Café du cycliste veut accélérer sur les marchés américain et asiatique

Installée à Nice, cette PME très présente à l’international propose des vêtements et accessoires de vélo voulus plus modernes et plus passe-partout. Déjà en forte croissance depuis plusieurs années, le covid-19 et l’usage croissant de la petite reine ont dynamisé plus encore son développement.
(Crédits : DR)

Il aurait dû s'agir d'un repaire niçois pour mordus de cyclisme. Un lieu assez intime, où l'on pourrait boire un café, s'échanger des conseils pratiques et, au passage, trouver quelques maillots et cuissards pour partir en balade. Avec un truc en plus néanmoins.

« Nous avions envie de proposer des vêtements qui soient plus modernes que ce que l'on trouve sur le marché. Quelque chose de plus proche de ce que l'on est au quotidien, qui ne donne pas l'impression de se déguiser ». Ce qui passe par le choix de tissus de qualité de provenance européenne. « Nous travaillons des matières plus chères, plus haut-de-gamme comme la laine de mérinos ou la soie ». Mais aussi par des inspirations esthétiques diverses. « On cherche l'inspiration ailleurs que dans la course cycliste. On regarde du côté du prêt-à-porter, ce qui nous a conduit à adopter beaucoup de rayures. On aime aussi beaucoup les marques de sport de montagne ».

90 % du chiffre d'affaires réalisé à l'export

Si les vêtements se vendent modérément dans la boutique niçoise, c'est surtout la vente en ligne qui, en 2011, propulse la jeune entreprise. « Nos produits ont beaucoup plu, surtout à l'étranger, un peu partout du Japon à l'Angleterre ». De telle sorte que l'export représente aujourd'hui 90 % du chiffre d'affaires de l'entreprise qui a fait le choix de la vente directe. 85 % des ventes se font ainsi via son site, 5 % dans ses trois boutiques situées à Nice, Londres et Majorque, et le reste via une quarantaine de revendeurs partout dans le monde.

Quant à sa gamme, l'entreprise de 24 salariés propose 250 références de produits. « Nosq couvrons tous les besoins et toutes les météos ». Des produits fabriqués essentiellement par des usines européennes.

Le vélo comme mode de vie

Depuis 2019, Café du cycliste a élargi son offre en proposant des accessoires comme des pochettes ou des gourdes. Et sa gamme Arrière-pays vise à dépasser le seul cadre du vélo. « Il s'agit d'accompagner les cyclistes dans leurs moments hors vélo ». Avec l'idée que le vélo est plus qu'un loisir qui occupe une heure dans la journée, mais bien un mode de vie, un état d'esprit.

Cette philosophie lui permet de se distinguer de ses concurrents et fait écho à une pratique de plus en plus présente, en France comme à l'international. Tendance que le covid-19 n'a fait qu'amplifier. « Partout dans le monde, les gens ont vu dans le vélo une manière d'éviter les transports en commun. Les villes ont par ailleurs développé de nombreuses pistes cyclables ». S'ajoute à cela « un recentrage sur la nature et les sports de plein air ».

Portée par ce mouvement de fond et sa présence essentiellement digitale, l'entreprise a ainsi connu une croissance de 50 % en 2020 - après une très bonne année 2019- dépassant les 7 millions d'euros de chiffre d'affaires.

Régionaliser le marketing

Pour franchir sereinement les prochaines étapes qui l'attendent, elle entend mieux se structurer en interne. « Nous devons travailler sur notre système informatique, notre service client. On se penche aussi sur l'externalisation de notre logistique ». De quoi lui faire gagner en agilité pour s'atteler à ses objectifs de développement aux États-Unis. « Cela représente 20 % de notre chiffre d'affaire mais c'est peu par rapport au potentiel de ce marché ». La PME vise également un « nouveau marché très dynamique », l'Asie du Sud Est.

Pour se renforcer dans ces deux zones, elle envisage de « régionaliser » son marketing. « Pour le moment, on s'est contenté de traduire notre site dans différentes langues et on a beaucoup vendu ainsi. Mais maintenant, il faudrait que l'on soit capable de parler directement à nos clients. De leur dire dans leur langue, sur les réseaux sociaux notamment, qui nous sommes et combien nous aimons faire du vélo dans l'arrière-pays niçois ». Ce qui nécessitera des recrutements. « Nous en avons prévu 6 cette année dont 3 ont déjà été réalisés ».

Et si l'ouverture de boutiques classiques n'est pas une priorité étant donné le contexte sanitaire, celle de magasins éphémères pourrait être une piste à explorer dans les mois à venir.

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