Wallis, la banque d'images marseillaise bondit grâce à la production

Fondée en 1989 et reprise depuis un an par deux anciens photographes de presse, la société installée dans la cité phocéenne réalise désormais ses propres images. Un choix payant puisque le chiffre d'affaires affiche une augmentation de 65% sur un an. Guillaume Ruoppolo, directeur adjoint, réfléchit maintenant à une évolution du business model.
(Crédits : © guillaume Ruoppolo /Wallis.fr)

"Nous sommes la seule banque d'images qui réalise des photos du ciel jusqu'aux fonds marins", se félicite Guillaume Ruoppolo. Depuis un an, il dirige Wallis avec Laurent Saccomano. Tous les deux ex-photographes de presse, ils ont profité du départ des anciens propriétaires de cette société installée à Marseille pour en prendre les rênes. "Il s'agit d'une petite structure créée en 1989 que les dirigeants ne voulaient pas céder à un gros du marché. Laurent ayant effectué un stage au sein de la structure, ils lui ont proposé de prendre la suite", raconte Guillaume Ruoppolo. "Wallis était alors dans une certaine routine", ajoute-t-il.

Le réveil a été tonique puisque le chiffre d'affaires est passé de 115 000 euros à 190 000 euros. Un bond de 65%. "Nous espérions 230 ou 250 000 euros pour cette année, mais avec la crise du covid-19 cela se complique", avance le dirigeant. Pour développer l'activité, le duo d'entrepreneurs s'appuie sur un réseau de 120 photographes déposants. Chacun étant rémunéré à hauteur de 50% du prix de photo de l'image. Mais surtout, Wallis développe la production. "Quand un client nous demande un cliché que nous n'avons pas, nous le réalisons et cela demeure au même montant", détaille Guillaume Ruoppolo. Cette partie représente aujourd'hui 40% de l'activité. Au total, la banque d'images propose plus de 5 millions de photos.

Un business model en pleine refonte

La société de trois salariés possède un portefeuille de clients très variés issus du secteur bancaire, immobilier, de la presse, ou encore des institutionnels comme la Région Sud et Rhône-Alpes, et même l'Olympique de Marseille en tant que correspondant de Getty Images. "Il est difficile de dire si nous avons un profil d'acheteur dominant car nous grattons sur plusieurs secteurs ce qui est une force", se satisfait l'entrepreneur. Les clichés aériens, plutôt l'apanage de Laurent Saccomano en tant que pilote de drone, sont notamment très prisés dans le cadre de programmes immobiliers alors que ceux sous-marins, terrain de jeu de Guillaume Ruoppolo, fonctionnent surtout sur des "gros coups".

Pour fidéliser ces clients et en attirer de nouveaux, Wallis travaille à une refonte de son modèle économique. Aujourd'hui, la vente des photos se fait au cas par cas et ne donne le droit qu'à une seule utilisation. En clair pour utiliser trois fois une image, il faut la payer trois fois. L'objectif est de passer à un achat unique avec la possibilité d'utiliser la photo à volonté mais sur une période donnée. "Tous nos concurrents font cela, nous ne pouvons plus lutter avec notre modèle", note Guillaume Ruoppolo. D'autant plus que Wallis propose des tarifs plus élevés. "Mais nous sommes plus réactifs et proposons une production sur mesure", justifie le dirigeant qui se qualifie comme "l'épicerie fine de la banque d'image".

Autre changement prévu, la mise en place d'un abonnement. "Cela doit nous permettre de toucher plus facilement les institutionnels", explique Guillaume Ruoppolo. Ce système permet également des rentrées d'argents plus régulières et stables. Ce qui est notamment utile en période creuse comme c'est le cas actuellement.

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.