Maca Flight invente le carcopter, la voiture volante à l’hydrogène

Créée par deux spécialistes de l’aéronautique, la startup basée à Aix-en-Provence travaille depuis de longs mois sur le projet d’un véhicule volant, nourri à l’hydrogène. Un concept révolutionnaire mais qui applique les codes de l’automobile, désireux de montrer que ce qui vaut pour le passage de la Formule 1 à la voiture de tous les jours vaut pour la voiture volante. Un concept qui revendique aussi être le seul au monde de ce genre, d’autant qu’il se positionne comme un acteur du peri-urbain air mobility. Pour enchaîner les différentes phases de développement du prototype déjà réalisé, un tour de table est engagé afin de lui fournir le carburant financier nécessaire.
(Crédits : DR)

La voiture volante oscille entre rêve et réalité. Imaginée dans des visions futuristes, elle est pourtant aujourd'hui bel et bien le sujet de projets très concrets.

Donc celui de Maca Flight. Créée officiellement fin 2020, cette jeune pousse travaille sur le sujet depuis... 2017. Le projet a été initié alors par Michael Krollak, passionné d'aéronautique, passé par Airbus à Toulouse avant de rejoindre Airbus Helicopters à Marignane. C'est lui qui lance l'idée d'étudier la possibilité de développer une voiture volante à l'hydrogène, en prenant le parti de passer par le domaine de la course et de la compétition. « Nous voulions nous rapprocher de la stratégie appliquée en automobile, où ce qui est testé et éprouvé en Formule 1 est ensuite dupliqué pour le véhicule du quotidien. C'est la course et la compétition qui permettent de tirer la technologie car le domaine est moins réglementé ». Comprendre pose moins de barrières, laissant une plus grande place à l'innovation la plus pure. « Il nous est apparu pertinent de procéder ainsi car cela permet en outre de faire changer le mindset et d'accélérer l'acceptance sociale ».

L'aventure a embarqué aussi Thierry de Boisvilliers, pendant quinze ans pilote de combat, devenu ensuite chef instructeur avant de rejoindre l'industrie, en charge au sein d'Airbus Helicopters de la stratégie produit.

Premier projet mû à l'hydrogène


En 2018, une pré-étude est menée, aboutissant fin 2018 au vol d'un prototype. C'est lors de cette phase de pré-étude que le choix de préférer l'hydrogène a été acté. « Nous avons fait le choix de nous orienter vers l'hydrogène, plutôt que de poursuivre avec les batteries électriques », explique Michael Krollak. « Nous avons poussé l'idée auprès d'Airbus », le groupe soutenant le projet de ces deux salariés.

Fin 2019, Michael Krollak et Thierry de Boisvilliers souhaitent pousser l'aventure plus loin et peaufinent le projet de startup avant de donner officiellement naissance à Maca en décembre dernier, laquelle est entièrement indépendante d'Airbus, d'autant que les deux co-fondateurs ont quitté le groupe. « Pendant trois ans, nous nous sommes entourés de tout un écosystème », poursuit Michael Krollak. Dont Green GT pour les études hydrogène, Oreca, le spécialiste du sport automobile dont l'un des sites est basé à Signes dans le Var, Duc Helices pour son expertise dans les hélices et rotors aéronautiques à base de carbone. Surtout, l'Onera l'office national de recherche d'études et de recherches aérospatiales, « a étudié le projet et l'estime fiable », ajoute Thierry de Boisvilliers.

Une reconnaissance bien loin d'être anodine quand on sait que le sujet de la voiture volante nourrit des projets ici et là, de l'ordre de « 200 dans le monde », assure Michael Krollak, revendiquant que le projet imaginé par Maca est le premier au monde mû à l'hydrogène.

« Nous avons des accords avec les industriels, nous sommes persuadés d'arriver au bout du projet », complète Thierry de Boisvilliers.

Recherche de carburant financier

Le calendrier prévoit une machine à l'échelle 1, actuellement en développement, finalisée pour la fin de l'année et que Maca va faire voler afin de démontrer la preuve de son concept.

Faire la preuve de son concept, c'est aussi faire changer les mentalités et c'est dans ce but que l'idée d'organiser des courses sur les circuits automobiles est un axe que souhaitent fortement développer Michael Krollak et Thierry de Boisvilliers. Des démarches ont déjà été entreprises auprès des circuits français dont celui d'Alès et bien sûr du Castellet. Ce projet de course rejoint deux autres projets similaires dans le monde, l'un prévu en Croatie, l'autre en Australie.

Comme tout projet innovant, le carburant financier est un besoin essentiel. Afin de financer les prochaines étapes, la startup s'est engagée dans une levée de fonds dont le montant exact reste secret, Maca acceptant seulement de dévoiler que ces besoins oscillent entre 200 000 euros et 30 M€. La subvention, la donation, l'apport des business angels, des investisseurs sont des sources d'apport en monnaie sonnante et trébuchante également privilégiés.

La prochaine participation - acquise pour trois ans - au CES Las Vegas s'intègre dans cette stratégie de visibilité et de recherche de financements comme de partenariats industriels. Surtout, pour se démarquer réellement et embrasser l'ensemble du sujet, Maca nomme son approche de voiture volante de carcopter, un terme déposé. Avec l'ambition « de fédérer tous les projets », avoue Michael Krollak. « Nous savons où nous allons, quelles sont les étapes à franchir et dans quel ordre ».

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Commentaire 1
à écrit le 06/01/2021 à 20:08
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Ouahhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh. Quel miracle. Une voiture volante à Hydrogéne. Franchement vos pigistes n'ont rien à faire ou on vous a commandé l'artcile en vue d'une levée de fonds? Ca n'a rien de révoultionnaire sauf a sortir des statistiques...

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