cinq transactions de plus de 1 000 m2, au premier desquelles celle de Xerox, arrivée pour s'installer sur 2 386 m2. A Sophia-Antipolis on a le sourire d'autant plus que depuis le mois de décembre, le CICA, l'ancien Centre international de Communication Avancée, fermé, végétait sans repreneur. C'est désormais chose faite puisque Orexim, foncière française, en est l'heureux propriétaire. Etalé sur 13 000 m2, bénéficiant de 3 000 m2 de constructible résiduel, "cet endroit merveilleux" comme le décrit Renaud Savignard possède il est vrai un potentiel pour une technopôle qui se veut toujours première sur l'innovation. Stratégiquement bien placé, bien desservi, l'endroit va donc se refaire une beauté intérieure et extérieure. La commercialisation devrait débuter au printemps pour un "loyer accessible", dit le directeur de BNP Paribas Real Estate Transactions à Nice, "à 160 €/m2". Autant dire que le résultat sera guetté... et analysé.

Pas très loin, le Business Pôle et son second bâtiment, est victime de son succès. Les 3 800 m2 ont trouvé preneurs, Bosch s'étant positionné sur un plateau tandis que deux autres plateaux (1 200 m2 à 1 300 m2 chacun) sont en cours de négociation. Là encore, facilité d'accès et proximité de services sont des atouts indéniables, ce que confirme Renaud Savignard, indiquant que "même placé dans un site agréable, un produit qui ne bénéficie pas de ces deux caractéristiques perd de son attractivité".

L'attrait de l'Eco-Vallée

Plus à l'est, du côté de Nice, le sourire est tout autant de mise, toujours drainé par l'Eco-Vallée, cette OIN qui semble attractive, tant du point de vue des projets que des utilisateurs. Sky Valley et ses 3 200 m2 est déjà bien avancé en terme de réservations tandis que les 7 000 m2 d'Anis, porté par le groupe Pitch, sera commercialisé au cours du premier semestre pour une livraison programmée en 2018. Les 11 000 m2 de Connexio, dessinés par l'architecte Marc Barani, sont, eux en phase de pré-commercialisation. Plus au centre-ville, l'ex-Iconic de la Compagnie de Phalsbourg, désormais appelé Diamant proposera une partie consacrée aux bureaux, ce qui est fait sur le secteur le seul projet de bureau neuf.

Trop de projets tuent-ils les projets ?

Non répond Renaud Savignard à la question. Sur la période 2017-2019, "il n'y a pas de sur-offre". Néanmoins c'est ensuite qu'interviendra l'épreuve de vérité. Tout sera-t-il absorbé ? Pour l'heure, Sophia-Antipolis continue de faire venir à elle tout ce qui relève des NTIC et de la biotech tandis que Nice demeure sur l'accueil de PME, du para-public, de la profession libérale. Ce qui démontre bien que chaque bassin continue d'attirer en fonction de son image actuelle et bien ancrée.

Les différents projets d'aménagement, surtout du côté de l'Eco-Vallée entre l'Institut Méditerranée du Risque et du Développement Durable, le campus de l'apprentissage notamment, modifieront-ils la donne à terme ?