Teach on Mars, le mobile learning et les enjeux de transformation post-Covid-19

Le confinement provoqué par l'expansion de l'épidémie a été un temps "libre" favorable à la formation en ligne. Et un accélérateur forcément, qui vient bouleverser les modèles traditionnels. Quels vont être les besoins ? Quelle place pour la formation dématérialisée ? Leader de son secteur, la PME basée à Sophia-Antipolis voit clairement se dessiner des tendances, comme l'explique son CEO, Vincent Desnot.
(Crédits : DR)

Deux mois de confinement et des salariés pour lesquels l'activité habituelle a été bouleversée, transformée, qu'elle soit télé-travaillée ou stoppée. Deux mois qui ont agit comme un révélateur, nombreux étant justement ceux désireux de "profiter" autant que faire se peut de cette période, une façon de gagner en compétences, de découvrir des savoir-faire méconnus ou sous-exploités voire, plus simplement, de gérer stress et émotions.

Un temps qui a servi d'accélérateur. Comme pour beaucoup d'autres secteurs, celui de la formation, s'il a été un outil, une aide durant la période de confinement, voit tout autant son modèle être modifié, ou tout au moins évoluer fortement.

Accélérateur de tendance

Une tendance que mesure parfaitement Vincent Desnot. Le fondateur et dirigeant de Teach on Mars, leader européen du mobile learning, connaît évidemment très bien le secteur dont il est un acteur depuis 20 ans. Le confinement, il le confirme, a eu son effet. Entre attentisme pour certains, et sentiment d'urgence pour d'autres. Les clients équipés des solutions Teach on Mars ont donc conservé leurs habitudes de consommation. Mais "nous avons ouvert des licences pour des populations qui n'étaient pas visées habituellement".

Avec des demandes en formation de produits, de on-boarding, mais aussi de gestion des émotions, des softskill, d'organisations personnelles ou à distance.

Pour se faire et pour répondre au mieux aux besoins, la PME sophipolitaine a noué des partenariats avec deux fournisseurs de contenus, Skillsday - qui a donc mis à disposition ses formations sur étagère - et Edumiam - startup spécialisée dans le coaching des parents et professionnels de la petite enfance.

"La crise agit comme un accélérateur de tendance", souligne Vincent Desnot. Les soft skills, par exemple, "étaient déjà des modules de formation présents, mais sous-utilisés".

Question d'équilibre

"La digitalisation est devenue à la mode", résume Vincent Desnot. Et si stop il y a pu avoir sur le choix de solutions de mobile learning, reprise il y va se dessiner. "Les attentistes vont faire le choix d'investir" prédit le CEO de Teach on Mars. Quid de la formation en présentiel ? "Il va falloir trouver un équilibre avec l'humain. Et on va découvrir, si ce n'est pas déjà le cas, qu'il est possible d'imaginer des processus à distance".

De quoi remettre à plat les business modèles des organismes de formation traditionnels qui n'auraient pas, n'ont pas, pris le virage digital. "La part du digital est extrêmement faible", appuie Vincent Desnot.

C'est quoi alors la formation de demain ? "Nous sommes en train de découvrir que cette rationalisation de la croissance peut perdurer". Ce qui peut se traduire par une rationalisation de l'ingénierie. Les moyens de formation digitaux passant dans la catégorie développement durable, par exemple.

"Cela va lever des freins", avance pour sa part, Tiphaine Duchet, VP Opérations au sein de la PME sophipolitaine. D'autant que "ce n'est pas parce que c'est distanciel que ce n'est pas humain". Et puis la formation ne "tourne pas qu'autour de la formation métier". Clairement, "technologie et humain vont de pair", appuie encore Vincent Desnot.

Accompagner la transformation

La crise n'est pas finie et elle va forcément pousser à des transformations, voulues ou subies. Le monde de demain, par définition, comprend des métiers que l'on ne connaît pas encore mais quoi qu'il en soit, "les personnes en recherche d'emploi vont vouloir acquérir de nouvelles compétences", pointe le CEO de Teach on Mars.

"La formation est un enjeu de la transformation". Et suivre les besoins du marché c'est aussi ne pas arrêter d'innover. Teach on Mars en est la preuve, puisque l'équipe de R&D devrait bientôt être renforcée par l'arrivée de 3 nouveaux profils. Pour rappel, l'entreprise, basée à Sophia-Antipolis et Paris, emploie 80 collaborateurs. Son portefeuille est constitué de 130 clients, dont 70 % d'entreprises du CAC 40.

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