2021 sera-t-elle l’année qui va tout changer pour Median Technologies ?

Après 2020, qui a vu la croissance des activités et du chiffre d’affaires, la startup originaire de Sophia-Antipolis, spécialisée dans la fourniture de solutions et de services d’imagerie innovants, continue de dérouler sa roadmap. Laquelle comprend des projets de collaboration visant à démontrer tout le potentiel de sa plateforme iBiopsy, capable de détecter le plus en amont possible, certaines maladies graves. L’annonce d’un accord de collaboration avec l’Université Californie San Diego va exactement dans ce sens. Et elle pourrait être la première brique d’un développement accéléré.

2021 devrait être l'année charnière. Celle tant attendue, celle de la preuve de concept incontestable. Et ce serait même la suite logique de la feuille de route engagée par Median Technologies. L'année 2020, déjà, a pointé la capacité de l'entreprise à engranger des projets et à se positionner sur des essais stratégiques, ceux-là même qui doivent démontrer tout le potentiel innovant d'iBiopsy.

Cela a notamment été le cas avec l'évaluation du risque de récidive chez les patients atteints de cancer primaire du foie et la mesure de la fibrose hépatique chez les patients atteints de stéatose hépatique non-alcoolique, autrement appelée NASH.

iBiopsy, la disruption prometteuse

iBiopsy, c'est le joyau disruptif de Median Technologies. C'est cette plateforme qui concentre toute la capacité d'innovation, grâce à la technologie mise au point par la startup sophipolitaine intégrant intelligence artificielle et traitement des données comme des images médicales.

Et c'est iBiopsy qui est justement au centre de l'accord de collaboration de recherche conclu avec l'Université Californie San Diego.

Un accord qui vise à confirmer ce que Median Technologies annonçait en novembre dernier, à savoir des résultats prometteurs sur l'identification de la sévérité de la stéatose hépatique non-alcoolique. Ici, c'est une cohorte plus grande, de 300 patients, qui est concernée par l'étude rétrospective. C'est dire si les résultats qui en résulteront sont attendus impatiemment.

L'enjeu d'une médecine préventive

Car les enjeux sont multiples. D'abord, avant tout, médicaux. En effet, le NASH est l'une des maladies dont il n'existe pas de traitement pour le stade avancé. C'est là où le potentiel d'iBiopsy est primordial, dans sa capacité à distinguer précocement et de façon non-invasive les fibroses hépatiques. Le stade F3, sur une échelle allant du stade F0 à F4, est le stade où il n'est plus possible, une fois franchi, de soigner. Or le NASH est l'une des maladies les plus présentes dans la population. Elle touche ainsi 5 % de la population nord-américaine et 5 % de la population européenne.

Or, « le foie à une capacité à se régénérer lui-même », rappelle Fredrik Brag, le fondateur et dirigeant de Median Technologies. Si la maladie est détectée à temps, l'enjeu de guérison est alors tout autre. Sauf, qu'il est impossible de pratiquer une biopsie à 5 % d'une population. D'autant que la fibrose est une maladie non homogène, et que les résultats peuvent ainsi ne pas correspondre à la réalité.

Avec l'Université Californie San Diego, c'est sur l'IRM que l'étude va s'appuyer. « C'est la modalité la plus adaptée », indique Fredrik Brag.

Un travail de récupération des données va être engagé, puis « elles devront être nettoyées pour que nous soyons certains d'avoir une vérité terrain », poursuit Fredrik Brag.

Renfort de position

L'autre enjeu de l'accord avec l'Université américaine est clairement de conforter Median Technologies dans sa technologie et son approche innovante. Car il est question de NASH mais il est aussi question de cancers, comme celui du foie, dont le taux de mortalité atteint 95%. « Nous avons un axe hépatique fort avec la NASH et le cancer du foie », dit Fredrik Brag. A préciser tout de même, c'est bien l'Université Californie San Diego qui a fait part de son fort intérêt pour Median Technologies, convaincue par l'approche non invasive que promet iBiopsy.

Et cet accord est surtout très important d'un point de vue signal envoyé au marché. Car l'Université Californie San Diego n'est rien de moins que le plus grand centre de soins au monde pour les maladies du foie, reconnue pour cela.

De quoi permettre à l'entreprise française de se renforcer et de susciter l'intérêt d'autres acteurs du même ordre. « Nous avons toujours un travail d'éducation à mener par rapport au marché », souligne Fredrik Brag qui ne cache pas que Median va se positionner plus fortement aux Etats-Unis, où, pour rappel, elle dispose d'une filiale. Et où les sociétés innovantes en santé sont aussi plus fortement valorisées qu'en France. Un sujet vaste mais pas moins hyper-stratégique quand il est question de développement et de financement de la R&D. Mais Fredrik Brag demeure extrêmement positif, certain que « 2021 sera l'année charnière ». Elle sera, quoi qu'il en soit, une nouvelle année de croissance, les carnets de commande de son activité iCRO - services et solutions d'imagerie pour les essais cliniques en oncologie - étant en augmentation de 35 %, à 51, 7 M€. Median Technologies emploie 145 personnes et a réalisé un chiffre d'affaires de 13,5 M€ en 2020.

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