Videtics ou comment l'IA sert la vidéosurveillance

La start-up installée à Sophia-Antipolis veut utiliser les flux vidéos des caméras dans les espaces publics ou accueillants du monde pour détecter des comportements inhabituels ou mesurer l'audience. Elle propose son offre aux collectivités pour leur permettre de mieux gérer la sécurité et la mobilité sur leur territoire.
(Crédits : Videtics/Youtube)

De plus en plus de villes y succombent. Les caméras de surveillance font leur apparition dans les rues, les parcs ou les tunnels. Une mine d'informations potentielles pour Alan Ferbach, cofondateur de Videtics. "Toute cette donnée n'est pas utilisée. Souvent quand on parle d'intelligence artificielle dans la vidéo, c'est pour la reconnaissance faciale alors qu'il y a beaucoup plus intéressant à faire", explique-t-il.

Avec sa start-up basée à Sophia-Antipolis, il veut utiliser ces flux d'images en continu pour aider les collectivités à mieux appréhender certaines situations. "Cela peut être pour de la sécurité, comme pouvoir signaler qu'une personne se trouve dans un tunnel afin de permettre une intervention rapide. Mais cela concerne aussi les enjeux de mobilité avec la possibilité de connaître une affluence précise", détaille Alan Ferbach. De quoi permettre aussi de prédire le nombre de personnes qui doivent être à un endroit ou emprunter une route à une date précise.

Vendre aux collectivités et à leurs fournisseurs

Pour analyser ces images, Videtics s'appuie sur des algorithmes développés en interne, capables de repérer notamment des comportements inhabituels. "Nous sommes un éditeur de logiciel, nous fournissons donc ce dernier, la prestation et le matériel", explique Alan Ferbach. Les serveurs utilisés, un seul suffit pour une centaine de caméras, n'ont pas besoin d'être dans la caméra. "Cela permet de pérenniser le parc existant et de ne pas obliger à tout changer", justifie le cofondateur.

Videtics se positionne sur du BtoB. "Nous ciblons principalement les collectivités, pour l'instant nous sommes en direct mais nous souhaitons ensuite nous orienter vers des intermédiaires, comme les installateurs qui ont les communes ou les départements en portefeuille clients, pour qu'ils incorporent nos produits dans leurs solutions", prévient Alan Ferbach. Un premier test a été effectué avec une commune, dont le nom n'est pas communiqué, des discussions sont en cours pour déployer les serveurs de la startup à plus grande échelle. Une deuxième Métropole va bientôt commencer un test.

Au-delà des communes, les départements sont aussi des clients intéressants puisqu'ils gèrent les routes. A terme les usages sont très larges. "Cela peut être pour des événements comme les Jeux Olympiques ou bien dans des Ephad afin de détecter des malaises", avance Alan Ferbach.

Robotique et CES

En plus de son cœur de métier, la startup de six personnes a également un pied dans la robotique puisqu'elle collabore avec le fabricant Nexter Robotics. "C'est un vrai challenge, nous travaillons sur des machines d'1,5 tonne qui suivent des militaires. Nous devons les rendre autonomes pour qu'ils puissent marcher, courir ou s'éloigner si le soldat s'accroupit", détaille Alan Ferbach.

Désormais, Videctics souhaite se déployer en France. Pour se distancer de la concurrence, la startup mise sur les profils de son cofondateur issus de l'IA et de la sécurité. "Un double savoir-faire", défend Alan Ferbach qui voit dans la jeunesse de la société un atout : "Nous avons pris les meilleurs éléments techniques". Des arguments qui seront à l'épreuve du prochain CES. L'occasion de sonder le marché, au-delà de la France.

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