Les ambitions régionales de l’opérateur telecom indépendant NASCA

Né du rapprochement entre Netalis, originaire de Bourgogne-Franche-Comté et ASC, basé à Sophia-Antipolis, l’opérateur telecom, traditionnellement tourné vers le secteur industriel s’ouvre désormais de nouveaux marchés, notamment ceux du tertiaire et du tourisme. Et une amplitude géographique plus vaste, faisant de son positionnement à Marseille et Nice, des bases pour se connecter à d’autres hubs, hors Hexagone.
(Crédits : DR)

Ils sont une trentaine en France, opérateurs télécoms indépendants, co-existants face aux géants tels SFR, Bouygues, Free ou Orange. Parmi eux, Netalis, originaire de Bourgogne-Franche-Comté et ASC, implanté au sein de la technopôle de Sophia-Antipolis. Deux acteurs qui, depuis quelques semaines n'en forment plus qu'une seule, NASCA.

Deux opérateurs qui unissent leurs forces, leurs infrastructures et partagent les ambitions de développement. Et le tout, est extrêmement complémentaire.

Si Netalis est historiquement tournée vers les ETI, PME et TPE issues de l'industrie, ASC dispose en revanche d'un portefeuille davantage constitué de TPE et PME venues du tertiaire et du tourisme. « C'est une opération à taille humaine », précise Nicolas Guillaume, fondateur de Netalis et président de la nouvelle entité. « Nous avons notre réseau et des solutions différentes ». De quoi, justement, créer une consolidation qui a du sens.

Complémentarité d'offres

Si Netalis est bien installé sur son marché régional, la perspective de développement que représente le Sud représente un pilier majeur sur sa feuille de route. « Marseille constitue une place internet majeure », souligne Nicolas Guillaume, d'autant que l'arrivée du câble sous-marin PEACE place la deuxième ville de France au 7ème rang mondial des métropoles numériques. Et que Nice, Sophia-Antipolis et Toulon sont tout aussi importantes pour accompagner le déploiement de l'opérateur. Qui ne nie pas que la proximité de la proche Italie et plus précisément du hub de Gênes constituent un atout supplémentaire.

« Nous nous adaptons au territoire très rapidement », poursuit le dirigeant. « Tout est très concentré, il existe un effet de masse très intéressante pour nous ». Et qui en appelle à l'agilité de la PME puisque « nous n'avions pas, avec ASC, la même façon de nous déployer d'un point de vue commercial comme marketing ».

NASCA qui s'appuie bien évidemment sur les infrastructures déployées bien avant le rapprochement effectif, par ASC. Un rapprochement « qui crée un effet volume et de mutualisation ».

Plan de déploiement... et de recrutement

Un déploiement qui n'a pas dit son dernier mot, loin de là. « Nous avons d'autres idées », confirme Nicolas Guillaume, mais il faudra, pour cela, repasser par la case refinancement. Une levée de fonds qui doit accompagner et donner les moyens de l'ambition de la PME qui constate l'évolution des besoins de ses clients, une demande qualifiée « d'exponentielle » depuis la crise. La cybersécurité constitue d'ailleurs un point de croissance. « C'est un élément clé pour les entreprises. Nous avons un réel intérêt à aller sur ce segment et nous allons déployer des offres en ce sens », annonce Nicolas Guillaume.

Si NASCA est bien le nom de la nouvelle entité, c'est Netalis qui demeure la marque commerciale. Un plan de recrutement de 10 personnes est prévu pour 2022 et concerne aussi bien la Bourgogne-Franche-Comté que le Sud. Un plan qui a vocation à prendre de l'envergure si le besoin se fait sentir. « En fonction des opportunités qui s'offrirons à nous, si les besoins RH doivent être renforcés ils pourront l'être rapidement », souligne le dirigeant de NASCA qui plaide, malgré tout, une croissance raisonnée. « Nous voulons être une entreprise rentable et pérenne »

Le BtoB, « parent pauvre » des télécoms

Le marché BtoB qui est un marché appétant pour les opérateurs telecoms indépendants. « Lorsqu'on nous découvre, les entreprises comprennent que l'alternative existe. L'ARCEP est très attentive à ce que ce marché fonctionne. Elle incite les opérateurs à investir sur les infrastructures. La concurrence se joue sur ce point. Donc, toute opérateur qui investit est récompensé à terme. Nous utilisons peu les outils industriels tiers », précise Nicolas Guillaume qui rappelle à quel point la concurrence des GAFAM et des BATX est un sujet de souveraineté, sujet « auquel nous sommes confrontés tous les jours ». Qui regrette aussi que « le télécom BtoB soit le parent pauvre des télécoms » et espère que les « opérateurs alternatifs verront leur valeur reconnue ».

NASCA, qui souhaite être « considérée comme une entreprise globale et pas que de télécommunication », emploie 30 personnes et ne communique pas son chiffre d'affaires.

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