Gazechim : Des mesures spécifiques pour les petites entreprises à risques ?

Une réunion de débriefing s?est tenue jeudi en sous-préfecture d?Istres sur l?organisation des secours une semaine après l?explosion. Enseignements?

Parallèlement à l'enquête judiciaire et administrative qui suivent leur cours, le sous-préfet d'Istres, Roger Reuter, a convié l'ensemble des acteurs concernés par l'organisation des secours pour s'assurer que toutes les procédures de sécurité aient été bien respectées en pareilles circonstances.
« Nous faisons suffisamment d'exercices PPI pour qu'il n'en soit pas autrement même si cet incident n'a pas nécessité le déclenchement du plan particulier d'intervention puisqu'il est resté confiné au site. L'explosion est survenue vers 8H50, l'alerte de l'industriel a eu lieu à 9H08 et dix minutes plus tard, les pompiers étaient sur place. Très rapidement, en 15 minutes après l'explosion, la police (nationale et municipale) avait bouclé la zone, bloquant les accès au site ». Trois points restent pour autant à « parfaire », selon les termes choisis du sous-préfet : « certaines écoles ont confiné les enfants en classe, conformément aux recommandations de sécurité du PPI, alors qu'elles n'avaient pas lieu de le faire alors que d'autres dans la même zone n'ont pas réagi. Cela m'alerte sur d'éventuelles carences d'informations et de formations. Nous savons que le personnel d'encadrement change souvent. Je souhaite donc que l'on fasse régulièrement des formations auprès de tous établissements recevant des enfants dans les zones à risques pour rappeler les règles de base ».
Sur le fond, Roger Reuter voudrait proposer une mutualisation des secours. « Il y a dans cette zones, des entreprises de petite taille dont les services de secours sont proportionnels à leur taille. À Gazechim, ce jour là, il y avait 10 personnes dont un seul agent de sécurité. Cette entreprise, en raison de sa taille, ne possède pas de PC sécurité. Spontanément, les pompiers de l'entreprise voisine ont apporté leurs renforts. Ne faudrait-il pas systématiser le fait que les entreprises, qui ont de gros moyens d'intervention, soient assignées à intervenir dans pareil cas. J'aimerais que cela soit formalisé mais pour ce faire, il faut bien connaître la problématique de l'entreprise. J'ai demandé au Grand Port Maritime de Marseille (propriétaire des terrains) de réunir l'ensemble des industriels pour réfléchir à cette idée voire d'en définir les modalités techniques pour enclencher très rapidement la mécanique ».
Le sous-préfet ne veut pas s'exprimer sur le volet judiciaire. En attendant, l'entreprise est toujours fermée et mise en demeure de réaliser un certain nombre de travaux : mettre en sécurité tous les équipements affectés par l'explosion (notamment le toit dont les plaques de fibrociment endommagés représentent un danger toxique en terme d'inhalation) et réparer.
Sur les causes de l'accident, pas d'événements réellement nouveaux si ce n'est que l'explosion serait bel et bien liée à la présence d'un produit étranger à la manipulation en cours. Les bouteilles jaunes en question sont réutilisés et réutilisables et théoriquement ne doivent servir qu'au chlore. Une défaillance dans la chaîne en amont ?

A.D

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